Chapitre 19

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Comment j'ai pu laissé ma fille dans une telle situation ?J'ai tellement honte de moi 

Ça me rappelle l'époque de l'orphelinat, quand j'étais seule face au monde mais moi je n'étais pas enceinte

J'arrive à la maison et vais voir Anas, il est super inquiet pour sa fille même s'il ne le montre pas

Moi : Anas j'ai parlé à Calya

Il se lève d'un coup

Anas : Quand?? Elle est où? Elle va bien?

Moi : assis toi c'est extrêmement grave et compliqué

On se pose au salon

Moi : lors d'une soirée elle a sans le savoir consomme un peu d'alcool, elle était pas ivre mais n'arrivait pas à réagir normalement, un gars lui aussi complètement ivre l'a emmené ailleurs, elle a tenté de le repousser mais..

Il serre les poings et sa mâchoire et me demande

Anas : mais quoi ?

Moi : il l'a fait quand même

Je ne l'ai jamais vu aussi énervé, il se lève et commence à faire les 100 pas en se retenant du mieux qu'il pouvait. Il revient face à moi et me demande 

Anas : termine

Moi : le lendemain elle a fuit parce qu'elle savait pas comment réagir mais elle a appris qu'elle était enceinte

D'un coup il devient pâle

Moi : elle n'a pas avorté mais d'après elle, elle ne pouvait pas revenir. Elle m'a appelé ce matin en me disant de la rejoindre à Montpellier, j'y suis allée et j'ai vu qu'elle avait un logement, un travail et qu'elle s'occupait de son fils

Anas se lève alors et sort de la maison, en temps normal je l'aurais poursuivi mais là je pense qu'il vaut mieux le laisser réfléchir un bon coup

Il revient 2h plus tard et me prend dans ses bras

Anas : j'ai pas su vous protéger, ni toi ni notre fille

Moi : c'est pas de ta faute Anas

Anas : dis lui de revenir, plus jamais je la laisserais souffrir

Je lui souris et dis à Calya de préparer ses affaires et que j'arrive

Point de vue de Calya

Je prépare mes affaires et mets tout dans le taxi. Je récupère Hilal et jette un dernier coup d'œil à l'appart qui m'a accueilli pendant de longs mois

Je finis par sortir parce qu'on dirait un film triste où le personnage passe son doigt sur ses meubles en pleurant

Je prends un taxi et vais jusqu'au jet de ma mère, quel plaisir d'avoir des parents riches

J'arrive enfin devant la porte de chez mes parents, souffle un bon coup et sonne

Ma mère m'ouvre et je vois mon père derrière elle

Maman : bon retour chez toi ma chérie

Je lui souris et regarde mon père qui fuit mon regard, normal je dois sûrement l'avoir déçu et  dégoûté

Ma mère l'a certainement forcé à accepter mon retour. Je fais un faux sourire à ma mère et elle prend Hilal dans ses bras

J'entre et on se pose dans le salon mais mon père ne me regarde toujours pas

Ma mère s'amuse avec Hilal

Maman : il s'appelle comment ?

Moi : Hilal Hakim

Maman : comme ton grand père c'est ça ? 

Moi : exactement

Elle me sourit

Maman : j'aime beaucoup ces prénoms

Je lui souris et vais dans la cuisine pour prendre à boire et souffle un bon coup encore une fois, c'est tellement tendu avec mon père

Maman : tes frères et sœurs arrivent, je leur ai raconté

Moi : hmm je vois

À mon tour de fuir leur regard, Hilal finit par s'endormir, je vais donc le ramener dans ma chambre et vois qu'il y a un berceau

Je le mets dedans et regarde mon fils dormir

Papa : j'ai mis ton berceau

Je sursaute en entendant sa voix

Papa : quand tu dormais encore dedans, on était obligé de te surveiller parce qu'à chaque fois que tu te réveillais tu sautais de ton berceau et pourtant tu ne te blessais jamais

Je le regarde et souris

Papa : tu m'as toujours impressionné, que ce soit par ton intelligence ou par ta débilité il rigole légèrement  t'as toujours été improbable et imprévisible

Moi : pour le coup je suis d'accord avec toi, moi même je ne savais jamais ce que je faisais avant de le faire

Il s'approche du berceau et regarde mon fils

Papa : et dire que je suis déjà grand père, j'ai l'impression d'avoir 70 ans là

Je ne savais pas quoi répondre, je le regarde et il me prend dans ses bras, je m'y attendais tellement pas

Papa : tu n'as rien à te reprocher, je suis désolé de ne pas t'avoir assez protégé

Moi : dis pas ça

Papa : tu seras toujours ma petite fille peu importe ce qui t'arrive

Il me serre un peu plus dans ses bras et m'embrasse le front

On entends les autres sonnes à la porte alors on descend au salon pendant que ma mère va ouvrir

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant