Verdun

La Ville De Verdun

Verdun était une petite ville paisible de l'est de la France. Elle se trouvait à quelques dizaines de kilomètres de la frontière allemande mais aucun français pensait que les allemands passeraient par là.
Cette ville est traversée par la Meuse, une rivière qui bientôt sera remplit de cadavres...

Je m'appelle Alain et je vient de Touraine. Il y a quelques jours, le 56e bataillon de chasseurs et moi avons été envoyés à Verdun pour maintenir la ville en paix. Il y avait déjà quelques bataillons de présents. Peut être était-ce car le gouvernement préparait une bataille ? Personne n'en savait rien. Même les officiers les plus gradés de Verdun.

Lorsque je suis arrivé, je n'étais pas seul. Jean, mon meilleur ami, était dans la même section que moi. Il était près à faire face aux "boches" au cas où ils pointeraient le bout de leurs nez. Lui et moi avons reçu une petite ferme pour logement pour deux semaines. Elle n'était plus occupée mais on s'y sentais bien. En plus, la paille qui était présente offrais un confort parfait pour la nuit. Ça avait été le meilleur lit depuis 1914. En effet, moi et Jean avons connu les champs de batailles des Éparges, où une partie du bataillon avait été décimé. Ici nous n'étions que dans la boue des tranchées. Nous étions donc très impatients d'arriver à Verdun pour prendre un peu de repos - si seulement on avait su...

Chaque jour, nous nous sentions libre de ne pas combattre et heureux de profiter de la nature. Bien sûr, nous pensions aux milliers de soldats qui tombaient sur tout les fronts d'Europe et d'Afrique... Mais nous ne pouvions pas nous empêcher de nous venté.

Trois semaines après notre arrivée, nous avons été averti sur le fait que quelques troupes allemandes ainsi que du matériel se trouvaient à une quinzaine de kilomètres de la ville. Ces gars avaient donc passé la frontière et venaient dans notre direction. On nous rapportera un peu plus tard que des pièces d'artillerie étaient installés sur les lignes allemandes. Soudain nos gorges se sont serrés. Était-ce la fin de la trêve ? Allions-nous de nouveau nous battre ? En entendant les paroles de l'officier comme quoi une bataille pouvait éclater à tout moment, j'ai perdu tout espoir de retourner un jour chez moi...