Chapitre 46

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Je suis enfin sortie de l'hôpital, Hilal est donc retourne chez son père et je n'ai plus de contact avec lui

Le psychiatre a déclaré que j'étais en parfaite santé mentale mdr et que je pouvais vivre ma vie normalement tant mieux finalement parce qu'il faut que je me lance dans une grande aventure

Vous n'avez tout de même pas cru que j'allais laisser mon fils à ce connard ?

Oufff j'ai eu peur pendant quelques secondes j'ai cru que vous aviez oublié comment je suis

Un peu de mélancolie ça fait jamais de mal mais avant ça il faut que j'aille faire quelque chose

Je me lève et vais me doucher puis m'habiller en noir, je ne me maquille pas, comme d'habitude vous me direz

Je sors sous la pluie et prends mon parapluie avant de m'avancer jusqu'au cimetière

Je cherche quelques minutes sa tombe puis la trouve, elle est toujours aussi propre

En même temps je viens régulièrement en prendre soin

Je ne dépose jamais de fleurs, on était toujours d'accord sur le fait que c'était inutile et que ça puait

Une des rares personnes qui voyaient les choses comme moi finalement

Je me baisse et fixe l'épitaphe

« Léa Abbas
              fille, soeur et amie
   Repose en paix »

Je reste là à fixer sa tombe sous la pluie, on dirait la scène d'un film

Voix : elle te manque à toi aussi n'est-ce pas ?

Je me retourne pour identifier la personne qui me parle

Je vois un homme d'environ 23 ans
Grand, blond aux yeux bleus que j'ai l'impression d'avoir déjà vu

Moi : on se connaît ?

Voix : tu as sûrement du m'oublier et je t'en veux pas ça fait si longtemps

Face à mon air d'incompréhension il s'approche et tends sa main en souriant

Voix : Léo, le grand frère de Léa

Pas très original n'empêche, les parents avaient pas d'idée ?

Pourquoi je pense à ça alors que le gars vient de me dire qu'il est le frère de ma meilleure amie décédée ?

Je me lève et lui serre la main à mon tour

Moi : Calya, si tu avais oublié

Léo : je n'oublierais jamais celle qui a rendu les derniers instants de ma soeur un peu plus heureux

Je lui fis un léger sourire pour montrer que y a rien à dire en faite

Léo : ça te dirais un café ? Il pleut et puis ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parler

Moi : et bien si je m'en souviens bien la dernière fois qu'on s'est vu tu m'as lancé une pomme dans la tête

Léo : c'est toi tu arrêtais pas de dire que je ressemblais à un bâton 

Moi : pas ma faute si t'étais maigre aussi

Léo : bon je suppose que c'est un oui

Moi: bien évidemment

Je souris et il fait de même puis on se dirige vers un petit café pas très loin

Léo : je t'ai cherché Calya, je tenais absolument à te remercier de ce que tu as fait pour ma soeur, dis moi comment je peux te rendre la pareille ?

Moi : ne t'en fais pas pour ça, c'était dans un sens ma soeur a moi aussi ne me remercie pas

Léo : depuis quand je suis censé t'écouter ?

Moi : depuis que je l'ai décidé

Léo : tu changeras jamais en rigolant

Moi : alors dis moi qu'es-tu devenu ?

Léo : après la mort de Léa, j'ai fait une tentative de suicide

Moi : Ah..

Léo : puis j'ai eu une longue période de tristesse et j'ai fini par mettre toute ma force dans les études. J'ai trouvé quelque chose qui me passionnait et ça a réussi à me donner la joie de vivre qu'on m'avait retiré

Moi : c'est quoi cette fameuse passion ?

Léo : je suis devenu avocat, j'adorais le droit à l'époque et je ne regrette pas mon choix

Moi : tu disais vouloir me rendre un service nan ?

Léo : bien sûr comment je peux t'aider ?

Moi : j'ai besoin d'un avocat

Léo : alors je suis l'homme qu'il te faut, de quoi s'agit-il ?

Moi : je veux récupérer mon fils, son père a eu la garde totale

Léo : t'as un fils ?!

Moi : longue histoire

Léo : que tu vas me raconter si tu veux que je t'aide à le récupérer

Moi : parle mieux Léo on va se battre

Léo : je suis prêt

Moi : alors depuis la mort de Léa je suis-

Je me met à tout lui raconter en détails, en même temps il m'écoutait en tant qu'ami d'enfance et en tant qu'avocat

Léo : bon tout ce que j'ai retenu c'est que je vais te rendre ton fils

Je lui souris

Moi : je te remercie Léo pour tout ce que tu as fais jusque là

Léo : me remercie pas tant que tu n'as pas ton fils dans les bras

Moi : profite de ma gentillesse imbécile

Léo : menace de mort tu vas voir je vais appeler la police !

Moi : quand est ce que je t'ai menacé ?

On continue à rigoler dans cette ambiance reposante, ça fait du bien de savoir qu'on peut se reposer sur quelqu'un

Il a toujours été le mini Léa à mes yeux, je savais que si Léa n'était pas là, lui était présent

Moi : bon je rentre il est tard, on se voit bientôt

Léo : demain à 8h

Moi : hein ?

Léo : tu veux récupérer ton fils nan ?

Moi : bah oui

Léo : alors sois là demain

Je lui souris et pars de bonne humeur, ça faisait longtemps...

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant