Chapitre 1 : Indayu

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Indayu est un jeune garçon. Il avait 12 ans quand…, quand ça a commencé. Indayu est originaire d’Afrique, ayant longtemps vécu dans la misère, ses parents ont tout fait pour qu’il ait une éducation convenable malgré tous leurs malheurs. Une décision qui allait nouer leurs existences a été de faire confiance à un passeur à qui ils donnèrent le peu qu’ils aient pu donner. Ils franchirent le détroit de Gibraltar le 29 novembre 2004, l’anniversaire d’Indayu il avait un an. Peut-être que la chance leur avait souri avec cette coïncidence mais ils ne firent pas partie des dix-neuf morts qui n’avaient pas pu rejoindre le continent tant attendu. Arrivés en France, ils eurent besoin de l’aide au logement, des multiples papiers concernant les étrangers.
Indayu, très vite, fut remarqué par les professeurs. En effet, il est un « HPI », un « haut potentiel intellectuel » derrière ce nom barbare, sa mère a appelé ça un don de dieu… Grâce à l’enfant, leur famille fut remarquée et le directeur a cru bon de les aider financièrement. Ils purent acheter des livres et de quoi avoir une vie « normale » 
Indayu avait six ans. Il avait lu son manuel d’histoire lorsque les autres n’étaient pas capables de faire la différence entre A et Z. Cette faculté lui fit gagner la réputation d’être un Intello… Il disait détester ça.

Ses parents l’inscrivirent au scoutisme, là-bas, il apprit l’entraide et la solidarité ou presque… Avec les filles plutôt : il dormait, tout garçon qu’il est, avec les immatures de son genre.
Ça ne changea pas à l’école, sauf que la gent masculine savait maintenant écrire et les petits papiers d’insultes finirent par pleuvoir.
A onze ans, il entra au collège. Contrairement à l’école primaire où il s’appuyait principalement sur ses connaissances et ce qu’il avait entendu en cours, le collège était compliqué ; Il lui fallut travailler, faire ses devoirs, ses notes baissèrent il eut beaucoup de mal à se rattraper. Même s’il disait ne pas aimer qu’on l’appelle  I-N-T-E-L-L-O, au fond il aimait ça, il aimait se trouver supérieur aux autres. Et là, il trouva des personnes meilleures que lui.
Humiliant… Indayu n’arrivait pas à se faire des amis. Il était seul… Souvent, il ne pouvait pas  faire ses devoirs. Pour couronner le tout, son père lui offrit un téléphone. Enfermé dans un monde virtuel, il y prit goût et alla même jusqu’à regarder son téléphone le soir, et après, la nuit pour le conforter dans ces insomnies. Il tua ses yeux pendant de longs mois. Il tua ses yeux chaque soir, chaque nuit et en mangeant lorsque ses parents n’étaient pas là. Harcelé par sa conscience qui lui disait d’arrêter, il s’en sépara de plus en plus, il en avait trouvé un nouveau, plus beau, parfait… Ses parents s’inquiétaient mais ils ne le disaient pas, Pourquoi ?

Pourquoi se tue-t-il chaque jour ?                                                          
Pourquoi cet enfant, pourquoi celui-là parmi les milliards d’autres ?
Il était si doué… Rien ne pouvait le vaincre, lui le rescapé et béni de toute cette chance, la coïncidence, Dieu peut-être, tous lui avaient souri.
Pourtant…
Il est si facile de se faire oublier, si brutal, si simple…

Les jours ne sont pas quotidiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant