Vaincre sa peur

Woody woodpecker

Je m'appelle Clarke, j'ai tout juste 18 ans, j'habite à Grenoble et ce soir je suis à Toulouse, dans un bar pour une soirée spéciale. Ce soir une vingtaine de questions seront posées au micro et sur une feuille on devra écrire nos réponses, une fois les copies corrigées les gagnants peuvent repartir avec de petits comme de très gros lots. Je me suis retrouvée dans cette soirée un peu par hasard, je suis partie seule en vacances ici donc je suis entrée dans un bar au hasard et c'est en voyant que ce jeu était organisée que j'ai décidé de rester. Après tout je n'ai rien à perdre. Autant tenter ma chance. Mais les questions seront toutes à propos de la ville de Toulouse et de ses personnalités, je verrai bien si ma connaissance sera à la hauteur de mes espérances.

Un homme au micro, sur une petite scène très éclairée, commence à animer le jeu, il ne va pas tarder à commencer.
« Et donc par équipe de deux vous répondrez à 20 questions.. » je me suis arrêtée de l'écouter. Mince, c'est par équipe. Je suis venue seule.. Je vais peut-être devoir partir... l'homme assis à ma droite tapota mon bras tout en répétant « excusez-moi ». Je n'avais pas fais attention à lui avant, après tout il était un peu retourné, avec une veste noire, et la où on était assis était un peu dans l'ombre. Quand il se tourna face à moi je fit un léger sursaut par surprise. C'était.. c'était bien lui. Oui, j'en suis sure. Oli du duo bigflo et oli était là, à côté de moi, et il venait tout juste de me parler. Je ne suis pas une fan extrême bien sûr, je suis allé voir un seul de leur concert et depuis quelques temps j'écoutais plus trop, je suis même pas sure d'avoir écouter toutes les chansons de leur dernier album. Mais malgré tout j'adore quand même énormément leur univers.
Me voyant perdue dans mes pensées le jeune homme insista « vous êtes seule? On pourrait se mettre ensemble pour le jeu, enfin, si vous voulez bien. » il le disait d'une voix si calme, et il était si beau, en vrai, enfin, de près, devant moi. J'étais beaucoup trop surprise mais je réussis à lui répondre tout de même « oui c'est gentil, merci, je pensais que j'allais devoir partir, vous me sauvez en faite! ».
Il sourit, son sourire était si beau, je me sentais rougir légèrement et je ne pouvais pas le contrôler. Mon dieu il doit me trouver pénible! Il doit en voir tous les jours des fans qui rougissent ou le drague, je ne veut pas être comme ça moi, je veut le respecter et le connaître en tant que personne, pas en tant que personnalité. « On peut se tutoyer? » me dit-il, après réflexion de sa part. « Oui bien sûr, ça détendra un peu l'ambiance! ».
« Je suis détendue moi » me répondit-il, et je voyais bien qu'il savait que ce n'était pas mon cas. J'étais si gênée ! Je ne peut pas rester calme à ses côtés. Milles pensées me viennent à l'esprit. Et si quelqu'un nous voyait ensemble? Des paparazzis pourraient croire quelques chose ou prendre des photos ? Et si il me trouvait collante ? Et des questions comme celles ci j'en avait encore 1 000 autres !

Le jeu commence enfin. Les questions sont trop difficiles pour moi, je m'avoue vaincue, ma connaissance de la ville n'est pas aussi grande que je le croyais. Mais bien sûr, oli lui, avait toutes les réponses, il est d'ici. Au fur et à mesure que les questions passaient on apprenait à se connaître un peu plus et on discutait toujours plus, comme si on se connaissait depuis bien plus longtemps, alors qu'en réalité ça fait simplement 1 heure.
« Question 8 : comment s'appelle le père de bigflo et oli? » en entendant cette question je me tourna vers oli, je remarqua que lui aussi me regardait et on se mit à éclater de rire. Ses yeux brillaient comme des étoiles, ils avaient l'air remplis de bonheurs en cet instant. On se mit à sourire tout les deux pendant que les questions continuaient à être posées.

Je n'écoutais plus vraiment l'homme au micro, après tout, oli répondait à toutes les questions. Comme il avait tout de suite la réponse on avait beaucoup de temps pour discuter entre deux. Après la question 13, oli y répondit mais ensuite aucun de nous deux ne parla. Oli avait sa main gauche posée sur la table et moi ma main droite pas si loin de la sienne. On ne parlait pas mais on se regardait, un regard perçant et intense qui faisait battre mon cœur à 100 à l'heure. Je me sentais de plus en plus rouge et ma main tremblait. Oli remarqua que ma main tremblait et il la pris dans la sienne. Elle était bien plus chaude, et bien moins moite, il était visiblement plus serein que moi. Avec son pouce il caressait mon poignet et j'avais l'impression que mon coeur sortait de ma poitrine. J'avais envie de l'embrasser, j'en avait très envie. Mais la question suivante venait d'être posée et il lâcha ma main pour pouvoir y répondre, à l'aide de ses deux mains, une pour écrire et une pour tenir la feuille. Pendant ce temps je me posait encore autant de question, je sentait quelque chose entre nous mais est-ce que c'était comme ça avec toutes ses fans? Ou est-ce que je suis la seule? Que va t'il se passer si... il interrompit mes pensées.

« Tu as froid? Tu grelote, je peut te prêter ma veste si tu veut »... sa veste, avec son odeur, je.. je répondit vite par un oui de la tête avant de me perdre à nouveau dans mes pensées.
Il enleva alors sa veste et l'enroula autour de moi en passant ses deux bras dans mon dos. Sa veste sentait si bon. Mon cœur s'emballait toujours plus alors que je pensait déjà avoir atteint le maximum. Ses bras toujours enlacés dans mon dos, il les resserra vers lui et je me retrouva la tête collée contre son torse. Tremblante je sortit mes bras pour les enlacer à mon tour dans son dos. Ma tête contre son cœur, je me sentait bien en cet instant. Rien ni personne ne pourrait gâcher ce moment. Le monde extérieur avait disparu, il ne restait plus que lui et moi, enlacés. Il passa sa main dans mes cheveux et se recula légèrement, je fis de même. Toujours enlacés, nos visages était cette fois face à face, très près l'un de l'autre. Il s'avança alors et me fit un baiser sur la joue, avant de changer sa tête d'axe et d'embrasser mes lèvres cette fois. Un baiser maladroit mais qui retourna mon cœur à l'intérieur de ma poitrine. Tout mon corps tremblait. Il se recula quelques secondes, on se regarda tous les deux sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer, puis je l'embrassa à nouveau, cette fois moins maladroitement, ce baiser était encore mieux que le premier. On se dégagea l'un de l'autre et on se mit à sourire respectivement. Nos regards scellés l'un dans l'autre.

On avait du loupé une ou deux questions pendant ces baisers, voilà pourquoi on ne remporta qu'un petit prix, une peluche qu'il m'offrit. Une peluche de Woody Woodpecker. Charmante attention. On est restés au bar 30 minutes après la fin du jeu, j'étais très fatiguée. Mais jetait également super stressée. Est-ce que c'est pareil pour toutes ses fans qu'il trouve belle? Est-ce qu'on sort ensemble? Et que va penser ma famille? Ou la sienne? Est-ce que je vais devoir faire face aux paparazzis ? Je vais devoir être interviewé par la télé ou me présenter à des soirées people à son bras? Qu'est-ce qu'il pense de moi? Va-t-il me donner son numéro ou est-ce que je vais rentrer avec lui ce soir?

A moitié endormie sur la table, je me sentais comme une enfant. Oli me secoua le bras , amusé par ce comportement. J'étais à moitié endormie déjà. Et j'avais bu quelques bières. Et puis à cette heure si il n'y a plus de bus, il est tard. Oli me pris la main et me fit sortir du bar. Trop fatiguée pour dire quoi que ce soit je le suivit sans réfléchir. Il m'amena jusque son appartement. Une fois arrivée on s'assit sur le canapé tous les deux, je passa mes jambes sur les siennes et il me prit la main comme il le fait si bien, tout en caressant mon poignet avec son pouce. Cette fois ci je pris les devant et c'est moi qui l'embrassa à nouveau, cette fois plus sereine, à l'abris de tout regards. C'était magique, je n'avais jamais ressenti de telles émotions grâce à un baiser. Il me le rendit. Il avait l'air encore plus fou amoureux que moi je ne l'était. Même si je pensait que c'était impossible. Il est doux, intentionné, beau, l'homme parfait. Et la, dans son appartement, seuls, j'oubliais sa popularité. Il n'était que cet homme parfait, et il n'y avait que nous deux.

Il me proposa de dormir dans son lit, et lui prendrait le canapé. J'accepta. Je m'installa dans son lit, il me déposa un baiser si doux sur la joue et il éteignit toutes les lumières avant d'aller s'allonger sur son canapé. A peine deux minutes après, trop stressée pour trouver le sommeil, tourmentée par les 1 000 questions dans ma tête qui n'avaient pas disparues mais qui se multipliaient chaque seconde qui passait, je me décida enfin. Je chuchota « oli, tu peut venir ici s'il te plaît? ». Le jeune homme s'assit donc à côté de moi sur le lit, toujours allongée je lui demanda alors de s'allonger ici. Il s'exécuta, pas mécontent de cette nouvelle. Je me tourna vers lui. Glissant ses mains sous la couette il les serra autour de mon dos, ma tête posée sur son torse, écoutant les doux battements de son cœur. Et je m'endormis comme ça, plus sereine grâce à lui. Détendue, rassurée. Amoureuse. Folle amoureuse.