Chapitre 11 : Liberté

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Des nuages de poussières s'élevaient du sol, l'armée avait remontée la terre en la foulant de leurs pieds. Le massacre était maintenant fini, Astapor avait perdu tout ses maîtres esclavagistes, les Immaculés étaient maintenant vengés.

Clarke se trouvait au même endroit depuis qu'elle avait ordonné de tuer chaque personne tenant un fouet, chaque soldat et chaque riche, leur sang coulait maintenant sur le sol, nourrissant la terre de sève vitale, comme si ça lui redonnait la vie. Cette cité n'avait pas été attaquée depuis des siècles, le sang n'avait pas assez coulé sur le sol désertique de la ville esclavagiste, mais aujourd'hui, ce problème était résolu.

La reine blonde était droite, le torse bombé, fière de son retournement de situation. Bellamy, Octavia et Madi à ses cotés, regardant l'armée d'Immaculés qui s'était regroupée hors des murs d'Astapor, rangée comme à son habitude par rang serrés. La traductrice sorti de sa cachette après de longues minutes de silence pesant, rejoignant les cotés de Clarke. Voyant le carnage, la traductrice équarquilla les yeux, mais un sourire apparu sur son visage alors que son regard se posa sur son ancien maître, maintenant en lambeau, des morceaux de sa peau étaient encore coincés entre les dents des 3 loups. Ceux-ci s'étaient fait un malin plaisir de réduire cette homme en charpie pour retrouver leur frère et venger l'affront fait à leur « mère ».

-Dovaogēdy ! Cria Clarke pour que l'armée se mette au garde à vous, tenant toujours le fouet dans les mains. Sir iksā dāez, kostā gaomagon skoros jaelā ! Iksā daor buzdari dombo ! Lo ao follow nyke, ziry iksos hae iā dāez azantys ! (Immaculés ! Vous êtes maintenant des hommes libres, vous pouvez faire ce que vous voulez ! Vous n'êtes plus esclaves ! Si vous me suivez, c'est en tant que soldats libres!)

Sur ces mots, Clarke jeta le fouet le plus loin possible derrière elle, ce retournant pour ceci avant de se mettre face à l'armée de nouveau. Les dothrakis qui l'avaient accompagnés passaient dans les rangs, surveillant qu'aucun n'essaie de tuer leur reine.

-Aōha lentor iksis inkot, kostā jikagon, Astapor iksis aōha sir ! (Votre maison est derrière vous, vous pouvez y aller, Astapor est maintenant à vous!) Ajouta t elle en ne voyant aucune réaction de la part des anciens esclaves.

De longues secondes passèrent sans qu'aucun mouvement ne se produise. Un aigle passa au loin, son hurlement était à peine descriptible. Ce bruit fut comme un déclencheur pour l'un des Immaculés, qui commença à frapper sur son bouclier avec son poing, ayant planté sa lance dans le sol. Un autre fit de même, il planta la pointe de son arme par terre pour se libérer la main et frapper son bouclier lui aussi, sur le même rythme. Trois autres s'y mirent, puis une centaine, un millier, quatre milles, puis tous. Les 11 000 Immaculés finirent par frapper à l'unisson, créant une musique lourde et militaire qui témoignait de leur nouvelle allégeance à Clarke de la maison Griffin, la Libératrice, Mère des Loups.

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Le camp avait été monté au milieu d'une plaine, toutes les tentes étant de ce fait visibles par tous. Les Immaculés avaient l'habitude de dormir avec leur section, ils étaient donc 25 dans un seul et même abris. Clarke se promenait entre les installations provisoires aux cotés de Madi, avec qui elle passait pas mal de temps ces jours-ci. La traductrice marchait derrière elles à quelques pas de distance. Depuis leur départ d'Astapor, une semaine de marche était passée, l'armée devait contourner un golf pour rejoindre le camp dothraki, ce qui était plutôt long comme chemin.

Au détour d'un sentier, les deux femmes virent une troupe d'Immaculés qu'elle arrivait à reconnaître, les ayant déjà vu plusieurs fois. La dizaine d'homme était rangée en ordre militaire, cependant, lorsque Clarke arriva devant eux, ils se séparèrent pour faire un chemin à un des leur, maintenant au milieu. Celui-ci s'avança et, une fois au niveau de la blonde, retira son casque. Il était le seul du groupe à ne pas avoir d'arme, seule son armure disait qu'il était un Immaculé. L'homme était plutôt grand, la peau bronzée, le visage arrondi. Ses cheveux étaient très courts, rasés et une barbe de trois jours pouvait se distinguer. Il colla son casque à son torse en baissant la tête face à sa reine.

Reine Brune ou Reine BlondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant