Dévoilé - Chapitre unique

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L'idée m'avait frappé peu après que je fusse revenu à Resembool avec mon petit frère à qui j'avais rendu son corps

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L'idée m'avait frappé peu après que je fusse revenu à Resembool avec mon petit frère à qui j'avais rendu son corps. Central se remettait peu à peu debout et nous étions partis de la capitale avec la certitude que le pays était entre de bonnes mains : le Généralissime temporaire Grumman et les nouveaux généraux, en cohésion avec le Parlement, travaillaient ardemment pour construire un monde nouveau.

Et bientôt ce serait à Son tour d'apporter au pays sa vision, de réaliser son rêve, de faire appliquer son idéal, pour la Nation, pour le peuple, pour son meilleur ami, pour la population d'Ishval : dans quelques années, Grumman donnerait les rênes à son successeur Roy Mustang à présent revenu au QG de l'Est et qui, avec un peu plus d'expérience, serait certainement le meilleur dirigeant de l'histoire d'Amestris, peut-être le plus torturé et le plus jeune, mais le plus juste, le plus droit, le plus digne et intègre, et sans aucun doute le plus impressionnant du fait de son intelligence exceptionnelle, son génie militaire et son pouvoir alchimique sans limites.

Roy Mustang avait été mon supérieur hiérarchique pendant quatre ans après qu'il fût venu me trouver à Resembool suite à ma tentative de transmutation humaine.

J'avais rapidement constaté que cet homme avait pris une grande place dans ma vie, il était très voire trop important, presque indispensable, et bientôt mes pensées s'étaient souvent tournées vers lui - mais je restais aveugle à ce fait, ou plutôt je refusais de l'accepter : mon but n'était à l'époque que le succès de ma quête, trouver un moyen de rendre à Alphonse son corps et éventuellement retrouver mon bras et ma jambe - mais la priorité était de permettre à mon frère de ressentir la chaleur du corps humain, l'odeur et le goût des bons plats.

Je savais que la réussite de nos objectifs était l'une des choses les plus importantes pour le Colonel Mustang, pour des raisons obscures qui devaient être les mêmes que celles qui l'avaient poussé à nous protéger dès le jour de notre rencontre.

Je m'étais également rendu compte que je pensais à l'homme, que je méprisais officiellement, d'une manière qui s'était faite de plus en plus méliorative au fil des années. J'avais rapidement compris que Mustang avait été pour moi une figure paternelle de substitution à laquelle m'accrocher et dont j'avais cruellement manqué, cette même figure qui avait veillé sur moi et dont l'autorité sur moi avait été légitime.

Il avait aussi été un protecteur, d'une manière plus importante que j'aurais pu le penser, au vu de tous les risques qu'il avait pris pour mon frère et moi ; un complice presque, en ce qu'il avait tu notre secret, notre crime, les raisons de mon appartenance à l'armée et de pourquoi une armure m'accompagnait à chaque seconde.

Il avait aussi été une sorte de grand frère avec qui me quereller sans cesse et qui prenait toujours un malin plaisir à jouer avec mes nerfs. Quand j'y repensais, le fait qu'il ne m'avait presque jamais ménagé, sans délicatesse, avait joué un rôle important dans ma formation - devrais-je dire éducation ?

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