𝓕𝓡 𝙷𝚎 𝚃𝚒𝚊𝚗 𝚡 𝙼𝚘 𝙶𝚞𝚊𝚗 𝚂𝚑𝚊𝚗

𝙷𝚎 𝚃𝚒𝚊𝚗 𝚡 𝙼𝚘 𝙶𝚞𝚊𝚗 𝚂𝚑𝚊𝚗

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Bonne lecture :)

Une douce et timide lumière noyait les rideaux et les plis du drap froissé. Deux grands bras musclés s'étaient posés sur les hanches du rouquin : He Tian les lova contre lui jusqu'au levé du jour. Sa tête nichait dans le cou du jeune homme, ressentant du bout des lèvres chaque pulsations croissantes, embrassant par moments la peau porcelaine avec tendresse. Guan geignait et tâtait le vide d'une main aveugle, à la recherche de son amant, mais assaillit sous la chaleur ses doigts faiblirent. Le torse dénudé du plus vieux contre son dos était exquis. En son fort intérieur, il adorait sa position et celle du noiraud. 

Cependant, Shan aurait voulu s'assoupir plus longtemps, gagnant à nouveau les bras de Morphée mais les lippes du brun frôlaient encore et toujours le cou brulant du garçon et remontaient délicatement à sa mâchoire. 

Le souffle lent et chaud du plus grand titillait le cou chatouilleux du jeune garçon qui, par moment, laissait un doux rire s'échappait de ses croissants de chair. Voilà qui est maintenant bien plus compliqué de retomber en léthargie.

Alors le rouquin, pour mettre fin aux amusements que prenait l'ébène, se retourna pour lui faire face : enfin nez à nez à sa Némésis. Il voulut murmurer quelque chose, mais les mots ne sortaient pas. Sa bouche s'était ouverte dans un tout autre but, plus tacite, plus doux. Il n'eut fallut plus pour que He Tian comprenne.

Ils s'embrassèrent.

Au début, ce fut timide et chaste, puis doucement, moins complexé. Leurs lèvres persistaient pendant quelques minutes et c'en fut presque magnétique, deux aimants attirés l'un vers l'autre. Le désir fiévreux d'en avoir plus fit gémir le jeune homme contre la bouche du plus âgé. Un simple mais délicat son.

Comme un baiser s'ensuivait souvent de différentes choses, et d'une envie partagée d'en avoir plus, Guan Shan gémit contre la bouche du brun. Un doux gémissement. 

"Momo est déjà si agité !" Pouvait-on à peine entendre derrière le sourire narquois de He Tian. D'une façon ou d'une autre, ses mains se dirigèrent entre les cuisses de Guan Shan, qui lentement, instinctivement, s'ouvrèrent d'elles-mêmes pour mieux êtres palpées.

Une part de lui savait déjà comment ça allait finir. Peut-être ne devait-il pas, mais voilà, il était tôt et au réveil peu de choses importaient vraiment. Rester sous les draps, enveloppé d'une chaleur humaine et d'amour quand l'on connaissait d'avance le monde distant et snob que l'extérieur nous préservé, c'était là un moyen de supporter le quotidien lourd et lassant des deux jeunes hommes. 

D'un autre côté il en avait vraiment envie : les joues de l'ébène entre ses cuisses meurtries et ses deux grandes mains sur chaque côtés afin de bien le maintenir. Avec rien d'autant plus jouissif que les lèvres pourpres et humides jouant goulument avec son bouton de rose. Ils se partagèrent un regard languit, perdu dans leurs yeux gourmands.

Vint le charnel, puis la sueur et enfin une longue douche où l'un somnolait dans les bras de l'autre.

"On va encore être en retard." Le rouquin avait susurré, tout en caressant délicatement de son pouce la joue du noiraud. Celui-ci ferma alors les yeux afin de profiter pleinement de la douceur et se pencha légèrement :

"La force de l'habitude." N'étant point ébranlé, il souffla ses paroles chaudement.

Il y avait des matins dédié aux câlins chastes, et d'autres à plus d'ardeur.

27/10/2020