Reprise jusqu'à ce que problèmes s'en suivent

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Comme promis je rentra 252 W 12th st et présenta mes plates excuses a mon père. D'un œil distrait il m'observa et m'envoya dans ma chambre. Comme ça. sans parlementer . Je me forçai a intérioriser tous les sentiments ravageurs et tempétueux qui m'envahissaient et je me faufila dans ma chambre muette a toutes remarques qui me brulaient les lèvres. Je m'assis sur mon lit et je me sentis rassurée comme si une part de mon enfance me revenait soudainement et que Camille était toujours la , dans la chambre adjacente a la mienne . A travers ma fenêtre, je devina le brouhaha de la ville active et les visages indifférents de tous les passant qui regardait sans but , le visage morne , vers l'horizon . mais un seul d'entre eux m'interpella. Son chapeau melon tenant en équilibre sur sa tête , il me regardait fixement , le sourire en coin et articula ce que je devina être "souviens - toi de moi . Respecte ta promesse ". Tout a coup une bourrasque de vent se leva et il disparu, avalé par New York et ses passants.

Depuis quelques temps je n'éprouvait plus de sentiments, comme un grand vide en moi, mais j'arrivai toujours a éprouver le dégout qui s'emparait de moi a chaque fois que je me disait que j'allais devoir retourner au collège. Les regards sélectifs de mes congénères, les signes désapprobateurs de mes professeurs lorsqu'il me regardait , le sentiment de n'avoir rien a faire la ...non , c'était trop pour moi . mais malgré tout , en regardant la fenêtre enveloppée d'un fin film de brume , le visage de cet homme me revint comme un songe " ne laisse pas la peur de l'échec t'empêcher d'avancer " m'avait-il dit. Eh bien, je jugeai ça vrai, mais pas pour moi.

le temps passa , bien trop vite a mon gout , et la rentrée s'avéra vite être aujourd'hui. Mes crampes d'estomac me tiraillaient et un nœud se forma dans cette océan, comme une ancre a la mer . Je redoutait cette rentrée plus que la colère de on père . malheureusement face au fait accompli , je me résigna et je franchis les lourdes portes de bois du collège en ce lundi 7 janvier. au milieu de la foule ou se mélangeait sportifs, intello, ainsi que ces pimbêches de filles qui m'avaient harceler l'année dernière , je reconnu un visage qui me stupéfia. sur le coup mon pouls s'arrêta et je m'avança consterné d'un pas chancelant vers lui. son sourire espiègle , son chapeau melon , ses petits rides aux coins de l'œil , tout était la. sans aucun doute . Dans un calme des plus sidérant , je me rangea dans le rang et franchis la porte 118 , de la littérature américaine et étrangère .

Je m'assis au fond a gauche de la salle , a mon habitude, mais bien vite je regretta ce geste . mon nouveau professeur avait quelque chose d'intrigant qui me poussait à écouter , et , a en juger par le silence massacrant qui s'était abattu sur la classe, mes pairs étaient de mon avis . il sortis 32 exemplaires de "nord et sud" , en posa un sur sa table puis distribua tous les autres. arrivé au 31 livre qu'il posa sur ma table , il m'adressa un clin docile puis retourna a son bureau distraitement , tout en faisant tomber une pile de papier sur le bureau d'une élevé. C'est là que je réalisa la bêtise que j'avais commis en venant ici; c'était un piège , ou un guet append comme ils disent dans les livres. cette homme avait du me voir sur la liste de ses élèves et m'avais insister a venir ici . et maintenant qu'il savait tout de moi - quelle idiote j'avais été en lui racontant ma vie ! Qui parle de ça a un inconnu- , mon adresse , ma famille , est un sentiment de lion en cage me traversa . Il fallait que je parte , je ne pouvais pas rester ici.

Je fis passer ma sortie pour "une envie pressante" et cavala jusqu'au toilettes ou je m'assis , seule , adossée au mur et je me pris la tête entre les mains . une fille , de mon age environ , vint troubler ma solitude . elle souriait et un cour instant je me demanda si c'était l'administration qui l'envoyait - allez savoir pourquoi mon prof aurait été suspicieux a mon égard - mais devant ses yeux rouges et gonflés , elle semblait presque aussi perdue que moi . son sourire passa en coin et elle s'assit a côté de moi . "Je savais que tu reviendrai. tu es Roxane , Roxane Tarduse ", je la regardai, interloquée, " tu as les mêmes yeux que ta sœur " -super ! encore quelqu'un qui retourne le couteau dans la plaie , a croire que je n'existe qu'en tant que 'la sœur de Camille'- devant ma mine déconfite , elle sembla lire dans mes pensées et m'expliqua calmement :" je suis la sœur de Emily , je ne souhaite pas retourner le couteau dans la plaie car c'est aussi difficile pour moi." Emily ! la meilleure amie de ma sœur qui est décédée dans le même accident ... cette fille était dans le même pétrin que moi . Je ne pus que la regarder avec un élan compassion ...qui se mua en inquiétude . Que voulait-elle d'elle , en faire son amie ? seulement , devant le visage désorienté et un peu perdu de la jeune fille je ne pus que repousser mes craintes et aborder la conversation . " Que fais-tu ici ?" lui demandai-je avec un regard de lourd de sous-entendus, " je veux dire , tu n'es pas censée être en classe a cette heure ? " " et toi donc ? " rétorqua-t-elle rapidement d'une manière qui voulais en dire long sur ce qu'elle pensait de moi . je la regarda , interloquée puis rétorqua déroutement " je ...ne me sentais pas a ma place en classe . Je n'aurais pas du revenir ". Étonnamment , elle me lança un regard de compassion plutôt déplaisant , comme si elle me prenait en pitié . Je me renfrogna , une fois de plus , puis me leva nonchalamment et lui lança un regard noir , " très bien , si la conversation ne vas pas plus loin , je m'en vais , " , je tourna les talons , sans même me retourner . En classe , je toqua lentement puis entra sans bruit par la porte arrière . assise a ma place, je laissa le cour se dérouler en regardant par la fenêtre, mon humeur morose semblait affecter le ciel qui se teinta de gris orageux aux nuances noires . sans que je m'en aperçoive , le cours s'était fini et les quelques élèvent retardataires venaient même de partir . je me leva , mon corps se mouvait comme dans du coton et ma tête perdu en disait long sur mon attention pendant le cours. je pris mon sac et ramassa ma trousse quand le professeur m'interpella . Secouée , je m'avança devant son bureau , les yeux éberlués . " Je savais que tu reviendrai ," commença -t-il , et je trouva son approche un peu brusque : il expliquait clairement que c'était un piège. je me sentis tellement naïves et stupide de m'être laissée prise que je piqua un fard ."Tu m'as l'air d'être un personne inintéressante ." continuât-il , ce qui m'énerva de plus belle . Je fronça les sourcils et tourna les talons.

somewhere I belongWhere stories live. Discover now