Chapitre 3 - partie 5

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            — Où est Philippe ? demanda-t-il.

— Sorti. Et les deux autres, où sont-ils ?

— Olivier est dans sa chambre et ton frère est allé chercher du bois.

— Encore ?

— Vu que l'orage n'a pas encore éclaté, il a préféré prendre des précautions au cas où on se ferait coincer.

— C'est bien la première fois qu'il est aussi prudent. En tout cas, j'espère que vous avez pensé à prendre des cigarettes et de quoi s'occuper parce que si on se fait vraiment coincer par un orage, le temps risque d'être long.

— A vrai dire, c'est ton frère qui s'est occupé de tout. Donc, à part les cartes, je n'en sais strictement rien, répondit Frank. De plus, il faut bien dire que ça m'étonnerait qu'il ait pris autre chose.

— Pourquoi ?

— Réfléchis deux secondes.

— Je ne vois pas. Dis-moi.

— Comment est-ce qu'il aurait pu prendre un jeu de plateau ?

— C'est vrai.

La porte s'ouvrit, laissant entrer une bouffée de chaleur et Philippe entra. Sans dire le moindre mot, il prit une cigarette et s'assit à la table sans lever la tête. Olivier entra à son tour dans la cuisine alors que Philippe allumait une cigarette.

— File-moi mes clopes, Philippe, fit Olivier en s'asseyant à son tour autour de la table.

Tout en fumant, il regarda tour à tour son frère et Alicia et au bout de quelques secondes, il regarda Frank en hochant de la tête pour lui demander ce qu'il se passait. En réponse, il reçut une secousse négative de la tête.

— J'ose espérer que vous n'allez pas vous faire la gueule pendant toutes les vacances !

— Mais non. Tiens, parlez-moi un peu d'ici. Des jeunes du moins. Le village, je le connais. Il ne change pas malgré le temps qui passe.

— Pour faire court, on est une bande de jeunes et on s'éclate, répondit sèchement Philippe.

— A vous quatre ? Les journées doivent être géniales, se moqua-t-elle gentiment.

— Qui t'a dit qu'on était que quatre ? demanda Frank.

— Je fais seulement mes déductions par rapport aux informations qu'on me donne. En plus, je n'ai jamais vraiment croisé beaucoup de jeunes dans les rues.

— Faut reconnaître que tu n'es pas beaucoup sortie de la propriété de tes grands-parents, voire même de ta chambre, répliqua Philippe, un peu calmé.

— Même auparavant, quand je venais en vacances.

— Comme tu le dis toi-même : en vacances. Tu partais de chez tes parents et nous aussi. Voire même avec nos parents. Et pour ceux qui ne pouvaient pas, il y avait d'autres occupations et je suppose que dans tes "jeunes années" tes sorties étaient plus dans le centre-ville ou des promenades avec tes grands-parents, conclu Frank.

— C'est vrai aussi.

— Ne t'inquiète pas, on est quand même un peu plus nombreux que quatre et on peut dire qu'on a une sorte de quartier général où on se retrouve tous.

Une vie, une renaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant