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Il était quasiment l'aube.

J'étais, comme à mon habitude en train de marcher dehors, après une soirée légèrement trop arrosée. Mes idées divaguaient tellement que je ne me souvenais plus de mon environnement.

Certaines personnes sortaient leurs animaux de compagnie. D'autres allaient travailler. Et moi... Moi, je cherchais un sens à ma vie.

J'ai une vie que l'on peut qualifier de banale et bien rangée. Bref. Que demander de plus ? L'amour, peut-être. J'aimerais trouver celui avec un grand A. Mais aujourd'hui, où tout se joue sur un écran sans vie, je perds espoir.

Je ne sais pas, les sites de rencontre ; je trouve cela futile et inutile. Beau jeu de mots.

Lorsque je reprends petit à petit conscience, je m'assois sur un banc. Il est entouré de beaux arbres aux feuilles vertes. Dans l'air, le parfum de la saison estivale en approche.

Il fallait bien un petit rebondissement. 

Une personne prend place à ma gauche. 

Je ne trouve pas cela utile de lui accorder mon attention alors je me concentre sur les chants mélodieux des oiseaux.

- Bonjour, lendemain de soirée arrosée, me questionna d'un air taquin, ce que je devine être un homme grâce au timbre de sa voix.

- Bonjour, ma voix sonnait...étrange.

- Que faites-vous ici à cette heure si matinale ? Normalement, vous partez seulement à neuf heures, pour le travail.

- Je peux noter qu'un parfait inconnu me surveille et que c'est un crime de se promener le matin. Merci pour l'info, répondis-je du tac au tac un brin surprise et moqueuse. Toujours concentrée sur mon paysage.

- Ne comptez – vous pas me regarder, le ton de sa voix était suppliant.

- Vous n'êtes personne, rétorquais-je  simplement.

- Eh bien, chère demoiselle, alors à compter de cet instant je suis Ezraël Martin. Ou Monsieur Martin*. Selon vos préférences.

- Ne comprenez-vous donc pas que vous ne m'intéressez pas ?

D'une poigne ferme, avec ses deux mains, il prit mon visage en coupole.

Mes iris noisette rencontrèrent les siennes verts émeraude.

- Putain...

Ma bouche était entre-ouverte de stupeur. Il était beau à m'en couper le souffle.

- Ce moment, je l'attends depuis longtemps, Mademoiselle Dombrowsky**, susurra-t-il.

- Co..Comment connaissez – vous mon nom, interrogeais-je, avec peu de confiance, mon interlocuteur en me défaisant de ces liens un peu trop proches.

- Une personne comme vous, ça se remarque. Et ça intrigue. Alors je me suis renseigné, m'expliqua –t-il, sa démarche, qui lui semblait évidente.

- Plus c'est gros, plus ça passe, apparemment, mais pas avec moi. Que voulez-vous de moi, commençais-je à m'impatienter.

- Un rendez-vous. Un rendez-vous au restaurant, termina-t-il, sûr de lui.

- Vous êtes bien trop optimiste. Vous n'aurez rien de moi, Ezraël, dis-je sèchement, replongeant ma tête vers l'endroit que je fixais précédemment.

- Oh, mince, je vais devoir abandonner, alors. Une première.., mais nous allons nous revoir.

Cette dernière parole semblait remplie d'une pointe de regrets et de certitude.

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*Martin se prononce tel quel et non Martine.

**Dombrowsky se prononce Dombrofski.

Tenue d'Isabella en média.

J'espère que ce début vous plaît. Bisous.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 19, 2020 ⏰

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