Je me perds. Dans le froid. Dans la routine. Dans l'amour. Je me sens si égarée. Comme si tout cela n'était qu'un jeu, et les autres des pantins qui nous empêchent de nous réunir.
Comme si il était ton reflet. Comme si j'étais celui de celle que tu étreins. Drôle et ironique n'est-ce pas ? Et on s'en rend seulement compte lorsque l'on prend du recul.
Si. Observes bien. Tu ne vois pas ? Regardes comment tu lui ressembles et comment je lui ressembles. Brune, charnelle, yeux sombres. Et lui, ou toi plutôt : visage d'ange aux yeux bleus.
Comme si c'était seulement des pâles copies de nous-mêmes. Mais je l'ai vu ce vendredi. Je l'ai vu dans tes yeux et dans ton attitude : un lien nous unit. Malgré ton comportement éméché et tes paroles saccadées, tout était limpide pour celui qui voulait voir.
Tu ne supportes pas que je passe à autre chose et tu l'embrasses à pleine bouche. Tu parles de notre passé et tu racontes vos ébats.
Pourquoi tu m'as fixé ce soir là ?Pourquoi tu m'as dévisagé ? Pourquoi as-tu insisté ?
Je t'oublie et tu reviens.
Mais peut-être parce qu'on s'attire inconsciemment.
Mon esprit est brouillon depuis cette soirée, et je t'avoue que je regrette d'être y aller. Je me sens un peu déçue, t'es moins bien qu'en photo. Je crois que je t'ai un peu trop idéalisé.
Mais malgré tout, je crois que nos âmes sont destinées.
L'alcool t'as désinhibé de toute honte et seuls ces mots résonneront dans ma tête comme unique souvenir de ce vendredi d'été. Pour l'instant je préfère les oublier.
Pour l'instant je préfère t'oublier, toi et tout ce qui t'entoure. Je ne sais pas ce que je fais ici et pourquoi je ressens ça.
Pour l'instant, j'ai besoin de passer à autre chose, de me concentrer sur moi-même et de te laisser partir. Car, de toute façon nous sommes incontestablement liés.
Nous nous retrouverons.
Si je dois repenser à toi, seuls ces mots résonneront dans ma tête :
« Tu te souviens quand on se parlait ? Parce que moi je m'en souviens. »
nouvelle inspirée de faits réels (lol).