Chapitre 2

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 Je remontai mes lunettes de soleil sur mon nez avant de sauter hors du cabriolet blanc de Violet

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 Je remontai mes lunettes de soleil sur mon nez avant de sauter hors du cabriolet blanc de Violet. Je fus vite suivie par cette dernière ainsi que par mon autre meilleure amie, Cecilia, dont le chapeau de paille servait plus d'accessoire de mode qu'autre chose. Ses origines mexicaines et sa peau caramel la protégeaient bien mieux du soleil que mes gènes issus de l'Oregon ne le faisaient pour moi. Quant à Violet, en ce premier jour de vacances, elle avait simplement glissé ses cheveux aux reflets bleutés dans une casquette à l'effigie des Bulldogs de Yale.

J'attrapai mon grand sac en toile sur la plage arrière avant de rejoindre mes deux amies qui se dirigeaient vers l'immense étendue bleue brillant devant nous. Cette journée loin de l'université commençait fort et j'avais bien l'intention de profiter de ces deux mois estivaux pour m'amuser avant d'attaquer ma dernière année de Bachelor.

— Les filles, pas si vite, m'écriai-je à tue-tête, je n'ai pas eu le temps d'inspecter la marchandise du jour.

— C'est vraiment toi qui dis ça ? s'étonna Cecilia en s'arrêtant à deux mètres de la plage.

Violet rit et je haussai les épaules. Nous étions visiblement toutes de bonne humeur aujourd'hui, mais ce n'était pas comme si nous étions habituellement ronchons de toute manière.

— Cet été, je prends exemple sur toi, Cece. Je compte bien user de mes charmes sur la gent masculine et voir où le vent me portera.

— Mais oui, me taquina Vi avec amusement, on va te croire...

— Eh ! s'exclama ma meilleure amie au même moment, vexée. Je suis avec Marvin depuis bientôt huit mois, je te signale.

Grillée... Je leur fis un clin d'œil avant de les entraîner avec moi, chacune par un bras et un sourire idiot collé sur le visage. Il était à peine treize heures, mais le soleil tapait fort aujourd'hui, si bien que je sortis ma crème solaire dès que ma serviette fut posée sur le sol de sable blond.

Alors que je me tartinai tranquillement et que les filles s'installaient elles aussi, je pris le temps d'observer les autres vacanciers autour de nous. La plage était immense, certes, mais beaucoup avaient eu la même idée que nous et se prélassaient dans des fauteuils en toile ou à l'ombre de parasols colorés, donnant à la scène des allures de carte postale. Le Connecticut n'était peut-être pas l'État le plus chaud des États-Unis, mais durant l'été, le mercure n'avait rien à envier à ses voisins du sud.

— Regardez, nous indiqua Violet en tendant le doigt sur notre droite, on dirait une partie de la fraternité d'A.G. là-bas.

Je me tournai dans la direction indiquée en plissant des yeux à travers mes lunettes fumées. Celles-ci n'ayant pas de correction et les garçons se trouvant à une centaine de mètres de nous, je ne discernais pas bien leurs visages. De notre emplacement, je ne reconnaissais aucune tête blonde parmi les étudiants qui jouaient au Beach-volley. Par contre, j'en profitai pour me rincer un peu l'œil comme promis aux filles quelques minutes plus tôt. Même si elles avaient compris que je mentais, j'avais envie de repousser mes limites cet été. Pour le coup, je devais avouer que certains n'étaient vraiment pas mal pour des crétins faisant passer leurs « frères » avant... Je secouai la tête pour m'éviter de terminer cette phrase que je trouvais déjà sexiste.

L'Espoir du Paradis [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant