CHAPITRE 1

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CHAPITRE 1— Putain, ça craint là ! 

Oui, c'est sans aucun doute une mauvaise idée de débuter mon histoire par ce moment précis. Jevous vois déjà en train de marmonner d'un avis très stéréotypé et ressassé : « le héros de cette histoire estencore issu d'une banlieue mal famée ». Certes ce n'est pas faux. Mais, pour me justifier, ma vie devientintéressante à partir de cet instant (à quelques secondes près évidement). Non pas qu'elle était nulle àen mourir auparavant. Quoique ... 

Bref. Revenons-en à mon invective. Voyez-vous ce matin grisâtre comme tous les autres d'un hiverbanal. Vous le visualisez. Ce jour-ci j'ai pris mon vélo vers Hildroad Street du coté ouest de Londresafin de m'acheter ma réserve de bonbons de la journée. Des mignonneries qui ne m'étaient pasdestinées. Au contraire, elles me permettraient de payer Vince et sa bande de guignols avant qu'ils neprécipitent mon visage dans un endroit incongru (sans rentrer dans les détails) et me rendevalétudinaire pour la journée dans le meilleur des cas. 

Tout se passait à merveille, un quotidien des plus habituel (si j'appuie sur la normalité c'est que celava être de courte durée). Quand j'entrai dans le magasin de proximité Isabelle se tenait devant soncomptoir des années soixante assez flashi et essentiellement en ruine. Tandis que je me dirigeais versle quatrième rayon à gauche, Elle s'apprêtait à faire payer son paquet de cigarettes à un homme à l'airmiséreux complètement dans les vapes d'une sombre et bien trop ingérée drogue. Ce qui en soit n'étaitvraiment pas étonnant par ici ! 

A l'exception près que celui-ci ne voulait pas payer parce qu'il ... euh ... il avait tout mis dans lecannabis la vieille peut-être, et il commençait à sérieusement insulter Isabelle. Je me dirigeais cependanttoujours vers le rayon objectif. Ainsi apparu mon premier problème. Les pralines au caramel avaientété victimes de leur succès. 

Pourtant elles étaient primordiales, sans exagération, à ma survie devant Vince. Tout de suite, j'aiété en rogne et l'autre qui criait trop fort à la caisse il m'a terminé. Pris d'une envie d'en découdre, j'aipris un paquet au hasard surmonté d'un bonhomme au faciès ironiquement souriant. Je suis parti à lacaisse et j'ai commencé à lui hurler dessus quelque chose du genre. 

— OH SALE CON ! TU PEUX ALLER TE FUMER L'HERBE DU PARC LITTLEMOUNT ! 

Dans la catégorie « je prends des bonnes décisions parce que je ne suis pas du tout colérique », je suis surclassépas du tout en haut, mais bel et bien, tout en bas, bien bas. Isabelle paniqua complètement, elle quiagissait avec temps de politesse et de précaution avant mon intervention des plus impromptue. Ellepartit dans les fonds de l'épicerie en courant. 

Me laissant donc en plan devant un homme shooté. Mais un homme capable de me tourner la têteà 360 degrés et qui désormais me fixé du mieux qu'il pouvait de ses larges pupilles ; entourées d'irisd'un beau bleu marin. Comme tout gamin de banlieue, j'ai sorti mon bon vieux coutelas de boucher etmon fusil d'assaut G-NI2 caché dans la poche interne de mon épais manteau. ET BAH NON ! 

J'ai pris mes jambes à mon cou. Il m'a attrapé en revanche donc j'ai plutôt eu ses mains à moncou. Il a dû se prendre pour un psychopathe dernière génération parce qu'il serrait de plus en plus fort.J'ai commencé à voir des licornes en caramel forme bonbon planer autour de moi au fur et à mesure qu'il me serrait fermement. Je me débattais bien sûr, pas assez fortement aussi. Je me suis dit que j'étaisen train de lâcher mon dernier souffle à partir du moment où j'ai vu les porte-clés Big Ben s'envolerdélicatement de leur portoir. 

Apparemment ce n'était pas un effet secondaire de la mort étant donné qu'il m'a lâché les yeuxécartés de surprise, le visage rempli d'une étrange incompréhension. La rareté d'avoir une hallucinationà deux étant en effet rare m'a justifié la réalité saugrenue de l'évènement. D'autant plus lorsque latrentaine de porte-clés ont décidé de lui rentrer dedans comme animée d'une conscience sauvage.Pendant que mon esprit embrumé se reprenaient il se faisait transpercer de part en part au niveau dela poitrine avec un cri digne de The Conjuring couplé avec une noyade sanguine. On arrive alors à laphrase tant attendu cher lecteurs perdus dans ce brouhaha de lettres. 

A l'instant précis où Isabelle revint les Big Ben retombèrent à terre accompagné d'un corps inerteet pas joli joli à contempler sur une mer rouge écarlate. Je regardai droit dans les yeux d'Isabelle et jebalbutiai. 

— P'tin, grin là ! 

Ce qui se traduit effectivement par le fameux. 

— Putain, ça craint là. En langage correct ou compréhensible en fonction du point de vue. 

Ce qui craignait vraiment c'était le fait qu'une vague répétitive de bleu et rouge accompagnéeen ré majeur d'une mélodie caractéristique lancinante illuminait avec joie le lieu du meurtre puisques'en était clairement un. Bordel, Isabelle avait appelé les flics. Je préférai donc tomber dans les pommestel un guerrier viking rempli de bravoure à en vendre au côté d'une Isabelle vomissant son petitdéjeuner à la vue de Iron Man version Halloween. 

Alors, vous avez compris le début c'est-à-dire que la suite va être de mon avis des plustumultueuses et difficiles à expliquer ne serait que pour moi-même déjà.

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⏰ Last updated: Sep 06, 2019 ⏰

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ELDARYA PARTIE 1Where stories live. Discover now