Assis dans ce tribunal, à la barre des accusés suant à l'écoute des faits qui m'étaient reprochés. Mais ce n'était pas ça le plus dur, le plus dur est que c'était elle dans le box des victimes plaidant pour mon incarcération.
Sa voix faisait des bonds dans ma tête, surtout quand je pense à ce qu'on a vécu elle et moi. Tous ces souvenirs me reviennent en tête et je ne peux m'empêcher de repenser à cette folle soirée d'été où nous nous sommes rencontrés.
Comment oublier cette soirée d'août ; je rentrais de Paris deux plus tôt pour pouvoir assister à cette soirée chic pour commémorer l'indépendance de notre pays. Je connaissais assez ce genre de soirées étant amateur de ces soirées feutrées. Je me souviens d'avoir passé une bonne partie de la soirée à discuter avec des connaissances de tel ou tel sujet sans jamais vraiment porter une attention soutenue à nos discussions.
La soirée battait son plein quand elle arriva, belle dans une robe rouge carmin qui sans être vulgaire sculptait à la perfection ses formes de nymphes assorties à ce visage d'ange dont le sourire a redonné vie à cette soirée terne. Mais encore elle dégageait ce parfum qui m'intriguait hautement. En effet, étant amateur de bonnes choses j'ai toujours accordé une importance au parfum afin de juger les gens que je rencontre. Alors que je sens tous les regards se poser sur elle, j'aperçois à ses côtés la silhouette d'un jeune homme qui semble être son cavalier ou du moins son accompagnateur.
Un peu refroidi par cette dernière découverte je me dirigeais vers le bar afin de pouvoir m'enivrer et faire passer cette déception. Le barman me servit mon cocktail personnel, une concoction de Jack Daniels, de Smirnoff et de Coca. Autant dire que c'était costaud ! Et là, je l'ai vu se rapprocher et me parler
_ Oh c'est du costaud ce que vous buvez me dit-elle
_ C'est la dose idéale pour oublier les soucis lui répondis-je
_ alors servez moi en deux, dit-elle au barman
_oh un gros souci
_ Oui peut-être bien
Et l'on discuta ainsi pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'elle me propose d'aller danser. Le DJ ayant mis un slow et avec les lumières tamisées, je pense que c'est là que tout commença car je sentais en elle un désir ardent d'être aimé et à cet instant précis mon corps a réagi intensément au contact de sa peau claire et si douce.
Elle a dû s'en rendre compte car elle s'est de plus en plus serré contre moi et a esquissé un sourire. Ma joie fut de courte durée car dans la minute qui suivait je crus apercevoir la silhouette de l'homme qui l'accompagnait nous fusillant du regard. Elle sentit mon air gêné et stoppa net la danse et m'attira hors de la salle. Nous nous dirigeâmes vers le rez-de-chaussée quand elle me dit qu'elle souhaitait rentrer, alors je lui demandais pourquoi ce refroidissement soudain, elle me dit que c'était trop long à expliquer et qu'elle ne voulait pas y penser.
Je la conduisis dans un café afin de pouvoir bien lui parler et ainsi nous nous retrouvions là dans ce café à 1h du matin à parler de tout et de rien. Elle m'expliquait que sa famille voulait la marier à cet homme qui l'avait accompagnée à la soirée mais que elle ne l'aimait pas et que cette soirée était une occasion pour elle de se changer les idées et de décompresser. Je la pris dans mes bras pour la réconforter et je la senti s'abandonner à moi totalement. Je sentais son cœur près du mien battant à la chamade.
Et là, en une fraction de seconde tout s'est accéléré et je pris son visage d'ange et je l'embrassais pleinement ; elle fût d'abord surprise mais je la sentis se détendre laissant passer ma langue qui croisa la sienne et les deux tournoyant sans fin. Je l'avais enfin, ce goût irrésistible dans ma bouche faisait frémir tout mon être et mon désir se levait dans mon pantalon de plus en plus que nos mains se baladaient sur nos corps. Je me sentais tellement heureux mais également pressé de mettre fin à ce moment pour passer aux choses sérieuses.
Elle me susurra à l'oreille " ce soir je t'appartiens, fais de moi ce que tu veux "