Clément.
- Comment ça, tu n'aimes pas la vanille ? s'indigne Anaëlle tout en dégustant sa glace.
Nous nous promenons ainsi dans Locronan, un cône à la main, découvrant cette adorable bourgade. Anaëlle et moi passons un excellent moment, maintenant très à l'aise l'un avec l'autre.
- Je ne vois pas où est le problème, rié-je. La vanille, ça n'a pas de goût.
- Si c'est comme ça, nous ne pouvons plus nous fréquenter ! s'exclame-t-elle sur un ton dramatique en s'éloignant de moi.
Nous gloussons et continuons notre balade, profitant du beau temps et du lieu.
- Regarde, indiqué-je à mon amie en désignant un vieux banc où sont assis deux adolescents. Max et Sacha se sont réconciliés.
- Ils sont mignons, quand même.
Je hausse les épaules.
- Trop compliqués. Je leur donne encore quelques semaines avant qu'ils ne se détruisent mutuellement, déclaré-je.
- Qu'est-ce que tu peux être négatif ! Moi, je pense que s'ils se donnent la peine, ils réussiront à construire quelque chose.
- On parie ? la provoqué-je, amusé de la voir si convaincue.
Elle lève les yeux au ciel et rétorque en me poussant doucement :
- On ne parie rien du tout. C'est sérieux, Clément, on ne rigole pas avec ça.
- Si tu le dis.
Nous changeons de sujet et, à la demande de mon amie, entrons dans une boutique de vêtements bretons où elle compte s'acheter une marinière.
A dix-sept heures trente, nous retournons enfin au bus et retrouvons le groupe au complet. Max et Sacha ne se lâchent plus du regard, au grand bonheur d'Anaëlle ; Charline semble avoir pardonné Nicolas ; et Lyse a pris un coup de soleil sur le nez.
- Bon, les cocos, vous avez dû le remarquer, mais demain, c'est le 14 Juillet. Et qui dit 14 Juillet dit ...
- Feu d'artifice ! nous écrions-nous, excités.
- Exact ! Nous fêterons ça à Brest, nous annonce Lyse, un sourire ravi aux lèvres. Nous partirons demain pour arriver là-bas dans la soirée. Le lendemain, on fera un tour de la ville.
Très enthousiastes, nous acquiesçons.
- En attendant, ce soir, c'est atelier : courses ! Comme j'ai aussi bien profité de Locronan, je ne me suis pas occupée du ravitaillement. Il y a un supermarché pas très loin d'ici, donc on va y aller maintenant, d'accord ?
Nouveau hochement de tête.
- Eh bien, c'est parti !
Nous prenons place bruyamment, partageant nos aventures de la journée, et le bus démarre en direction de la grande surface.
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Destination : Vie Parfaite
JugendliteraturE N P A U S E Un bus. Une carte. Un pays. Six adolescents. Six histoires. Six secrets. "Mesdemoiselles, messieurs, merci d'attacher vos ceintures. Les turbulences de la vie risqueront de secouer le navire durant quelques années mais, pas de paniqu...