Je marche, lentement. Je marche, doucement. Je marche, innocemment. Mais je marche. Où je marche ? Je ne sais même plus... Je marche jusqu'à que la mort m'arrête, jusqu'à la fin de ce couloir qui m'amène à ma mort. Je ne ressens plus rien du tout, et cela même en ayant tué ces personnes, en t'ayant laissé, en t'abandonnant. C'est l'aube, il n'y a presque personne à cette heure-ci. Je m'arrête alors enfin. J'entend un train. Je suis donc à la gare ? Drôle de coïncidence, c'est là où nous nous sommes rencontrés, et c'est ici que je vais te quitter. Adieu. Je me remets à marcher, je tombe, un choc puis...plus rien, mis à part le noir total.
PDV Article de journal du 1er janvier 18XX Paris
Ce matin très tôt, 15 corps sont retrouvés morts dans une grande maison dans la rue de [...] par la seule rescapée de cette « boucherie ».
Interview du commissaire :
« - Quand le drame est-t-il survenu ?
-Le drame s'est produit aux alentours de minuit.
- Pouvons-nous savoir comment ces 15 personnes sont mortes ?
- Les détails sur la mort décès 15 personnes ne nous ont pas encore été communiqués par les médecins mais une chose est sûre, il y a eu beaucoup de sang, une vraie boucherie.
- Est-il vrai qu'il y avait une personne bien vivante dans la maison en dehors des 15 personnes mortes ?
- C'est exact. C'est la fille des propriétaires de cette maison qui font parti des 15 morts. Elle était dans sa chambre et dormait, elle n'avait pas non plus de sang sur elle sauf sur ses mains car c'est elle qui a trouvé les cadavres et qui a interpellé un officier. Un médecin a supposé qu'elle ait été droguée par le tueur et épargné consciemment. Cela est prouvé notamment par une trouvaille qui était à côté des cadavres, une lettre pour la fille en question. Je vous la communiquerai.
- Des informations sur le tueur ?
- Oui, il s'est jeté sous un train, il était plein de sang et d'après des voisins il était l'amant de la fille, ce qui justifie la lettre. Maintenant je vais devoir vous laissez, cette affaire mérite vraiment toute notre attention.
- Merci pour votre temps monsieur le commissaire. »
La lettre :
« Bonjour. Bon matin, non ? Tu ne trouves pas ?
Excuse-moi de t'avoir laissé.
Mais je ne peux point me pardonner pour ce que j'ai fait.
Et personne ne peut le faire à ma place.
Donc il me fallait fuir comme le plus lâche des hommes.
Celui que j'ai toujours été.
Quand je t'ai dit que tout était fini, j'ai vu des larmes coulées sur tes joues et tombées au sol.
Et je pense que maintenant encore elles tombent.
Et c'est ma faute je le sais.
Je n'ai fait que de te faire souffrir, je ne sais faire que ça après tout.
Je ne voulais pas tout gâcher, crois-moi.
Je ne voulais pas que tu me pardonnes encore, comme tu l'as tant fait.
Et cela même si on te mettait en garde.
Donc je suis parti.
Mais cette soirée était mieux avec ta famille et tes amis, non ?
Mais je suis revenu te voir car tu me suppliais au loin.
Ne me pardonne pas, je te l'interdis, je ne le mérite pas.
Déteste-moi. Hais-moi. Oublie-moi. Même si c'est impossible pour quelqu'un comme toi.
Tu sais que je t'aime, et toi tu m'aimes encore plus, beaucoup trop.
Et cela malgré ce que j'ai fait après être rentré.
C'EST DE TA FAUTE
C'est pour ça que je te hanterai toute ta vie.
J'ai détruit toute ta vie en un instant, un moment d'absence.
Je m'excuse mais ne me pardonne pas mon amour.
Tu ne dois pas le faire.
Par pitié.
Ne t'en veux pas non plus.
FAIS-LE, TU N'ES BONNE QU'A CA APRES TOUT
Tu vas vivre à jamais pour moi.
Car même si je te le demande tu ne peux pas me haïr, tu n'as jamais pu.
Je le sais.
Cette lettre est pour toi ma beauté.
Un second adieu.
Avec des cadeaux, tout est pour toi.
Ne me remercie pas, le rouge est bien ta couleur préférée ?
Je l'espère, je me suis donné du mal.
Mais tu auras le plus beau de tous à la gare [...], à la voie principale.
Tu verras mon cœur.
Je te donne les plus cadeaux pour mon adieu.
Tu embrasseras ta famille pour moi, n'est-ce pas ?
Merci.
Et à jamais.
D.C »
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Le choix.
Mystery / ThrillerAprès ses 15 derniers meurtres, il décide d'en finir. "Ça sera mon dernier choix.", s'est t-il dit. Mais il va se rendre compte que même après la mort, il devra en faire un plus important, et qui se répètera encore et encore, jusqu'à qu'il prenne l...