Chapitre 1

31 0 0
                                    


Madame Tchaikovsky. C'est ainsi que tout le monde nommait Elisabeth (Lizy pour les plus intimes), maman d'une petite Elsa âgée de 3 ans et épouse d'Alejandro Tchaikovsky. On disait souvent d'elle, que c'était une femme innée, aux talents multiples, à la fois une bonne mère, une bonne épouse mais surtout une bonne compositrice. Lorsqu'elle composait, joie et tristesse, tendresse et passion, sérénité et colère se succédait tour à tour. Elle était elle- même naturellement harmonie, rythme, mélodie..Ne pouvant se sublimer dans la création, sauf exception, étant déjà elle-même une merveille de la création.

                                                                                       ***

Ce jour-là aussi, elle composait, assise sur son tabouret, vêtue d'une longue robe blanche, rose rouge dans les cheveux, elle composait. Elle composait ce qu'elle aimait, elle composait ce qui la faisait vibrer, serait-ce Bach ou bien Beethoven ? Rien de tel, son morceau était un mystère que personne ne pouvait percer, une cacophonie harmonieuse, une mélodie désorganisée, mais tellement envoûtante qu'elle en a oublia presque le téléphone qui sonna près d'elle. Alejandro le décrocha donc à sa place, et il y resta figé...

Heureusement que Lizy ne l'avait pas décrochée, car c'était Jessica Davis, sa soeur jumelle,  elle venait d'arriver à l'aéroport et ensemble,  ils avaient prévus de lui  faire une petite surprise pour son 28ème anniversaire. Lorsque  son mari raccrocha le téléphone, Elisabeth ne pu s'empêcher de lui demander qui c'était. 

- Nous avons un problème, dit-il. 

- Un problème ?  

- Oui, un problème.  C'est l'anniversaire de ma femme chérie et elle n'est toujours pas prête, moi qui pensait l'emmener déjeuner dans son restaurant favori..

- Mon cher mari, vous n'êtes pas prêt non plus ! Regardes- moi cette cravate, quand vas -tu apprendre à l'ajuster correctement ?!

- Hum.. Peut-être bien que jamais, car j'adore quand c'est toi qui le fais ! 

Un léger silence vint interrompre la  conversation. 

 - Chéri...?

- Oui ? 

- Je t'aime. 

- Je t'aime aussi mon amour. 

- Promets-moi que tu m'aimeras toujours. 

- Je t'aimerais toujours. 

Ils s'embrassèrent  puis allèrent se préparer. 

Ils  prirent ensuite la voiture, mais un quart d'heure après le début du trajet, Lizy se rendit compte que ce n'était pas le trajet habituel pour aller au restaurant de la barrière étoilée...







ULTIMATUMWhere stories live. Discover now