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Jeon Jungkook.

J'avais même pas osé prendre un sac avec des habits avant de partir...

J'étais seul, dans le froid de l'hiver assis au sol prêt d'un arrêt de bus aux alentours de vingt heure cinquante. Sans eau, ni nourriture, ni couverture j'étais comme nu dans l'univers.

Mon écharpe rouge que m'avait offert Jimin couvrait mon cou encore bien chaud m'aidant ainsi beaucoup, il fallait l'avouer, mais sûrement plus pour très longtemps.

Mon nez rosé coulait pour cause du froid qui gênait, mes doigts emmitouflés dans mes gants étaient eux aussi de même couleur mais eux en revanche ils me brûlaient. J'espérais ne pas mourir de froid avant de m'être enfuis de cette misérable ville qu'était Busan.

J'avais tellement peur...
Peur qu'il me retrouve, qu'il m'emmène avec lui, qu'il me ramène à la maison...

J'étais donc assis, pétrifié dans le froid, jeune et idiot mais jeune est vivant.

Il ne me manquait pas, ô que non, pas du tout même. J'avais toujours rêvé de ce moment fatidique, de ce nouveau monde qui me semblait impossible, même improbable.

J'étais fier de moi, heureux en soit mais j'étais tout de même perdu. Sans argent le monde dans lequel nous vivions ne nous aiderait pas longtemps, du moins pas assez si je comptais ne jamais rentrer chez-moi.

Il fallait que j'y retourne, à cette satanée baraque immonde puant l'alcool, la cigarette, le sang séché et l'odeur du sale mélancolique... il fallait.

Pourtant, rien qu'en y pensant j'en avais versé des larmes. De longues grosses gouttes salées perlaient aux creux de mes yeux, puis glissaient sur ma peau blanche telle la neige.

Je devais y retourner, comme ça je volerais les seules réserves de sous que j'ai toujours eu et celles du gros con au passage. J'embarquerai quelques affaires de survie aussi.

Mais bon, je devais faire cela un autre jour. Ainsi je devais attendre que l'homme infâme qui vivait à l'intérieur s'en aille.

J'étais donc décidé à m'enfuir à tout jamais. Je connaissais les conséquences qui allaient suivre et j'en étais pleinement contient. Même si un jour j'allais peut-être en mourrir de faim, et bien qu'il en soit ainsi. Parce que rien ne pouvait être pire que de rester vivre auprès de ce cinglé.

~• Le jour suivant.
Pendant la nuit je n'avais pas réussi à vraiment m'endormir.

Le bruit des voitures me torturaient l'esprit, puis le froid glaçant ma peau persistait à entrer dans mon manteau. Alors le sommeil m'étais au final pas réellement parvenu.

J'avais toujours autant froid, et pourtant il fallait tout de même que j'aille à la maison. Mes pieds, mes mains, mes oreilles me brûlaient...

Je persévérais à tenir, à rester debout mais hélas cela était beaucoup trop dur...
J'avais mal très mal.

Pendant un instant je voulais que tout s'arrête.
Que ma petite vie misérable me laisse tranquille, que mon âme s'envole vers les cieux, que mes adieux soient faits.

Mais hélas, encore une fois je ne pouvais pas.

Même si j'avais toujours été seul, de ma naissance jusqu'à maintenant il fallait que je montre à tout le monde que j'étais encore en vie. Il fallait que tout le monde sache que j'avais réussi à survivre jusqu'à présent, que l'amour n'était rien, que la famille ne servait à rien, que la joie n'était point éternelle...

Il fallait.

C'était le mot préférée de ma belle-maman avait qu'elle ne meurt...

C'était aussi celui de mon beau-père, mais depuis qu'elle était partie il l'avait sans doutes oublié. Puis l'alcool n'aidait sûrement pas la mémoire.

Enfin bref, j'étais enfin arrivé devant cette maison faite de bois cirés blanc, de ce jardin mal entretenu, de ces fleurs fanées jusqu'à la racine et de ce cendrier toujours aussi cassé sur la table de jardin dehors.

Son 4x4 n'était plus là, à ce stupide beau-père... je détestais l'appeler ainsi, parce qu'il ne méritait point ce nom.

Il était s'en doutes parti à ma recherche. Alors j'en profitais d'avantage pour aller chercher mes resources.

Mon chemin bien tracé à ma chambre se fit vite, j'étais à présent dans mon repère. J'attrapais un sac à dos au sol puis le remplit d'une couverture, d'une bouteille d'eau, d'une lampe, de mon porte monnaie, de quelques habits chauds ainsi que de mon sac de couchage que j'accrocha rapidement à celui-ci.

Je me dirigeais tranquillement vers la cuisine quand soudain...

Il était là.

Juste en face de moi ce trouvait un homme habillé d'une chemise presque déchirée, d'une bâte à la main ainsi sentant l'alcool à plein nez.

Son regard vide, et noir mourrait d'envie de me découper en morceaux.

Puis subitement, d'un geste incessant il se jeta sur moi...








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« Don't do that

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« Don't do that. »
« Ne fais pas ça. »

Sexy psycopath {Tk}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant