Chapitre 58

84 3 0
                                    

Face à la descente en enfer de son fils et de sa belle-fille, Théodore décide de prendre les choses en main une bonne fois pour toute. C'est pour cela qu'à l'heure d'aujourd'hui, quinze heures cinquante huit, la famille Jify se retrouve devant le juge après avoir porté plainte pour agression sexuelle sur mineur à plusieurs reprises. Pendant que Théodore témoigne, Mickaël ne détourne pas les yeux de son agresseur de son vrai nom Mathis Photin. Ce dernier soutien lui aussi le regard de sa victime derrière la vitre.

-Mon chéri, tu vas devoir parler, lui chuchote sa mère.

Cependant il reste silencieux à la barre. Encore trop endormie par ces médicaments, personne n'arrive à lui décroche un mot.

-Mon client est sous le choque pour parler, n'oubliez pas qu'il est aussi malade et en pleine dépression nerveuse, rappelle l'avocat, mais je pense que les témoignages de sa propre famille et de quelques malades les ayant déjà vu ensemble, suffisent à confirmer les agressions sexuelles que Mickaël Jify à subit.

Laurent et Jeanne serrent leurs mains et supplie du regard de rendre justice à leur enfant.

-Le jury et moi, commence le juge, avons décidé que Mathis Photin encoure une peine de cinq ans ainsi que d'une amande de soixante quinze milles euros.

Le coup de marteau fait sursauter Mickaël et soulage sa famille.

-Nan, hurle le fournisseur de cigarettes alors qu'il se fait passer les bracelets, on s'aimait !! Il m'aime !! Mickaël !!

-Mickaël, vient, c'est terminé, lui assure son grand-père la main sur l'épaule.

Ils sortent dehors sous le temps pluvieux. Avant que Mickaël ne repartent en hôpital psychiatrique, il profite d'être de l'air qu'il n'avait plus sentit depuis bien longtemps. Ce sentiment de liberté l'aide à se reprendre.

-Je ne l'aimais pas, parle-t-il enfin après des mois de silence dos à ses parents.

Laurent, Jeanne et Théodore se jettent un regard inquiet.

-Il me forçait à faire des trucs que j'voulais pas.

-Mais c'est finit maintenant, sourit sa mère en passant devant lui, ça va aller. Et désormais Mickaël, mon chéri, je ne veux plus que tu restes dans le silence. Tu dois vite en parler.

-Tout c'que j'veux, commence le malade, c'est oublier.

Après ses mots, il redevient aussi muet que sa petite sœur et repart en hôpital psychiatrique dans une ambulance sous les yeux de sa famille.

-J'ai à faire, annonce l'italien, tout va bien pour vous maintenant ?

-Oui, merci pour tout papa, sourit timidement Laurent dans quelques larmes, je sais pas c'que j'aurai fait sans toi, avoue-t-il en le prenant dans ses bras.

Théodore reste comme à son habitude, figé quelques secondes puis resserre son enfant contre lui. De petits bras se joignent à leur étreinte.

-Sans vous Théodore, renifle Jeanne, Laurent serait encore en pleine crise de paranoïa et moi je serais toujours en train de culpabiliser en me balançant d'avant en arrière sur le canapé.

-Voir Mickaël subir une chose pareille m'a choqué et même profondément atteint d'un côté, je dois l'avouer. Ne rien faire était impensable pour moi.

-Merci, répète sa belle fille, j'ai été, la plus idiote en assistant sur le faite que vous deviez vous éloignez de nous et de Mickaël. Bien au contraire.

-T'es essentiel p'pa... Pour nous. Pour moi...

Théodore se racle la gorge et se sépare d'eux.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant