Il me poursuivait. Cette ombre noir se mouvait sans le moindre effort. Il se cachait et était très confiant : Il m'aurait et Il avait sûrement raison. Pourtant, à cause de ce à quoi je n'avais pas le droit de penser, je tenais bon et courais, fuyant depuis ce qui me semblais des jours et des jours.
La terre à mes pieds était de la pierre la plus solide, l'eau un obstacle glacé et insurmontable, un arbre une abrupte montagne et une montagne la mort.
Je vis alors un village, une trace de civilisation. En un quart de seconde, je calculais que contourner cette endroit me tuerais, le temps manquait.
Mon but était trop proche pour que j'abandonne après tant de privations.
Je me faufilai entre les étales du marché. Ma cape s'accrocha à une table et je m'en défis dans la seconde qui suivie. Les humains me regardaient passer devant eux et je devais sauter jusqu'à donner l'impression de voler pour les éviter. Des rumeurs commençaient à se répandre autour de moi. Sur ma beauté bien au-delà leur plus belle femme, sur mon agilité étonnante, sur mes sauts prodigieux, sur mes oreilles pointus, sur mes cheveux semblables à de la soie, sur mes habits, ou plutôt sur ce qu'ils en restaient, ainsi que sur ce que ces guenilles découvraient.
Grâce à des perceptions qui leurs étaient inconnus, je ressentais leur curiosité, leur peur, la haine même, d'un gras homme, d'avoir empêché une bonne affaire.
Mais tous cela, je passa outre, tout bonnement. Il approchait de plus en plus, je le sentais tout près et si je si cela avait été possible, des larmes couleraient lentement sur mes joues blanches.
Puis je vis la fin de l'enchevêtrement de tente et l'espoir m'envahit enfin. Une fois sortie de ce bourg, il ne me resterais que cinq lieux. Cinq petits lieux pour rejoindre les miens et mener ma mission à bien.
Je quittais cet endroit bien trop exposé pour une ruelle qui me semblait pouvoir me conduire hors de ce coin du monde.
La ruelle était bien plus étroite que ce que j'aurais pû mais je continuais à avancer, espérant que la chance allait me sourire, enfin.
Mais non. Cette rue-là était un cul-de-sac.
Je me retournais vivement et commençais à courir en sens inverse. La chance avait bel et bien tourné et l'espoir était détruit. Il était là, devant moi et attendait. Un sourire cruel commençait à se dessiner sur ses lèvres informes. Ses yeux profonds cherchent à me sonder.
Et je fis ce que j'avais à faire. Mon secret et celui des miens, était trop important pour tomber entre ses mains. Je m'oublai. Je détruisai mon essence, ce qui faisait que j'existais. Mes parents, mes amis, mon enfance, enfin, si j'en avais eu une, je fis tout disparaître jusqu'au fin fond de moi, ce qui me permettaient. Je me transformais en une coquille vide.
Son sourire s'évanouit quand Il découvrit ce que j'avais fais, ce qui restait de ma mémoire. Sa main se leva et Il jetta sur moi la puissance qu'il accumulait depuis le début de la traque.
J'acceuillis l'obscurité avec joie, l'esprit vide de tout ce qui m'avais, jusqu'à mon auto-destruction, hanté.
La vie était belle.
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Alors voici le premier texte que j'ai écris de me vie, qui valait quelque chose, dû moins, à ce que je me souvienne.
Il est très court, mais c'est normal :p
J'ai encore plusieurs histoires à poster, plus longues évidemment, alors soyez prêt ! :D
Dael' ♥
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Histoire - L'Ombre d'un Secret
FantasyQuand l'Ombre vous poursuis, on ne peut que courir. Mais quand Il vous rattrape, impossible de lui échapper. A moins que... "La Vie est Belle..."