Chapitre 4

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Je vis enfin ma maison et parquai ma voiture. Je tournai la clé et le ronronnement du moteur se stoppa soudainement me plongeant dans un silence malsain. Je ramassai ma sacoche avant de m'approchai de la porte d'entrée de l'immeuble. Je posai ma main sur un petit carré de verre pour ouvrir le porte. Je poussai la lourde porte et entrai à l'intérieur où faisait chaud. Des LED s'allumèrent le long du couloir où des portes prenaient place protégeaient l'entrée des appartements. Avec ces nouvelles portes, les cambriolages s'étaient ratifiés. Il fallait avoir une grande connaissance dans la programmation informatique et la robotique pour les ouvrir. Je continuais à marché le long du tapis qui s'étirait jusqu'au bout de l'allée et finis par m'arrêter devant les portes de l'ascenseur. En temps normal je prenais toujours les escaliers mais ce jour-là, j'étais exténuée et j'étais régulièrement secouée par des hauts-le-cœur. Je savais que j'aurais dû écouter Adrien et rentrer chez moi. J'appuyai sur le bouton rouge et les portes de l'ascenseur s'ouvrir. J'y entrai et sélectionnait le 6 sixième étage. Arrivée devant la porte de mon appartement, il eut un petit bruit pour m'accueillir et la porte s'ouvrit. Je pénétrai dans la pièce de vie. Personne n'était encore là, tout était plongé dans le silence. Je fis quelques pas et laissai mes affaires glisser le long de mon corps pour atterrir bruyamment sur le parquet. Comme chaque soir, je me retrouvais seule dans cet énorme salon vide. Mes jambes se posèrent à leur tour sur le sol. "Allez! Relève-toi! Garde espoir!"
Je m'accrochai a un meuble pour me relever, comme je m'accrochais à un faible espoir. Je repris mes affaires et les posai sur mon bureau. Je me couchai un court instant sur le canapé. J'aurai voulu m'y endormir et me réveiller seulement le lendemain matin mais du travail m'attendait dans ma sacoche. Je finis par me relever et me diriger vers ma table. Je sortis une pile de correction de mon sac et commençai à les évaluer. Mon cœur se serra quand j'arrivai à l'examen d'Emma. Son visage surpris de pouvait se dissoudre dans ma mémoire. Cette pauvre jeune fille ne méritait pas cela. Je me promis de m'excuser la prochaine fois que je la verrais. J'attrapai le reste des testes mais la porte s'ouvrit et je rangeai rapidement mes affaires. Mon mari venait de rentrer du travail. De douces lèvres virent se poser dans mon cou et un souffle chaud me caressa.

- Je suis enceinte! Lâchai-je sans prendre de gants

Alex se dégagea, surprise, comme si je venais de lui dire que j'avais la peste. Ses sourcils étaient joint et ses traits s'étaient tirés. Mon mari passa sa main dans ses cheveux noirs, mal alaise.

- Pardon? S'exclama-t-il en faisant semblant d'avoir mal entendu.

- J'attends un enfant...

Aucune réaction de sa part. Il s'était figé telle une statue de marbre. Cela faisait à peine de 5 minutes qu'il était là et il m'avait déjà énervée.

- Tu ne peux pas être heureux? Hurlai-je. J'en ai toujours rêvé!

Le regard d'Alex s'enflamma.

- Et on va faire comment? Moi j'ai un job et toi aussi! Cet enfant c'est la pire erreur que tu aies faite! S'emporta-t-il.

Une vague de colère noire secoua mon corps. Je n'allais pas me laisser démontée malgré ses accusations injustifiées.

- Comment oses-tu dire cela!? Et c'est de MA faute. Un gosse ça ne se fait pas tout seul! Si cet enfant est une erreur, alors on est quoi nous? Nous deux on est aussi une faute, un mauvais calcule!

Il se retourna et s'enfuit vers la chambre après m'avoir fusillé du regard. Il n'avait cependant rien trouver à répliquer. Il s'enferma à clé et je l'entendis retourner la chambre et lancer de rage tout ce qu'il tombait sous la main. Mon mari était véritable bélier. Il était affreusement colérique et haïssait être contredit. Il pouvait se montrer très violent quand il piquait des crises de nerfs.
Moi, je restai là, le corps encore frémissant sous le coup de la colère. Je ne cherchai pas à entrer dans notre chambre, je savais que je me ferais du mal, que je ne risquerais que de me prendre un poing dans le visage. Je tentai de retenir mes larmes qui menaçaient de couler. Mais rien n'y faisait, je les sentis vite mouiller mes joues. J'avais besoin d'air. J'avais été saisie d'une soudaine envie de m'enfuir. Je me levai, empoignai ma sacoche et quelques affaires à moi qui traînait de-ci, de-là. Je l'enfonçai au milieu de mes affaires de travail. Je fis quelques pas vers la sortie, hésitante. Pas tranquille je lançai des coups d'œil vers la porte de la chambre, de peur qu'Alex en surgisse brusquement. Or, mon mari ne semblait pas se rendre compte de ce que j'étais sur le point de faire. Je sortis de l'appartement et descendit les escaliers sans referme notre 3 pièce et demi derrière moi. En bas je poussai la porte et mis un pied dehors. Je m'arrêtai et regardai la lune et les étoiles qui brillaient d'une douce lumière. Je me remplis les poumons avec l'air frais de la nuit. Je fus tout à coup interrompue. La lumière des LED des couloirs s'éteignirent me plongeant dans le noir. Je sursautai en entendant des éclats de vers non-loin. Je tendis le cou et découvrit avec effroi que les ampoules des lampadaires se brisaient les une après les autres. Il n'y avait dès ce moment-là plus que la lumière lunaire pour m'éclairer. Toutefois sa lumière était faible et on arrivait à peine à distinguer les bâtiments de la vie qui s'était eux aussi éteigne. Des pas lourds retendirent derrière moi. Je tournai la tête. La silhouette d'Alex se découpa dans l'obscurité du corridor. Il avait donc finit par sortir de la chambre et remarquer mon absence.

- Qu'es que tu as encore fait? S'agaça l'homme.

Surprise par son ton plein de haine je reculai et arrivai dehors. La porte allait se refermer mais Alex arriva à temps pour la retenir. Il l'envoya balader d'un coup puissant avec son bras. Ses sourcils était froncés et ses mains serrées. Il avait l'air extrême furieux.

- De quoi m'accuse-tu? Me scandalisai-je

Il pointa les réverbères qui n'emmétraient plus aucune étincelle.

- Tout s'est éteint, il n'y a plus d'électricité...

- Mais je n'y suis pour rien! Protestai-je

Hors de lui, il me sauta à la gorge et mon corps arriva lourdement sur le béton. Il posa ses mains sur mon cou m'empêchant de respirer.

- Parle! M'ordonna-t-il.

La panique me saisit, il n'allait pas me lâcher. C'était ce genre de violence qui me rappelait que mon mari était policier, or cette fois, il se trompait de criminel.

- Je n'ai rien fait! Murmurai-je tant bien que mal.

- Menteuse!

Je fis des petits gestes avec mes mains, je secouai les bras pour le supplier de me relâcher. Mes poumons me brûlaient horriblement et malgré ma détresse, Alex ne s'était toujours pas décidé à bouger et me laisser respirer. Désespérée, je rassemblai mes dernières forces pour lui jeter un poing dans son visage. Il poussa un cri de douleur. J'en profitai pour lui filler entre les pattes et sauter dans ma voiture.

***

Voilà le chapitre 4!

J'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à laisser ses commentaires.

Bye!

Teuchmüteflüt!

Virus: BLACK_OUTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant