La fin d'une journée épuisante

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  Alors qu'il m'entraîne rapidement dans le réfectoire je n'ai pas le temps de regarder ce qui m'entoure. Quand on s'arrête enfin je suis devant le groupe d'ailés qui me persécutent avec Gabriel, il tient d'ailleurs toujours mon bras. Je tire doucement dessus voulant qu'il me lâche, lorsqu'il le fait je me masse le poignée en restant silencieux. Ils parlent de leur matinée à celui qui m'a traîné jusqu'ici, je n'écoute pas car rien n'est intéressant dans leurs paroles. Discrètement je regarde dans la pièce impatient d'aller manger, oui j'adore manger et je m'en fiche de la dernière fois où j'ai mangé. Soudain une main secoue mon épaule et je me tourne très vite vers la personne mon regard, bien entendu c'est monsieur important. Il me fait signe de le suivre avec sa main, je n'aime pas car c'est comme si il demandait à un chien de le suivre. Pourtant je ne peux qu'obtempérer. 

  Une fois avec mon plateau et installé à côté de lui je commence enfin de manger. Mais une nouvelle fois il donne un coup sur mon épaule, ce qui m'oblige à le regarder, bien sûr je le fais en le foudroyant du regard. Il doit comprendre que je ne comprends pas ce qu'il veut me dire car il prend la parole, toujours avec ce sourire insupportable.

 - Quand nous sommes à table tu dois attendre que je mange et que les autres aussi maintenant. Je mets la main sous la table et serre le poing pour ne rien lui répliquer. Tu as intérêt à respecter les règles à table.

  Les autres sont mort de rire ce qui fait que je rougis de colère, pour ne rien dire je mords ma joue car serrer le poing ne marche pas. Le pire c'est qu'ils ne font que parler et ne mange pas. Donc à cause de ça je ne retiens pas mon soupire et tape avec mes doigts sur la table. Avec envie je regarde les patates avec un œuf qui sont dans mon assiette, je voudrais tellement les mettre dans ma bouche mais la main discrète qui vient se poser sur le bas de mon dos me rappelle que je ne peux pas. Un légers mouvement lui fait comprendre que je n'aime pas du tout qu'il pose sa main ici, il serre un peu ses doigts et enlève ensuite sa main. Je me déteste quand mon cœur palpite plu fort lorsqu'il me touche, et je sais que ça il l'entend. 

  Enfin il commence à manger, quand je vois les autres manger aussi je me dis que je peux enfin commencer de m'empiffrer de ce qui se trouve sur le plateau. Alors que j'allais commencer je vois du coin de l'œil qu'un des siens me regarde en souriant sans toucher à son plat. En serrant les dents je le massacre des yeux, il perd un peu son sourire et regarde une seconde à côté de moi avant de manger ce qu'il a dans le plat. Curieux je regarde sur le coté mais Gabriel ne me regarde même pas et mange en rigolant avec les autres. J'hausse les épaules et commence enfin mon repas avec appétit, ce que je ne sais pas c'est que par moment deux personnes me regardent. 

  Quand le repas est fini je retourne dans ma chambre avec l'autre, j'ai prévu de dormir cette après midi. Mais avant que je ne dorme je me tourne vers l'ailé qui se trouve avec moi, il enlève mon bonnet mais je m'en fiche un peu sur le cou. 

 - Tu peux me dire ce que c'est cette règle de merde que tu as dit à table ? Je ne savais pas que monsieur se prenait pour ce qu'il n'est pas. Je fulmine contre lui pourtant ça ne lui fait rien, pire il sourit. Tu peux au moins me le dire avant et pas devant tout le monde !

 - J'ai bien aimé te voir en colère, cet air est amusant surtout que j'ai vu, maintenant que je le sais, tes pupilles deviennent légèrement ovale.

 - Je m'en fiche de ce que tu penses mais ne me traite pas comme un chien aussi... J'enlève mon pull en soupirant et je m'assoie sur mon lit.

 - Je fais ce que je veux, c'est même toi qui l'as dit donc ne te plains pas. Sa voix devient tout de suite plus agressif et froide, mes oreilles se baissent sur ma tête et je m'allonge sur mon lit. Donc tu te calmes compris ?

Grande TempêteWhere stories live. Discover now