Roman de 40 chapitres
Mérédith May croyait avoir tout ce qu'elle aurait jamais pu désirer dans sa vie. Une voix en or, une célébrité ahurissante et un compte en banque bien fourni.
Pourquoi diable aura-t-il donc fallu qu'elle le rencontre, ce gangs...
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— Je...enceinte de trois mois, pleura-t-elle en tenant son ventre. Ruinée, fugitive et enceinte de trois mois, merde !
— Je vais prendre soin de notre enfant !
— Ah oui, se moqua-t-elle, et comment ? Elle secoua la tête et se pencha vers moi pour reprendre son sac à main. Je l'attirai brusquement et elle tomba sur moi. Ses mains chaudes s'écrasèrent sur mon torse rocailleux et je sentis mon cœur vriller.
— Une seconde chance, Mérédith.
— Mon enfant n'aura pas un père comme toi... avant qu'elle ne finisse sa phrase, j'écrasai mes lèvres sur les siennes. Je l'embrassai avec fougue, passion et violence. Le désespoir s'y mêla lorsque je réalisai qu'elle ne me rendait pas mon baiser.
— Une seconde chance, pitié... elle se dégagea de moi, essuya ses lèvres et se retourna vers la porte. J'essayai de la suivre, mais mon pied me cloua sur place. A cause des menottes, mais mouvements étaient restreints, donc je restai couché sur le lit, sans pouvoir me relever.
— Je pars Adam, conclut-elle sans se retourner. Plus rien ne me retient à Cannon Beach. Et je m'en vais vers un lieu où tu ne pourras jamais me retrouver. Avec le jet privé, j'ai encore une chance d'échapper aux policiers à nos trousses. J'essaierai de me reconstruire ailleurs, rebâtir ce que tu as détruit. Et essayer de t'oublier...
— Et Zayne ?
— Il me rejoindra quand il le souhaitera.
— S'il te plait ! Je ferais ce que tu voudras, implorai-je. Je deviendrais qui tu voudras. Je t'en prie, ne pars pas. Sans toi je ne suis rien, je n'ai rien et je ne peux rien. Tu es ma Mélinda, celle avec qui j'ai valsé sur la plage au Summer Day. Tu es ma Mérédith, celle qui s'est offerte à moi alors qu'une année mourait et une autre naissait. Laisse-moi te prouver combien tu comptes pour moi. Laisse-moi être un bon père...
— Adieu Adam, souffla-t-elle avant de disparaître derrière la porte, alors que je hurlai son nom avec la force de mon désespoir. Je me laissai tomber sur le lit et le flot de mes larmes inonda mon visage. Je suffoquai sous le poids de ma douleur. Je sombrai lentement, doucement...
Cette douleur...n'était-ce pas la même que j'avais ressenti quand Allen était mort ? Contrairement à lui, contrairement à Mélinda, Mérédith existait et vivait encore. Et ou qu'elle aille, j'allais la retrouver. Parce que je l'aimais toujours. Et l'amour, ça ne s'éteint pas d'un simple coup de vent.
Et alors que je sombrais dans l'inconscience, une seule pensée résonnait en moi : pour toujours j'étais sien, a jamais elle serait mienne. Je la retrouverais.
