Pov Fiodor
Ce "Chuuya" ne peut pas être aussi fou d'amour de mon petit suicidaire comme je le suis moi-même. Cette pensée nauséabonde fait monter en mon âme une telle rage, que même jouer de mon précieux violoncelle est incapable de la calmer. Le savoir en compagnie de ce petit mafieux de pacotille me met les nerfs en feu. Je savais que placer une puce électronique dans le corps de mon petit Osamu était une bonne idée. Le voir avec cette salope de rousse me brise mon petit cœur.
Nous étions si heureux pendant ces quelques mois de concubinage. Nous sommes faits l'un pour l'autre, je le sais, je le sens au plus profond de mon âme. Moi, lui, vouant une haine féroce à l'humanité. Moi, je voulais créer un nouveau monde. Lui, voulait quitter cette vie morose. Il en est hors de question, je ne supporterai pas de le voir quitter ce monde. C'est pour cette raison qu'un soir, lors de son sommeil, je l'ai drogué et j'ai posé une puce dans son cou, afin de savoir à n'importe quel moment de la journée où il se trouve. N'est-ce pas romantique ? Hahah !
Nous nous comprenions sans nous parler. Cet amour, ce lien entre nous était fou, instable. Mais c'est ça l'amour, n'est-ce pas ?
Aaah~ qu'est-ce que je l'aime. Osamu disait souvent qu'il adorait mon regard couleur rubis ; il m'appelait : « mon joyaux ». Lors de notre seule et unique nuit d'insomnie où j'ai pu goûter à son corps, j'ai senti la plus grande jouissance que je n'eu ressenti avant cela. Il était beau, même magnifique. Ses doigts si fins, presque glacés touchant toutes les zones sensibles de mon corps. Lors de cette nuit d'amour, nous ne formions qu'un. Nous étions une fusion de nos deux êtres, créant un plaisir et un bonheur infinis. Je n'ai malheureusement pu y goûter qu'une seule fois, mon beau brun étant parti en bloquant mon numéro. Il annula en ce geste toute possibilité de réponse.
C'est ce jour-là que je ressenti la plus douloureuse sensation que je n'eu senti avant cela.
Mon cœur était brisé. J'étais inconsolable, même mon serviteur trouvant toujours les actes et les mots pour me consoler, n'y est pas parvenu.
Tout ça parce que Osamu n'a pas compris que c'était moi et non pas ce Chuuya qui le rendra heureux ! Ce n'est pas grave, je suis compréhensif. L'erreur est humaine, mais je vais lui expliquer.
Le rouquin recevra le châtiment adapté pour son crime : celui de me voler l'homme qui a fait battre mon cœur de pierre. Chuuya n'est qu'un allumeur, il ne rendra jamais heureux mon beau brun. Alors que moi, moi j'ai toutes les cartes en main pour le rendre heureux. Je suis prêt à mourir avec lui. Ma capacité spéciale : crime et châtiment, nous permettra de partir pour le grand voyage pour l'au-delà.
Je tuerais d'abord ce satané roux, quoi qu'il m'en coûte.
Ivan, mon serviteur : c'est un jeune homme aux cheveux argentés se finissant dans le bas de son dos. Il porte des bandages sur sa tête, je dois avouer qu'il a un certain charme et une dévotion pour moi sans faille. Il me touche l'épaule doucement, ce qui me fait sursauter et me fait totalement quitter la douceur des notes de mon violoncelle favoris. J'ouvre mes yeux couleur rubis que j'avais fermés et lui assène un claque avant de dire assez énervé : « bon sang, qu'est-ce que tu veux Ivan ? Il se tient la joue et bafouille difficilement
- Je... Je ne voulais pas vous déranger... Mais... Votre thé va refroidir... Maître Dostoevsky
- Mon... Thé ? J'arrive. Tu aurais pu m'appeler avant, idiot.
- mais... Je... Je...
- je ne veux rien savoir. Va me préparer mon bain. »
Je me lève de mon petit tabouret en bois, posant mon violoncelle contre le mur. Ivan est serviable, je ne peux pas lui enlever ça. Mais qu'est-ce qu'il est agaçant !
Je passe la porte en bois brute, séparant mon bureau du salon où je m'assis dans un grand fauteuil en cuir rouge. Mon serviteur me tend ma tasse que j'apporte à mes lèvres dans un geste délicat. Il est doué pour le thé, il est toujours aussi succulent.
Bien réfléchissons. Osamu doit savoir que par n'importe quelle façon je saurai où se trouve Chuuya, quitte à pirater toutes les caméras de la Yokohama. Mon petit suicidaire a dû prévenir cet alcoolique de roux pour qu'il se tienne prêt si j'apparais devant lui pour l'éliminer. Donc Osamu fera toujours en sorte que Chuuya ne soit jamais seul.
Je dois absolument trouver une alternative. Je ne dois pas y aller moi-même, je dois envoyer un pion pour se salir les mains à ma place.
Mon regard qu'aime tant Osamu se pose sur Ivan. Il me regarde en retour sans comprendre pourquoi un grand sourire s'étale sur mon si beau visage : « que se passe-t-il maître Dostoevsky ?
- tu vas m'être très utile mon petit Ivan. Tu as toujours été mon préféré, tu es un bon garçon n'est-ce pas ? Si tu exécutes bien ce que je t'ordonne, tu aura le droit à une récompense et ma vengeance sera accomplie...
- Seriez-vous heureux ?
- bien sur mon petit Ivan. »
Mon serviteur ne m'a jamais été plus utile qu'aujourd'hui. En effet, Osamu ne connaît pas le visage d'Ivan, ce dernier pourrait aisément assassiner cette catin de Chuuya.
Ivan est assez discret et avec sa capacité à créer des golems de terre, il peut si facilement briser le petit corps ridicule de ce roux de malheur.
C'est parfait ! Une fois cet idiot mort, je ferais mon apparition au prêt d'Osamu pour réconforter son petit cœur brisé.
Comme il y a quatre ans. Quand il pleurait encore la mort de ce tueur à gage qui ne tuer pas, qui était là pour lui ? Moi et non pas ce roux. J'ai été prêt de lui quand il allait mal. Mais qui reçoit tous les mérites ? Ce Chuuya. C'est injuste. Le monde est injuste. C'est pour ça qu'il faut que je crée un nouveau monde où le crime n'existe pas
Moi, lui, dans ce nouveau monde : le bonheur.
À nous deux, nous pouvons conquérir le monde à la seule force de notre intelligence et de notre amour. Le Japon tout entier et ses environs seront sous mon joug. Mais seul, je ne peux rien faire... Osamu est la clé de tout : de mon cœur et de la domination.
J'ai besoin de lui et il m'aidera quoi qu'il lui en coûte. Je détruirai tous les gens qui osent me prendre mon précieux Osamu en commençant par Chuuya. Ensuite ces deux organisations qui se l'arrache : la mafia d'idiots et l'agence des ignorants. Un de mes pions les fera se battre sans que je n'ai à lever le petit doigt.
Je m'occuperai du briseur de cœur moi-même. Je lui ferai passer toute envie de se débattre, si la manipulation ne fonctionne pas sur lui. Il comprendra bien vite que personne ne gagne fasse à moi.
Je l'aime tellement. Il m'est vital pour mon utopie. À deux nous pouvons le créer : ce monde parfait qui me fait tant fantasmer !
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Lost Gravity
RandomChuuya et Dazai étaient en couple et ne se cachaient pas.Étrangement auprès du suicidaire, il aimait vivre, il oublié son addiction à l'alcool à ses cotés. Du jour au lendemain Dazai est parti, a quitté la mafia laissant derrière lui le coeur brisé...