chapitre 3: ça recommence

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On arrive dans notre nouveau quartier. Des enfants jouent dans la rue, une sirène de police retentit au loin. Ma mère se gare devant une maison. Il y'a un jardin et une terrasse, elle veut vraiment se poser ici ! Je descends pour monter mes bagages tant dis que ma mère flemmarde en pianotant sur son téléphone, la routine. J'entre dans la maison ; le salon est grand, ordinaire mais pas banal. Je dépose mes valises au premier dans la chambre au fond du couloir. Elle comporte un lit un bureau et une penderie. Qu'elle drogue Claire Levinston a t'elle prise ? Je descends prendre les affaires restantes, ainsi que celle de ma mère. Je cintre les quelques habits que je possède et je classe mes chaussures dans un coin éloigné. Ma mère ne m'a donné que deux all star, et pour qu'elle ne se rende pas compte que j'ai osé acheter d'autres chaussures, je n'achète que celles de même couleur : les noires et les blanches. Je classe mes livres et mes cahiers sur le bureau, près de la fenêtre. Une idée me vient. J'etale mon sac de couchage sur le rebord de la fenêtre ainsi que deux petits oreillers que j'ai confectionné avec de vieux draps. Voilà un coin lecture à petit prix ! Je fît la vaisselle, un peu de ménage et je descendis pour faire le dîner. Ma mère était devant le miroir et se mettait des couches indenombrable de mascara et de fond de teint.
- ne m'attends pas ce soir. si tu me vole quelques choses, je t'envoie chez les sœurs ! Son ton était si menaçant, qu'il pouvait faire pleurer un enfant. Moi j'étais déjà habituée. Je me place devant le miroir. Je suis la fille américaine typique : cheveux blonds, yeux devenus bleus et corps élancé. Je suis banal et moche. Je prépare des spaghettis bolo et je mange dans un silence absolu. Je monte pour apprêter ma tenue. J'opte pour un col roulé bordeau, une jupe blanche et des baskets de la même couleur. C'est tout ce que j'ai de"présentable" pour un premier jour, mais de toute façon, je m'en fiche. C'est toujours la même chose. J'allume mon téléphone. Aucun message ; ma mère à fait installer un logiciel espion sur mon téléphone. Au moins les cours d'informatique avancés ont servi à quelque chose. Je ne lui fait voir que ce que je veux. Après avoir enlevé tous les codes, je reçois un message d'Amanda. Elle est la seule personne qui peut encore me faire sourire. Après la mort de mon grand père il y'a deux mois, elle a voulu obtenir ma garde et retourner en Géorgie, avec moi. Ma daronne c'est farouchement opposées en disant de Savannah une ville hantée, avec ses maisons d'esclaves. Juste pour que je ne sois pas heureuse. Demain est un nouveau jour et un nouveau départ, essayons au moins de ne pas arriver avec des cernes.
- dépêche-toi ! je veux pas arriver en retard le premier jour. Ce n'est qu'une faveur que je te fais, ne crois pas que se sera toujours comme ça.
Je grimpe dans la voiture et elle me dépose devant mon nouveau lycée avant de démarrer en trombe. Super ! Il y'a un monde fou, elle n'est pas aussi bien entretenu que sur leur flyer. Cette école a l'air d'être un amas de clans ; en marchant je vois un groupe d'intellos, ici des putes, vu leurs habillement et leurs regards ; des populaires, vu l'attraction qu'ils ont sur les gens, quelques filles seules et enfin un groupe hyper pas mon genre, habillé façon punk et gothique. Je contourne pour pas passer devant eux.
Ma salle est la deuxième du troisième Bloc. Où est d'abord le premier ? Je croise une fille opulente qui est toute seule.
- bonjour, s'il te plaît u connais ou se trouve la deuxième salle du troisième bloc?
- oui, je vais à la première salle. Je m'appelle Marie
- moi c'est Reine
- Reine ? U a l'air gentille pour avoir ce prénom
- pourquoi tu dis ça ?
- toutes celles que j'ai connu sont méprisantes et égocentriques, déclare- t'elle.
- bah moi suis l'exception!
Nous marchons ensemble et elle me présente toutes les salles et les groupes.
- voici ma salle et voilà la tienne.
- merci.
On se voit au déjeuner ?
- sa marche!
Des voix retentissent derrière nous.
- hey, sainte vierge, tu ne nous présente pas ton amie ?
- tu as perdu du poids on dirait, le régime burger et soda marche à merveille !
Je veux me retourner, mais elle m'empêche
- ne te retourne pas !
- pourquoi ??
- fait ce que je te dis, part sans regarder en arrière.
Je suis son conseil et je m'en vais.
- la sœur, reviens ici !!
Cette voix est encore plus menaçante que celle de ma mère, je sais qu'elle s'adresse à moi, mais je suis forte en une autre chose : la fuite.
L'abandon est ma nature,
Le silence, ma signature.

souffranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant