La Malédiction du Cobra's Hook

Le coffre

Honnêtement, de toute ma vie, je crois, malgré des moments précis que j'ai préféré oublier, je crois que je n'ai jamais été d'aussi bonne humeur.

Malgré ma fatigue du fait de n'avoir pas dormi de la nuit, et mon avant bras qui pourrait me faire hurler à la mort, j'étais de très bonne humeur.

Voir heureux.

Et dire qu'autant de joie était à cause, ou plutôt grâce à une seule personne.

Damien.

Il était en vie.

J'allais pouvoir répondre à toutes mes questions mais surtout j'allais pouvoir le revoir.

Le revoir mais pas seulement, rire, parler aussi.

Et vous voulez que je vous dise ?

Je n'étais pas le seul à être de bonne humeur.

Ça n'était pas Damien. Enfin je n'en savais rien, je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pensait de cette situation.

La personne de bonne humeur, bien qu'elle ne voulait pas admettre la vraie raison, n'était autre que ce cher Cyril.

Ça faisait du bien de le voir comme ça, même si il est souvent de bonne humeur, là c'était différent.

D'ailleurs il allait l'être encore plus, aujourd'hui le capitaine a décidé de distribuer les richesses qui se trouvent dans nos cales.

Pour faire court, nous nous approchons doucement de l'Espagne et il y prévoit d'y faire une petite halte.

Ils avaient fait remonter des coffres dont un en particulier.

Le coffre avec le serpent.

J'allais enfin pouvoir savoir ce qu'il contenait, parce que si l'intérieur était aussi magnifique que l'extérieur, ça promettait d'être époustouflant.

Witterel distribuait les richesses à droite à gauche, aidé par Charles.

Vînt mon tour, par chance j'eus droit à deux objets qui se trouvaient dans ce coffre et des pièces d'or.

Cyril, qui était juste après moi, reçu également deux objets du coffre et des pièces d'or.

On s'éloignait un peu de la foule pour se mettre au niveau de la proue du bateau.

« Pas mal ce coffre. Dit Cyril en regardant ses objets.

- C'est vrai, mais à mon avis on est plus perdant qu'autre chose.

- Comment ça ? Il releva la tête vers moi.

- Récemment j'ai entendu qu'ils voulaient refiler tout l'intérieur à l'équipage et garder le coffre, parce qu'à leurs yeux il a beaucoup plus de valeur.

- C'est vrai qu'il est magnifique, mais je me vois mal arriver en Espagne avec pour seul moyen de payement ce gros coffre en or massif.

- Vu comme ça. »

Mes yeux se posèrent sur les deux objets que j'avais en main, autant vous dire qu'ils étaient magnifiques et qu'ils valaient sûrement une petite fortune.

Mais étrangement je n'avais aucune envie de les vendre.

En fait ces deux objets étaient pour l'un un pendentif et pour l'autre une dague.

Le pendentif était en or, tout comme la chaîne. Je ne savais pas vraiment ce qu'il représentait mais c'était plutôt joli. On aurait dit un poisson mais c'était bizarre, ça y ressemblait sans y ressembler.