Willow Black :What is your secret?

Apparences

Quand j'étais petite, j'avais toujours eu ce truc qui énervait particulièrement ma maîtresse.

Vous voyez la petite fille qui répondait toujours aux questions?

Celle qui comprend tout et que tout le monde voulait bouffer?

Mais en plus d'avoir cette sale habitude, j'avais le culot d'afficher une mine profondément ennuyée. Rien d'anormal en effet, mais pour certains adultes cela représentait une provocation .

Passé maître dans l'art de cette matière, à cet ennui s'ajoutait une insolence dont j'avais le secret.

Dieu seul sait le nombre de fois que j'ai dû être réprimandé pour ça .

Je me rappelle encore quand je suis arrivé au collège et que j'ai dû faire face aux hormones. Rien de gagné en effet.

Contrairement à tout ce qu'on pourrait penser j'ai vécu dans une famille unie, avec assez d'argent pour acheter n'importe qui. Mes parents nous aimaient, leurs buts étaient de nous voir grandir et réussir.

Quel échec!

Mon frère, cet idiot, n'a trouvé rien de mieux que de se laisser entraîner par tous les vices que la vie pouvait l'offrir. Il a disparu un jour pour ne jamais revenir, au grand dam de mes géniteurs.

Ma sœur, quant à elle a failli réaliser le rêve de mes parents, mais malgré tous ces diplômes elle n'a pas vu le piège tendu par l'amour.

Elle a rencontré Adams, un homme charmant, au physique de rêve. Ils se sont mariés, leur idylle filait comme le vent. Ma sœur tomba enceinte et l'heureuse nouvelle fut accueillie à grands cris. Adams rencontra Perry, une femme de toute beauté mais de mauvaise vie, grâce à elle, il connut la face cachée de sa personne.

Ma soeur décida contre toute attente de rester avec lui et de l'accepter comme il était.

Un jour elle m'a dit "Peu importe ce qu'il est devenu je l'aime", ce fut la dernière fois que je la vis.

À son retour son mari lui montra à quel point il avait changé, elle ne s'en releva jamais. Une mort bête en réalité.

J'en suis venu à me demander si la vie méritait d'être vécue.

J'ai enfin été éclairé. Elle la méritait, plus particulièrement la mienne,  parce que contrairement à mon frère, j'allais utiliser ces vices à mon avantage.

Contrairement à ma sœur, je serai le tueur et non la victime.

Je me suis renfermé encore plus sur moi-même , utilisant les gens à mon avantage.

J'avais enfin un objectif et je ne le perdais pas de vue. Je comptais m'amuser et ce serait éclatant.

Dans tous les sens du terme.