désenchanté

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Ouverture des rideaux.
Une mélopée macabre flottant dans l'air tel la silhouette dansante à l'état abstrus qui s'y mettait corps et âme pour flatter les Démons nichant aux enfers de son corps Séraphin.
Les violons encerclaient l'air, lui tournant autour, s'en approchant, lui parlant tel les affidés de cet Ange déchu lui même étouffé par les sons cristallins du piano qui amenait à de désagréables réminiscences.

Les dieux lui hurlaient aux oreilles mais il suivait aveuglément Hades. Un sourire se traçait sur ses lèvres alors qu'il cherchait à sustenter la soif de son bourreau.
Ses pas virevoltaient, scindaient l'air étirant subtilement son enveloppe charnelle jusqu'au crépuscule mutilé de ses milles couleurs.

Il taquinait le firmament, ne chancelait jamais ne serait-ce que peu dans sa quête pas le moindrement divine. Il s'éloignait du Tout Puissant lui lançant un regard de défi lorsqu'il perdit pieds.
Ses songes stellaires aux habitudes kinésodiques lui retournaient l'estomac montrant pourtant une telle grâce.
une grâce souillée au moment même ou le fou touchait la Kyrié.

Danse. Vole. Respire.
Vis.

Mais qu'était-ce que la vie quand la faucheuse, faraude de son âme, l'avais attiré dans les abîmes de ses martyrs ?
Projection de ballet, son être se claquait dans un mouvement de balançoire répétitif au son sourd et désagréable.
Son anatomie entière se perdait au goût luxueux d'une valse effrayante dont il était le témoin solitaire.
Symphonies astrales, son corps ne daignait frôler le sol.
Les hommes l'ont tué de diagnostiques asphyxiant tandis qu'ils s'arrache la vie à étouffer leur mots.
L'arrière-goût fétide de l'échec qu'avait été sa vie ne pouvait que le motiver dans son boléro au mille et unes nuances de noir.
Son dessein du pandémonium l'obnubilait devenant sourd à sa propre implosion alors que le monstre qu'il était se dévorait lui même.

Comédie céleste le contrastait.
Dédoublement de son âme.
Coryphée de sa secte intérieure, il prit la paroles en coprolalie de cris silencieux.

Ses pensées fusent dans le condominium trop étroit qu'est son esprit alors que sa déréliction l'étranglait.
Son faciès aux couleurs pâles, presque lunaires devenait petit à petit bleuâtre sous ses propres convulsions. L'homme habituellement disert ne pu que se taire alors qu'ailleurs le cri se muait au hurlement intérieur.

Ses tympans saignaient sous ce vacarme éburnéen.

Chaos.

Son coeur empyreumatique battait aux engrammes incessante.
Scarifié de fatrasie, le damné aliéné était enchaîné à son sort, il y était un peu plus tiré chaque secondes alors que la complainte touchait à sa fin.
Au summum de sa tragédie, à la révolte de ses sens.

Feux d'artifices interne.
L'idiolecte avait réussi sa tâche.
Les sanglots de la capitale des enfers se faisaient plus proches.
Trop proches.
L'aubade touche à sa fin et le cadavre tombe aussi légèrement qu'une plume sur le plancher ciré du théâtre qu'est sa vie.
Il avait décidé de fuir la mansuétude de son supérieur alors que son corps se livrait une guerre interne, gisant, et même jusqu'au dernier souffle, le métromane ne s'arrachait son expression rieuse.

Un air ironique adressé en orchestre comme adieux au Père lui même.
Le pantin se brise.
Physionomie du condamné.
Arlequinade misérable.
Fin du dernier acte.
Grotesque entremêlé de sublimité,
le masque fut envolé.

Fermeture des rideaux.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 02, 2019 ⏰

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