Je regrette déjà les vacances. Tout ça me semble irréel, l'été est passé si vite ! Il y a encore quelques semaines, je profitais des longues et chaudes journées d'août au milieu des monts acérés, des villages perchés et des vallées flamboyantes de la Provence, où j'ai grandit paisiblement ces 16 dernières années. La mélodie des cigales, le vent frais qui faisait frissonner les champs de lavande, les rires d'enfants au détour d'une ruelle, les pierres jaunies parle temps, le ciel percé de mille et une étoile le soir venu ; voilà ce qui rythmait mon doux quotidien jusqu'alors.
Et je me retrouve ici même, entourée d'une masse d'élèves désintéressés et fatigués des cours arrivés bien trop tôt, mes fesses vissées à une chaise bancale qui, à force de me faire tanguer, me donnerait presque la nausée.
Cette dernière année de lycée s'annonce particulièrement difficile loin de mes amis, de ma campagne natale et de sa quiétude. J'ai l'impression d'être une étrangère dans cet immense lycée de banlieue parisienne, qui doit bien faire 10 fois la taille de mon ancien bahut. J'observe la ville de la fenêtre à côté de laquelle je me trouve pendant que notre professeur principal, Monsieur Fresneau, nous explique les enjeux de cette année et tout un ramassis d'informations plus futiles les unes que les autres. Le décor, ici, est tout autre de ce dont j'ai l'habitude : de grands bâtiments blancs et vitrés, très modernes, entourent une grande cour bétonnée. Honnêtement, cet endroit me fiche le cafard.
Assise sur cette chaise qui me balance tantôt à droite, tantôt à gauche depuis maintenant deux bonnes heures, je me sens épiée comme une bête de foire par les élèves de ma classe, dont j'entends les murmures dès que je bouge le moindre petit doigt. Et pour empirer le tout, Monsieur Fresneau me tira soudainement de mes pensées et m'invita à me présenter au reste de la classe, au tableau. Ai-je vraiment le choix ? Je me leva péniblement de ma chaise et, d'un pas hésitant, je fis quelques mètres jusqu'à l'estrade du professeur avant de faire face à mes 35 camarades de classe. Il y a des regards hautains de filles qui me détaillent de la tête aux pieds, quelques gloussements d'une bande de garçons que je rends visiblement hilares, de timides sourires d'encouragement ; et il y a ces yeux, ces yeux émeraudes, ces yeux intenses qui ne décolle pas de mon visage. Au fond de la classe, un brun ténébreux plonge son regard au plus profond de mon être, transperçant mon âme. Tandis que mon cœur s'affole, j'essaye tant bien que mal de rester imperturbable afin d'en finir avec cet oral improvisé et de reprendre au plus vite mes esprits près de la fenêtre. Le stress fait trembler mes jambes de façon compulsive, ce qui me donne un air de gamine apeurée lorsque je prends enfin la parole.
- Je, euh... bon-bonjour, je m'appelle Alexandra, mais tout le monde me surnomme Alex. Je viens d'arriver dans la région et, euh... et bien, voilà...
Je cherche du regard Monsieur Fresneau, l'air de dire « C'est bon ? Je peux revenir à ma place ? », et ce dernier agite drôlement ses mains pour me faire signe d'aller m'asseoir. Je me faufile entre les élèves qui ne prêtent déjà plus attention à ma personne, l'heure du déjeuner approchant à grands pas. Seul le garçon au regard émeraude, au dernier rang, continue de me contempler : je sens toujours ses deux yeux perçants sur moi, ce qui me met terriblement mal à l'aise. J'essaye d'oublier ce détail et j'observe ma voisine de classe, affalée sur sa table, dont l'expression faciale semble dénuée de toute vie, les paupières demi-closes, la bouche entrouverte comme un poisson. Elle pousse des soupirs successifs depuis le début du cours, tandis qu'elle envoie discrètement des messages avec son téléphone.
Et pourtant, dehors, le soleil est déjà haut dans le ciel ; son éclat contraste étrangement avec l'atmosphère maussade qui rôde dans cette salle de classe en ce jour de rentrée. Ses rayons viennent danser sur nos visages, les éclairants de leur lumière et de leur chaleur, me faisant oublier, parfois, que l'été est définitivement terminé.
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Qui est ce mystérieux garçon ? Que lui veut-il ? Il se pourrait bien que cette journée réserve encore quelques surprises à Alex...
La suite arrive très prochainement, en attendant je serais ravie de lire vos avis et/ou vos conseils ! Merci d'avoir lu ♥
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Passions parallèles
Novela JuvenilLorsque Alex déménage pour son année de terminale, elle découvre son nouveau lycée et surtout plusieurs garçons qui ne la laissent pas indifférente... Entre le cœur et la raison, Alex va devoir apprendre à jouer avec le danger si elle ne veut pas q...