-À plus Jean, fit Stefan.
-Salut ! Merci pour aujourd'hui !
Le brun referme la porte et se retrouve seul dans sa maison. Ses parents sont au travail et sa sœur à la fac. Il monte alors dans sa chambre et allume son nouvel ordinateur que son père lui a offert il y a quelques jours pour lui faciliter ses révisions. Cependant, aujourd'hui il ne va pas s'en servir dans le but d'apprendre mais bien pour autre chose. Répugné par son comportement et le fait de ne penser qu'à des corps masculin et non féminin, il décide de se soigner une bonne fois pour toute. Il pose son ordinateur face à lui sur le sol ainsi qu'un seau et pose ses genoux à terre. Il souffle longuement et allume son appareil sur lequel il clique sur un dossier soigneusement préparé. Constitué de photos de bels hommes sélectionné sur internet, il les fait lentement défiler sous ses yeux en diaporama. Stefan saisit le seau métallique entre ses mains et détail le corps d'un mannequin au corps d'Appolon. Il serre les dents en sentant déjà des sensations dans bas ventre. Son pouls est déjà bien accéléré.
-P*tain, soupire-t-il apeuré face à une nouvelle image d'un magnifique brun à la chemise ouverte et couvert d'un sous-vêtement.
Ses doigts se resserrent contre le seau quand il essaye de contrôler ses envies sous cet attirant blond au sourire irrésistible. Stefan transpire et peine à respirer correctement. Afin de stopper ce calvaire, il s'enfonce lui aussi, comme son meilleur ami d'enfance, les doigts au fond de la gorge pour vomir dans le seau. L'adolescent répète cette torture à plusieurs reprises pour ce dégouter du corps d'un homme. En relevant la tête du seau, tremblant, ses yeux s'humidifient quand une photo de Jean apparaît tout sourire avec lui. Il laisse silencieusement couler ses larmes puis décide de grossir l'image sur le roux. Dans le noir de sa chambre, Stefan le regarde longuement et repense à l'horreur qu'il a fait plusieurs fois. Pensé à son ancien ami dans son lit. Stefan finit à nouveau la tête dans le seau sans avoir même provoqué ce vomissement. Plus besoin maintenant, Stefan vomi désormais dégouté par lui même.
*
Soumis à nouveau par le fournisseur de cigarettes, Mickaël se laisse embrasser dans ce placard à balais sans aucune résistance. Malheureusement habitué par cette situation depuis maintenant sept mois, le blond c'est fait à l'idée de satisfaire les besoins sexuels de ce jeune de vingt ans.
-On devrait peut-être aller plus loin un jour, lui chuchote le brun dans le cou, arrêtez les fellations et avoir un vrai rapport tous les deux.
Mickaël reste silencieux contre le mur, ne réalisant même plus ce qu'il lui arrive tellement il est assommé par les médicaments.
-On s'aime Mickaël, dit le brun dans un joli sourire, je sais que tu veux qu'on attende d'avoir notre chez soit pour aller plus loin mais moi je commence à perdre patience.
L'adulte descend ses baisers humides dans le cou du jeune et passe ses mains sous sa chemise de pyjama.
-T'es encore moins réactif que les autres jours, soupire l'agresseur en se reculant, t'es censé t'être habitué à moi. J'suis pas méchant avec toi Mickaël, j'reste doux ! Bon ok, mise à part la première fois où j'ai été un peu brusque mais maintenant c'est fini. Montre toi motivé un peu !
Ne le voyant pas répondre, il souffle et baisse finalement son pantalon et son boxer.
-J'ai compris, c'est moi qui fait encore tout l'boulot, sourit-il déçu en passant une main dans la nuque du jeune pour l'embrasser et se toucher de l'autre.
Emporté par ses envies, le jeune de vingt ans lui chuchote à plusieurs reprises de jolis mots, qui, dans une toute autre situation, aurait pus plaire à une personne consentante. Cependant, n'étant pas le cas avec Mickaël, ce dernier se laisse faire, bien trop affaiblie par tout, les traitements, la maltraitance, la malnutrition et surtout la peur. Pour lui, impossible de se défendre.
-C'que tu m'plais... T'es mignon...
Le brun pose ses mains sur l'épaule du jeune et le met à genoux face à lui.
-Vas-y, tu peux commencer, soupire l'adulte en emmêlant ses doigts dans les cheveux blonds du jeune.
Cependant, tous les deux ne firent par longtemps caché dans ce placard.
-Mickaël, résonne la voix de sa mère surprise.
Ce dernier ne réagit pas face à ses parents et son grand-père et continue son mouvement au plus grand bonheur de son agresseur.
-Qu'est ce que tu lui fais, hurle Laurent fou de rage, en prenant le brun par les épaules, espèce de taré !!
Il lui assène plusieurs coups de poings au visage, mettant vite en sang le fournisseur de cigarette.
-Laurent arrête, crie à son tour Jeanne, apeurée.
Théodore sépare son fils du brun et le plaque contre le mur.
-Fils ! Reprend toi !
-J'vais t'tuer !! TU VAS MOURIR !!
-Crois moi j'ai tout autant envie que toi de lui ôter la vie mais Laurent écoute moi !
Des infirmiers s'emparent du blessé pour le ramener dans sa chambre et le soigner.
-Mickaël, est ce que c'était volontaire, demande sa mère en posant ses mains sur les joues creuses de son fils.
Ce dernier hoche négativement la tête, le regard mort. Jeanne pleure silencieusement et renifle à plusieurs reprises.
-Combien de temps ça dure ?
Il hoche à nouveau la tête de gauche à droite.
-Tu sais pas ? Oh mon bébé, pleure Jeanne désormais très fort, mais qu'est ce qu'il t'a fait ?!!
Finalement, Mickaël se réveille enfin et fait résonner lui aussi son malheur. Laurent et Théodore laisse leurs joues s'inonder de larmes face à cette horreur.
-Papa, il a détruit mon bébé, hurle Laurent sur l'épaule de l'italien, mais qu'est ce que j'vais faire ?!!
En tant que parents, Jeanne, Laurent et même Théodore, sont blessés à vif par les agressions portées à leur fils. Démunis et surtout aveuglés depuis tout ce temps, la famille Jify s'en veut de n'avoir jamais rien vu.
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Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)
Подростковая литератураTourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...