Cédric commence à en avoir marre cette réunion, de ce soi-disant séminaire pour rapprocher les deux équipes de travail, celle de Paris et celle de Toulouse. Il est arrivé ce matin de Paris avec quelques collègues pour se retrouver dans cette salle, enfermé, à écouter des verbiages, des gens qui s'écoutent parler pleins de leur pédanterie et jouant aux petits chefs qui savent tout. Ils sont une petite vingtaine autour de la grande table. Il fait chaud... Vivement que ça se termine...
Mais le problème c'est que quand ce sera terminé, ce ne sera pas terminé ! La patron, avec l'idée de nouer des liens forts entre ceux des deux villes, a décidé que ceux de Paris seraient hébergés par ceux de Toulouse. Demain, matinée libre et train du retour à 13h ! A chacun d'user de sa matinée comme il l'entend... Et les hébergements ont été tirés au sort. Et il a fallu qu'il tombe sur Maria ! La plus chiante assurément de toute la réunion ! Pète sec, coupant la parole à ses collègues, dans son tailleur strict et avec son chignon et ses lunettes à grosse écailles... Une mal baisée, certainement. Ce soir ça va être tisane et discours sur l'entreprise qu'on doit aimer, pour qui on doit tout donner, sans compter...
Il aurait préféré tomber sur la petite Emilie, toute mignonne de pas plus 25 ans, toute pétillante de malice... Ou bien la belle Sarah avec son jean qui moule si bellement son petit cul... Ou celle-là en mini jupe qui montre ses belles longues jambes et dont le haut laisse voir le piercing qu'elle a dans le nombril... Ou bien même -il serait prêt à tout pour éviter Maria- le jeune Jérôme. Cédric aime les femmes, assurément, mais les petits minets comme Jérôme ne le laisse pas indifférent... OK, on n'est pas là pour baiser et que ce soit avec l'une ou l'autre, il y a guère de chance que la journée se termine en galipettes pour quiconque mais autant passer la soirée et la matinée du lendemain avec quelqu'un qui ne soit pas totalement antipathique... Et Maria lui est franchement antipathique.
Enfin. La réunion se termine. Le patron lève la séance, souhaite une belle soirée et donne rendez-vous à Matabiau à 13h15 demain. Il s'en fout lui, c'est lui qui est tombé sur Sarah... Par contre c'est elle qui semble un peu désemparée. Se retrouver avec le patron, pas très bel homme, la soixantaine, gros bide en avant... ne semble pas lui faire grand plaisir.
Maria s'approche de Cédric et le prend d'autorité par le bras.
- Allez Cédric, on y va ! On a de la route à faire et je veux éviter les embouteillages...
- Bonne soirée, Cédric ! A demain !
Ca, ce sont ses collègues qui se moquent de lui et qui ne l'envient pas du tout...
- Tous des cons !
- Qui ça ?
- Mes collègues... Aucune conscience professionnelle ! Ils s'en foutent du boulot !...
- Ils ont l'air pourtant sympas et dynamiques et parfois ils ont de bonnes...
- Ca ne suffit pas !
Et patati, et patata... Cédric préfère se taire se contentant d'un oui ou non quand une question est posée. De toutes façons elle n'écouterait pas ses réponses. Et il serre les fesses : elle conduit comme elle parle, donnant des coups de volants brusques, klaxonnant dès qu'il y a une voiture qui ne fait pas ce qu'elle voudrait...
Il la regarde du coin de l'œil... Son tailleurs lui monte à mi-cuisses. Les jambes gainées dans des collants noirs. De jolies jambes, d'ailleurs... Mais inutile de fantasmer dessus ! Putain ! Qu'est ce qu'il va s'em... ! Vivement demain midi, tant pis.
Enfin ils s'arrêtent devant un immeuble, une résidence plutôt cossue de la banlieue. Dans l'ascenseur qui les monte au 5ème, ils n'osent pas se regarder et ne disent mot. Elle ouvre un appartement...
- Suivez moi, je vais vous montrer votre chambre. Voilà ! C'est ici.
La chambre semble bien confortable, meublée et décorée avec goût. Il aurait imaginé quelque chose de plus strict...
- Et voilà votre salle de bain personnelle attenante à la chambre. Vous pouvez prendre une douche si vous voulez. Mettez-vous à l'aise. Faites comme chez vous. Moi je vais me mettre à l'aise. Et je vous préviens, il me faut du temps pour faire le vide après une journée comme ça avec tous ces abrutis. On se retrouve au salon !
Et elle sort en claquant presque la porte derrière elle.
Cédric se retrouve seul. Il s'assoit au bord du lit avec le moral dans les chaussettes... Lui qui rêvait de visiter le Ville rose. C'est la première fois qu'il vient à Toulouse. Et manger un vrai cassoulet...
Soudain, il a une idée. Il va imaginer une grosse migraine pour écourter la soirée et traîner demain matin dans sa chambre. Il a avec lui un bon bouquin et sa musique préférée sur sa tablette... Oui, c'est cela qu'il va faire.
D'abord une bonne douche. Rasséréné, il commence à se déshabiller...
Nu, il se regarde dans le grand miroir dans la salle de bain... Il palpe son sexe et sa pensée part vers la belle Sarah qui doit s'emmerder ferme avec le patron, vers la petite Emilie et le jeune Jérôme qui, tout compte fait, doit bien être homo... Son sexe, sous ses caresses et ses pensées, prend du volume, se développe, se redresse... Non, il ne va quand même pas se branler là, maintenant...