Et voilà j'avais quitté cette forêt à peine quelques heures que j'y retournais déjà, et pas en des plus charmantes compagnies. Je nous menais tout droit vers les Centaures qui nous attendaient de pieds fermes. Arrivé à une dizaine de mètres de leur position je leur fit signe de s'arrêter, et d'un doigt leur montrai les arbres puis l'endroit exact où les Centaures devaient apparaître. Aucun d'entre eux ne savaient qu'ils étaient déjà là, c'était une surprise.
La nuit était en train de tomber sur la forêt déjà sombre à cause de ses immenses branches qui nous cachaient du ciel.
Alors silencieusement, Arthus fit signe à deux hommes de monter aux arbres et à deux autres d'attaquer depuis les buissons. Leur but était de dissuader les Centaures d'aller plus loin en leur faisant peur.
Mais alors que les hommes n'étaient pas encore tout à fait en position dans les arbres, le bruit de sabots grattant la terre s'éleva tout autour de nous faisant sursauter mon équipe. Nous nous jetions des regards inquiets ne sachant comment réagir. Je sortis mon arbalète et fis mine d'encocher une flèche bientôt imité par les autres qui dégainèrent toutes sortes d'armes. Je reculai de quelques pas et observai aux aguets. Une branche craqua, nous relevâmes vivement la tête. Razid avait disparus, nous n'étions plus que cinq. L'effroi m'envahit.
Qu'avais-je fait ?
Je fermais brièvement les yeux, j'étais un monstre. Qu'adviendra-t-il d'eux ? Comment avais-je pu penser à manigancer une telle chose. Je me repris vite en me rappelant les quelques mois passé emprisonné.
Arthus me détaillait étrangement. Se pouvait-il qu'il se doute de quelque chose ? C'est possible. Mais avant qu'il n'ait put dire la moindre chose, l'homme à ma gauche poussa un cris de terreur et fut emporté dans les feuillages par une forme inconnue. Je décochais ma flèche qui atterrit malheureusement dans l'arbre à côté. Oups.
Plus que quatre...
Le martèlement des sabots sur le sol reprit de plus belle, sûrement une technique d'intimidation. Au son je devinais que nous étions entouré. Phobos avait sous-estimé leur nombre pour n'envoyer que six personnes au devant du danger.
Soudain, trois Centaures sortirent de l'ombre et s'approchèrent de nous. Je n'en reconnaissais aucun, Aphareus n'était pas présent cette fois. Ils se placèrent de part et d'autre de nous et se mirent en position de combat, la tête rentrée dans les épaules, un sabot plié sur le sol et l'arc prés à lâcher une salve de flèches mortels sur nous.
- Que voulez-vous ? Demanda Arthus.
- Des précisions...
- A quel sujet ?
Je sentais au ton de sa voie qu'il commençait à s'impatienter et qu'il préférait y laisser sa peau plutôt que de donner la plus insignifiante information à notre ennemi. Il se rapprocha un peu plus du Centaure, l'épée tournée dans sa direction. Il était très agressif dans cette position, et la conversation ne tarderait pas à dégénérer à ce rythme.
Pendant qu'ils continuaient leur échange je reculai, m'éloignant toujours un peu plus de mon père qui, trop occupé par sa conversation ne s'en aperçu même pas.
Efficace diversion...
Je me fondais parfaitement dans le décors à présent, alors je me retournais et couru en direction du repaire au moment même où leurs voies s'élevèrent sous forme de cri derrière moi et que des hurlements retentirent suivis d'impacts d'épées et de bruits de flèches qu'on décochaient.
Pourvu qu'aucun dérapage n'arrive.
Ça y est, je recommençai à culpabiliser. Non je ne pouvais pas, pas maintenant, pas au milieu de l'opération. Je ne pouvais pas tout gâcher à cause de ma conscience, je devais réussir à passer outre pour une fois. Mais se que j'avais fais était mal ; faire appel aux Centaures, nos pires ennemis, était une horrible trahison. Je ne me reconnaissais pas dans ce geste, ce n'était pas moi, j'avais laissé la colère prendre le dessus sans réfléchir. Et maintenant j'étais coincé, aucun retour en arrière était possible.
Je balançais mon poing dans un arbre, m'arrachant une grimace de douleur. Au moins ça avait le mérite de me réveiller. Je repris ma route et tentais tant bien que mal de faire le vide dans ma tête pour me concentrer.
Il faisait à présent nuit noire lorsque j'arrivai au repaire. Les alarmes résonnaient toujours, m'assourdissant ; mais se qui attira mon attention ne fut pas le chaos qui régnait avec ces femmes et ces hommes qui se bousculaient, couraient dans tous les sens et criaient des ordres. Non, se qui attira mon attention fut la vision de Phobos entouré de Centaures dont Aphareus avec lesquels il semblait en pleine discussion et pas des plus agréable. Je m'approchais silencieusement.
- Merci pour cet accueil chaleureux. Je vais rappeler mes troupes, maintenant que nous avons se que nous cherchions, nous pouvons y aller.
Ce fut les seules brides de conversation que je réussi à entendre.
Les Centaures hénirent tous en même temps et une dizaine d'autres déboulèrent des couloirs et ils partirent au galop sans se retourner.
J'oserais Phobos. Ce dernier semblait si en colère que je pouvais presque apercevoir de la fumée lui sortir des oreilles. Néanmoins je me plaçais devant lui.
- Commandant, l'équipe que vous avez envoyé dans la forêt à des ennuis. Plusieurs hommes ont disparus et Arthus est aux prises avec les Centaures, débitais-je à toute allure.
Il me toisa d'un regard dédaigneux pendant quelques secondes.
- Ce n'est pas mon problème, qu'ils se débrouillent et ceux qui reviendront répondront de leur échec.
Puis il tourna le dos sans un regard pour son peuple encore paniqué. Je restais seul dans l'immense hall, réfléchissant à la suite des événements. Ma vengeance était presque complète. Il ne manquait plus que le retour de mon père et ses acolytes.
En attendant je devais découvrir quelles informations les Centaures désiraient tant posséder pour comprendre se qu'ils mijotaient.
Le retour des hommes ne se fit pas attendre longtemps et à peine eurent ils mit un pieds à l'intérieur qu'une missive apparue devant eux se transformant pour former successivement trois mots:
«RENDEZ VOUS COMMANDANT»
Ensuite la missive se volatilisa aussi vite qu'elle était apparue. Les quatre hommes se consultèrent du regard, anxieux. Je remarquais l'absence de Razid que j'avais vu disparaître un peu plus tôt dans les arbres. Je les vis se volatiliser au détour d'un couloir mais n'étant pas convié à ce petit rendez-vous, je ne pus les suivre.
Alors, je rentrais me reposer un instant dans ma chambre en attendant leur retour. Je n'en revenais pas d'être l'élaborateur de ce plan. Je ne sais toujours pas se qui m'a pris de retourner chez les Centaures quelques jours à peine après mon départ pour leur proposer cette courte collaboration.
Ils donnaient une bonne leçon en effrayant en humiliant l'équipe dans la forêt et en contre-partie d'autres se rendaient au repaire pour voler une information qu'ils convoitaient depuis quelque temps.
Ils avaient plus à gagner que moi certes mais ça m'était égal. Se qui m'étonna le plus fut qu'ils connaissaient déjà l'emplacement du repaire ; mais en y réfléchissant mieux, c'était logique... Nous n'étions pas très discret malgré tout le mal que l'on se donnait.
***
L'équipe ne réapparue que trois jours plus tard. Phobos, pour les punir leur avait à chacun crevé l'oeil droit et il déclara par la même occasion la mort de Razid des mains des Centaures, attisant encore plus la haine à leur encontre.
Maintenant ma vengeance accomplie, une seule question me taraudait: regrettais-je?
Mais je n'eus pas le temps de tergiverser longtemps que je reçus à mon tour une missive:
«RENDEZ VOUS COMMANDANT»
*****
Salut!
J'aimerai avoir votre avis sur ce chapitre car j'hésite à le modifier, voir le réécrire complètement.
Est ce que vous avez aimé cette vengeance?
Qu'est ce que vous en avez pensé?
Est ce que vous avez trouvé ça long?
Voilà hésitez pas à commenter et à aimé !!
Bonne lecture!!
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CALIETOSS - Renaissance
FantasyEN COURS DE RÉÉCRITURE ! Au lendemain d'une guerre sanglante et ravageuse, les six peuples de Calietoss essayent tant bien que mal de se relever et d'aller de l'avant. Mais c'était sans compter Phobos, chef de la résistance, bien décidé à réunir de...