Tentation 2 Ratée

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Aziraphale était figé, les pieds collés au sol. Il regarda aux alentours mais il ne vit rien d'autre que l'obscurité. Ses yeux tentèrent tant bien que mal à s'habituer à la pénombre mais rien n'y faisait. Complètement aveugle, il se concentra sur les sons qu'il pouvait peut-être entendre. Il entendait des courants d'airs faisant des bruits d'aspiration continues, mais avant qu'il puisse se concentrer d'avantage il se rendit compte qu'il s'agissait de sa propre respiration. Il essaya de bouger mais ses pieds étaient toujours fermement accrochés au sol. Tout à coup, il entendit l'écho d'un long râle qui le fit frissonner, et la peur grandit en lui. Il ne voyait rien et ne pouvait pas bouger, si quelque chose était là, il ne pourrait rien faire pour se défendre. Des bruits de pas résonnèrent dans la pénombre et semblaient se rapprocher. Aziraphale attrapa sa jambe droite au niveau du mollet et tira de toute ses forces gémissant d'angoisse. N'y parvenant pas, il essaya avec l'autre jambe mais elle n'avait pas bouger d'un millimètre. Il lâcha un gémissement d'exaspération tentée de panique et regretta instantanément d'avoir fait encore plus de bruit.
Des chaînes tintèrent soudainement, plus proche encore que tous les autres bruits. Aziraphale releva sa tête d'un coup, les oreilles à l'écoute du moindre signe, les yeux grands ouverts et remplis de peur qui essayaient désespérément de voir dans le noir. Alors qu'il regardait tout autour de lui, de faible lueurs oranger apparurent. Elles se rapprochaient et le oranger devint de plus en plus rouge clair, jusqu'au rouge sang. Les yeux rouges brillaient dans le noir et Aziraphale se sentit très vite comme écrasé par la présence de quelqu'un. Il se recroquevilla un peu plus entassant sa tête entre ses épaules et regarda la silhouette avec appréhension jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'à quelque dizaine de centimètre de lui. Le démon le regarda en baissant les yeux vers lui, avec un air supérieur.

- Où est-il ? demanda Bélial.

Aziraphale s'apprêtait à demander de qui il parlait avant de remarquer que sa gorge était totalement nouée. Ses yeux inspirant la pitié continuaient de regarder les iris brûlant du démon, il ouvra la bouche pour répondre mais rien n'en sortit. Bélial leva sa main et la posa sur la joue d'Aziraphale qui émit un bruit de surprise, effrayé. Le démon le caressa doucement de son pouce, toujours avec un air supérieur et remarqua que l'ange tremblait de tout son être.

- Si tu ne me réponds pas, ange, je deviendrais ton pire cauchemar.

- Je... déglutit Aziraphale, je ne... sais pas...

Ce qui était vrai, Aziraphale n'avait pas la moindre idée où Crowley pouvait se trouver. Il ne savait même où il était lui-même, si ce n'est les enfers, peut-être. L'ange sentit son son corps gagné par la sueur. Le démon plissa les yeux une fraction de seconde et releva sa main qu'il avait mise sur la joue de l'ange pour la glisser derrière sa tête. Son action se fit comme un tendre geste jusqu'à ce qu'il empoigne ses cheveux et les tire violemment en arrière.

- Arrrgh !!

- Ne-me-mens-pas, Aziraphale, murmura Bélial d'un ton sévère. Où est Crowley ?

- Je-je vous jure, je-je ne sais pas où il est !! Bégaya-t-il la voix paniquée.

- Tu es un ange, tu ne dois pas mentir. Mais peut-être que tu dis la vérité après tout... dit-il d'air air pensif. Argh... Mon heure est arrivée, mais je reviendrais très bientôt, c'est promis.

La silhouette s'éloigna et la lumière rouge disparu dans les ténèbres. Aziraphale se réveilla en sursaut, plein de sueur, et mit un temps avant de comprendre qu'il ne s'agissait que d'un rêve, enfin, un cauchemar. Tout lui avait paru si réel qu'il avait même du mal à croire qu'il était bel et bien réveillé, il avait peur que soudain tout redevienne noir et empli de râles effrayants. Il avait encore l'étrange sensation qu'on lui tirait les cheveux et il ne pu s'empêcher de passer sa main derrière la tête, pour vérifier.
Il s'empressa de se lever, de s'habiller et de marcher avec force comme ci cela pouvait l'empêcher d'être à nouveau collé au sol et que les lumières s'éteignes, comme si s'était lui qui devait remettre la lumière dans la pièce et que tout revienne dans le droit chemin. En fait, il avait tellement marché perdu dans ses pensées, qu'il s'était perdu dans la maison. Il s'arrêta une seconde puis marcha plus lentement en essayant de trouver une pièce qu'il reconnaîtrait comme un salon par exemple, ou une cuisine car il avait très faim. Il se retourna et marcha en arrière comme pour réfléchir aux pas qu'il venait de faire. Il regarda tout autour de lui. Il allait se retourner quand il percuta Crowley de plein fouet.

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