Chapitre 50

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Je me suis une nouvelle fois fait trahir par un proche, j'en ai marre, c'est toujours la même chose

J'ai une problème, je rencontre quelqu'un, la personne m'aide à régler le problème puis part en en laissant un pire ! Faut vraiment que j'arrête de croire en la bonté des gens..

C'est tous des connards qui te lâcheront au bout d'un moment finalement. Ça fait maintenant une semaine que j'ai appris la vérité pour Léo et pourtant j'ai toujours la haine de m'être encore fait niquer

Heureusement que mon bébé d'amour est là pour me changer les idées

Aujourd'hui il va a l'anniversaire d'un de ses copains, il grandit tellement vite !
J'ai l'impression que c'était hier qu'il était dans mon ventre

J'accompagne mon fils à l'adresse de son copain puis je rentre chez moi en me mettant d'accord avec la mère sur l'heure à laquelle je devais le récupérer

Aujourd'hui je ne travaille pas donc je compte bien rattraper mes séries mais à peine j'ai le temps de me préparer de quoi grignoter que quelqu'un sonne à la porte, pas moyen d'être tranquille même chez moi !

J'ouvre et vois que c'est Léo, un bonheur de le voir !

Léo : Calya je-

Je claque la porte et retourne sur mon canapé mais il recommence à sonner. Visiblement, il va falloir que je règle ce problème avant de profiter de mon abonnement netflix

Léo : Calya je-

Moi : nan la ferme

Il se tait et je vois bien qu'il est mal à l'aise

Moi : j'ai une seule question

Il lève la tête vers moi et me regarde d'un air intéressé

Moi : je vais te poser une seule question après tu pourras dire ce que tu veux

Léo : je t'écoute

Moi : Pourquoi t'as fait ça ?

Léo : lorsque j'ai rencontré Zahir, il était toujours stricte mais détendu à la fois. C'était le genre de gars qui savait quand il fallait être commandant et quand il fallait être ton pote

Il soupire et continue

Léo : moi, j'étais dans une période où je vivais ma meilleure vie, j'avais la joie de vivre et il l'avait compris. Malheureusement j'ai dû quitter l'armée un peu de force et il m'a aidé à reprendre une vie « normale », il a toujours été là pour moi, c'est comme le grand frère que j'ai jamais eu

Je comprends toujours pas où il veut en venir mais bon

Léo : j'avais remarqué qu'il avait changé, il avait l'air plus heureux et plus paisible dans sa vie, un jour il m'a bien évidemment parlé de toi mais quand j'ai appris votre séparation, j'ai bien vu qu'il n'était plus le même alors je voulais vous aider ! Quand il m'a demandé, j'ai pas pu refuser et d'ailleurs je ne le voulais pas, je voulais juste que vous soyez heureux, que vous ayez ce qu'on m'a volé

Moi : qu'est ce qu'on t'a volé ?

Léo : t'avais dit une question

Je fronce les sourcils pour lui montrer que ça ne me fait pas rire du tout, il soupire et s'affale sur le canapé

Léo : pour répondre faudrait que je t'explique vraiment toute ma vie

J'ouvre ma canette d'ice tea et lui fais signe de raconter

Moi : je t'écoute

Léo : j'avais jamais connu l'amour, je savais même pas ce que ça faisait d'être amoureux ou attiré par quelqu'un, mes parents ont même finit par croire que j'étais gay

Il rigole légèrement mais je vois bien qu'il se plonge dans des souvenirs douloureux

Léo : puis un jour, elle est venue me parler et c'est comme si, au fil du temps, sa présence me rassurait. Et ce que je croyais impossible arriva,  on est tombé amoureux l'un de l'autre

Il avait un sourire dessiné sur les lèvres et pourtant je le savais triste

Léo : j'étais l'homme le plus heureux du monde et arriva le jour où je suis allé demander sa main à ses parents et mon rêve prit fin ce jour là. Il refusait que leur fille se marie avec un homme pas arabe et surtout non musulman sans parler du fait que j'étais à l'armée

Ah... les problèmes culturels que je déteste !

Léo : son père était fou furieux contre sa fille mais surtout contre moi et sous l'emprise de sa colère, il balança tout ce qu'il trouvait sur ma gueule et finit par me blesser à l'œil avec du verre

Je laissai échapper un cri de surprise

Léo : Sofia m'emmena à l'hôpital mais la blessure était trop grave, j'ai donc perdu quasiment toute la vue de mon œil gauche ce jour-là et c'est jusqu'à maintenant le cas, c'est pour cela que j'ai quitté l'armée même si je ne l'ai jamais avoué à mes parents

Je savais pas quoi dire tellement j'étais surprise

Léo : Zahir était là pour me soutenir et j'ai alors repris mes études comme si de rien était, incapable de continuer ma carrière dans l'armée. Et puis après de longues discussions, j'ai décidé que le mieux pour elle était notre séparation

Moi : mais pourquoi tu as fais ça ?

Léo : pour son bonheur, je ne voulais pas qu'elle ait à faire un choix aussi dur, j'ai préféré disparaître de sa vie et ne plus jamais la revoir. J'ai appris récemment qu'elle allait se marier et qu'elle était heureuse, tant mieux je suis heureux pour elle mais ça ne veut pas dire que je ne suis plus amoureux d'elle, c'est juste que je ne veux plus être à ses côtés

Il avait le regard plongé dans le vide et finit par tourner sa tête vers moi

Léo : c'est pour ça que je veux que vous soyez ensemble, vous vous aimez et vos familles ont accepté, alors je veux que vous profitiez de votre bonheur car vous êtes tous les deux de grands amis à moi

Je savais pas quoi dire, ça serait  égoïste de ma part de dire que je m'en fou de tout ce qu'il m'a raconté

Léo : t'en fais pas t'as rien à dire, réfléchis juste à la chance que tu as d'aimer et d'être aimée en retour, sans parler de votre fils

Il se lève et s'en va me laissant seule sur mon canapé

Puis-je l'aimer et le détester....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant