part fifteen.

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Deux semaines plus tard, Ikram et Ramy étaient en Suisse pour son suivi de traitement qui semblait plutôt positif, elle finissait dans une semaine et c'est là qu'on pourrait savoir les résultats de la transplantation.

Youcef était à Nice et je n'avais aucune nouvelle personnelle, je savais juste grâce au compte Instagram de l'OGC Nice qu'il avait repris les entraînements collectifs donc ça annonçait une bonne couleur.

Je mentirais si je disais que je vivais bien mon mois d'Aout. J'étais inquiète pour Ikram, mon frère me manquait et la séparation avec Youcef m'affectais énormément. Je passais mes journées à la maison à regarder Friends, et parfois j'allais à la plage seule pour bronzer un peu, mais rien de fou.

"Allo?" Je décroche à Ramy qui avait appelé.

"Salam." Il dit d'un tom grisâtre. "Ça va?"

"Ça va." Je réponds soudainement inquiète. "Et toi? Ça va t'as l'air bizarre."

"Beh j'ai pas reçu de très bonne nouvelle sah." Il dit tristement.

"Tu me fais peur Ramy, c'est Ikram?" Je demande en me redressant de mon lit.

"Oui, entre autre." Il marmonne. "J'ai trop la rage là Meriem putain je suis pas compatible pour le rein."

"T'es pas compatible... Pour le don?" Je demande bêtement. "Putain en plus c'est bientôt l'intervention."

"Et ouais wAllah je sais plus quoi faire Meriem." Il dit de sa voix pleine d'émotions.

"Demain je suis là Ramy." Je dis d'un ton ferme. "Demain je viens faire le test de compatibilité."

"T'es folle je t'ai déjà dis non." Il dit durement.

"Ramy je suis une adulte, c'est mon corp, ma vie je fais ce que je veux." Je dis du même ton. "Et on parle de la vie d'Ikram là."

"Oui." Il dit. "Mais Meriem t'as peur, tu fais des crises d'angoisses devant le sang, les aiguilles, alors là avoir une cicatrice, du sang, des chirurgiens..."

"Oui Ramy." Je dis sans écouter la fin de sa phrase. "Je prends un avion ce soir."

Je mentirais si je disais que je n'avais pas peur, à vrai dire j'étais terrifiée, et le manque de Youcef faisait qu'empirer les choses.

Je traversais actuellement la porte de débarquement de l'aéroport suisse prête à rejoindre Ramy qui était venu m'attendre à l'aéroport. J'avais la tête dans mon sac entrain de ranger mes papiers lorsque je me sentis projeté en arrière, me faisant reculer un peu et faisant tomber mon téléphone et ma carte d'embarquement.

"Oh merde pardon!" S'exclame une voix masculine. Le jeune homme se baisse pour ramasser mes affaires et les siennes.

Lorsqu'il se relève pour croiser mon regard, j'ai devant moi un jeune homme coupe militaire, aux yeux bleus. Il était très grand de taille au teint clair.

"C'est rien." Je souris un peu en attrapant mon téléphone et mon passeport. "Je regardais pas vraiment où j'allais."

On rigole.

Pour L'amour D'un Atal {Youcef Atal}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant