À cœur Joie

Chapitre 1

Ça doit faire environ 10 minutes que je suis prostré devant la porte de mon frigo. Il me faut absolument quelque chose à manger ou à boire pour me vider la tête, au moins 30 secondes. Et oui Aiden...Fait toi a l'idée, tu rentres à l'Université demain ! Ça me fait bizarre de dire ça, tout est passé tellement vite, de la crèche à l'entrée a l'Université je n'ai rien vu passé, sans rire.
Bon. Je me décide à prendre du jus d'orange, en bois à la bouteille et referme la porte du frigo. Je remonte dans ma chambre et essaie tant bien que mal de me rendormir.

- Aiden ! Debout !

Ma mère ! Ca y est le jour J est enfin arrivé !
Je l'entend faire les 100 pas dans toute la maison, rangeant, pliant, vérifiant tout dans mes affaires, pour être sur de ne rien oublier. Je me lève de mon lit avec une boule au ventre terrible. Les questions habituelles reviennent : Vais-Je me faire des amis ? Qui sera mon ou ma colocataire ? Vais-Je m'habituer à la vie étudiante sans ma mère ? Je préfère ne plus y penser et range ces interrogations dans un coin de ma tête.
Je m'empresse d'aller dans la salle de bain et me place devant le miroirs. Mes cheveux sont en bataille et je n'ai pas les yeux bien ouverts. En me mettant sous le jet brûlant de la douche j'essaie tant bien que mal de positiver. Du calme...Ça va bien se passer.
J'espère. En sortant de la douche je m'habille simplement avec un jean et un tee shirt gris.

En arrivant dans le salon je vois ma mère s'afferer dans ma valise. Comme à son habitude elle a tout enlevé pour tout re-ranger dedans.

- Maman, c'est bon...Tout était déjà bien rangé avant, dis- je en riant

- Oui je sais, me je peux pas m'en empêcher, je suis stressée tu sais

- Je te rappel que c'est quand même moi qui rentre à l'Université

- Oui bien sur, mais bon...Voir mon unique fils prendre son envol, tu sais...Je veux que tu réussisses ton année Aiden.

- Oui fait moi confiance

- Oui bien sur

Sur ces mots je referme la valise et sors pour la placer dans le coffre de la voiture. Je dis une dernière fois au revoir à mon chat et à la maison et rentre dans la voiture. Bon.
Je souffle un bon coup et ma mère démarre.
Ma nouvelle vie commence, pensais-je.

Pendant tout le trajet mon stress ne fait qu'augmenter. Je regarde les différents paysages dehors en espérant me détendre un peu. L'Université se trouve environ à une centaine de kilomètres de la maison ce qui ne me rassure pas vraiment. Je place mes écouteurs dans mes oreilles et ferme les yeux. Ça va aller, ça va aller,ça va aller, me répétais- je en boucle.

Apres une longue route, qui malheureusement est passée baucoup plus vite que je ne l'espérais, nous arrivons enfin.
La ville qui se trouve à proximité n'est pas très grande mais elle a l'air tres vivante.
Il y a pleins de restaurants, de bars, de magasins et même un centre commercial.
Et puis le moment que je redoute arrive.
Depuis la voiture j'aperçois l'université. Quand on y pénètre, je reste bouche bée.
Cest absolument immense ! Il y a énormément de gens et tout le monde a l'air de se regrouper devant un bâtiment gris, ou est écris en gros "Administration". Je dis à ma mère que c'est sûrement la que l'on devait régler les derniers papiers. Elle hoche la tête et se gare. En entrant dans le bâtiment, ma mère interroge d'autre parents, qui sont venus aussi avec leurs enfants. Ils nous informent qu'il faut aller dans la salle juste en face pour patienter afin d'avoir un rendez vous.

- Aiden, je vais attendre, sors toi, va te familiariser avec les lieux, dit elle en riant

Je souffle et sort du bâtiment. Je regarde autour de moi et me demande bien ou je pourrais bien aller, tout est si grand ! Un nouvel attroupement se forme. Tres bien, je sais où aller ! Alors que je m'approche, j'entends des gens dirent qu'une bagarre a lieu. Une baggare ? Dès le premier jour ?
Quand j'arrive dans le troupeau de gens qui c'était aglutiner, je remarque deux garçons, au milieu, qui se tapent dessus. C'est assez violent et les insultes fusent entre les deux.
Lorsque enfin on les sépare, tout le monde s'en vas et retourne à ses occupations.
Je ne sais pas pourquoi mais je reste la. Bêtement. Un des deux garçons est resté et je le fixe sans savoir pourquoi. Il est essoufflé et saigne au niveau de la tête. Lorsqu'il me remarque, je détourne le regard et m'en vais. Décidément, ça commence mal. J'espère que je n'aurais pas de cours en commun avec lui.

En revenant dans le bâtiment administratif, je croise ma mère qui en sort.

-Tres bien Aiden, j'ai la clef de ta chambre. C'est la 123
Il faut aller dans le bâtiment C. La dame ma dit aussi qu'il faudra que tu reviennes chercher ton emploi du temps

- Ok

Apres environ 10 minutes, nous trouvons enfin le Batiment C. Il est grand lui aussi et une foule d'élèves est déjà dedans et cela ressemble à une vraie fourmilière.

- 123, 123, 123, 123...Ha ! La voilà dit ma mère

En rentrant je suis agréablement surpris. La chambre est plutôt mignonne. Il y a deux lits et deux bureaux. La décoration est simple et charmante.

- Bonjours ?

Je me détourne et remarque une jeune fille de mon âge.

- Tu dois être mon nouveau colocataire ! Je m'appelle Léna, et toi ?

Avant de répondre je la détaille assez longuement. Elle a des long cheveux, ainsi qu'une veste en cuir courte et un crop top n'en dévoilant pas trop.

- Je m'appelle Aiden, et voici ma mère

- Bonjours madame, entrez, je ne mange pas !

Ma mère rentre et lui souris doucement.

- Tu es en première année ? Dit elle en s'asseyant sur un des lits

- Oui cest mon tout premier jour et toi ?

- Non moi je vais commencer ma deuxième ici. Tu verras au début ça fera un peu bizarre mais on finit pas s'habituer.

Elle rigole et je la détaille encore. Elle a des yeux assez spéciaux, ils sont marrons mais son œil gauche est beaucoup plus clair que l'autre. Elle a aussi des fossettes qui ressortent.

- Ok super dis-je légèrement gêné

- Bon bien...

Ma mère se lève et sers la main de Léna. Je suis encore plus gêné ! Pourquoi elle fait toujours ce genre de chose ?

Je raccompagne ma mère en bas et nous nous faisons un long câlin.

- Tu vas me manquer.

- Toi aussi maman

- Promet moi que rien ne te perturbera.
Je veux que tu te concentres à 100% sur ton année Aiden.

- Oui maman. Je te le promet.

Si j'avais su...