-Je ne peux pas croire que vous me demandiez ça.
-On t'oblige à rien papa. C'est juste... Que... On se dit qu'il serai mieux avec toi que nous, explique Laurent.
-Vous êtes des bons parents, mais qu'est-ce vous racontez, s'érnerve l'italien en se levant de table, Mickaël à besoin de vous !
-Justement non Théodore, réplique Jeanne, Mickaël à besoin d'une personne avec qui il se sent bien ! Avec qui il a confiance ! Vous êtes le seul à remplir ce rôle !
-Jeanne et moi on en peux plus p'pa ! On lui mène la vie dure ! Tu comprends ça ?! J'l'ai maltraité !
-Tu m'déçois de baisser les bras comme ça ! Tu n'es pas digne d'être mon fils ! Dans la famille, personne n'abandonne l'un des siens ! J'suis révolté !
-Je l'ai frappé à sang, hurle Laurent en se levant tremblant, je n'l'abandonne pas !! Je l'éloigne de moi pour qu'il soit en sécurité !! Tu comprends ou pas ?!!
Théodore dévisage son fils, le regard désenchanté.
-Très bien, répond sèchement ce dernier, il sera sous ma garde, loin de vous. Loin de ses parents lâches, crache-t-il avant de s'en allé.
Laurent grogne en le voyant partir depuis la fenêtre.
-Calme toi, au moins il a accepté.
-Il ne veut pas se mettre dans l'crâne que je ne suis pas un exemple pour mon fils ! Je ne suis pas un lâche ! Je suis protecteur et j'anticipe mes prochaines crises de schizophrénie, hurle le blond en sortant dans le jardin pour fumer.
Jeanne soupire et se rassoit au milieu de son repas délaissé par son mari et son beau-père.
*
-Donc tu t'appelles Mylène, répète le blond, moi c'est Mickaël.
Méfiante, la rousse ne saisit pas la main du malade qu'il lui tend.
-Tu préfères être seule ?
Elle hoche la tête.
-À plus alors, sourit-il en s'en allant réviser dans sa chambre.
Cependant un infirmier l'arrête en chemin. Le malade hoche négativement la tête.
-Nan, pas déjà, soupire-t-il, il vient m'chercher à treize heures ! On est onze heures !
-Discute pas, gronde le soignant en le tirant par le bras.
-Vous êtes pas obligé de l'écouter ! J'veux pas y allé ! Il...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il est poussé dans la salle d'opération. Immédiatement une boule tiraille son estomac.
-Viens donc t'asseoir Mickaël c'est l'heure de ta lobotomie.
-Quoi, couine Mickaël, nan ! J'refuse ! M'enfoncer pas c'truc dans l'oeil !
-Coopère un peu et assis toi. Plus vite on commencera plus vite tu seras guéri.
-Vous m'aviez dit qu'on ne pouvait pas guérir de la bipolarité.
-Peut-être mais j'essaye de faire progresser la médecine. Aller dépêche toi de t'installer ! Tu as rendez vous avec une psychologue !
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Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)
Подростковая литератураTourmenté par ses parents eux-mêmes troublés par leurs maladies respectives, Mickaël ne parvient pas à grandir sainement, bien au contraire. Contraint de faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'être en présence d'un adolescent de son âge, i...