Partie 8

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Point de vue de Cécile

Le soleil s'immisce entre mes paupière closes, m'arrachant à mon sommeil réparateur. En ouvrant les yeux, la lumière me brûle momentanément la rétine et l'image est floue. Dérangée, je me hisse sur les coudes et frotte mon visage. Pas le temps de penser à quoi que ce soit. Comme, par exemple, pourquoi est-ce que mes joues gouttes le sel? Car j'ai des engagements. Après un réveil doux, je me lève en catastrophe me rappelant qu'Auriala m'attend et qu je suis sensé être là à onze heure. Avec un rapide coup d'œil par la fenêtre et en mettant à l'essai mes piètres qualités d'analyse de la position du soleil tentant de savoir quelle heure qu'il est. Je me rends rapidement compte que je suis en retard. Très en retard. Je me laver le plus vite possible, malheureusement, l'eau chaude est une grosse boudeuse et prend un demi-siècle pour arriver ce qui me force à me rincer à l'eau mi- glaciale, mi-tiède. Ma chevelure qui gère très mal le froid fait la difficile et je finis par tout simplement attacher un chignon aussi beau que possible. En sprintant vers la porte je ramasse ma sacoche avec mon appareil photo et une petite trousse de soin que je lance à l'intérieur (on ne sait jamais). Je dévale les marches avec tant d'application que je trébuche et me brise presque le tibia, heureusement je réussie à arriver dans la salle, que je surnomme maintenant cafétéria, en un seul morceau.

Ari est là, endormie la tête posée sur une des tables. Elle est en vêtements de randonné qui, sur elle, ont un certain flair. Ari est là, endormie, pour moi, non pas pour moi, mais elle m'a attendue, elle n'est pas simplement partie lorsque le temps c'est fait long. Cette pensée réchauffe mon cœur et me fait flotter jusqu'à elle. Je lui secoue doucement l'épaule et attend qu'elle se réveille. D'abords, elle paraît presque étonnée de me voir, avant qu'un sourie radieux, mais fatigué éclaire son visage.

-Salut Cécile, dit-elle lentement, comme si elle essayait d'entraîner c'est corde vocale qui ont visiblement autant besoin d'une sieste qu'elle.

-Salut Auriala.. Mais tu as bien dis mon nom pour une fois, je répond tout sourire en me laissant tombée sur la chaise près d'elle.

-Ça doit être la fatigue, qu'elle marmonne en se redressant.

-Je suis vraiment désoler pour le retard, vraiment tu sais d'habitude je suis beaucoup plus responsable, je suis une personne relativement ponctuelle et j'ai vraiment honte de t'avoir déranger dans ta routine pour finalement t'abandonner à toi même. D'ailleurs...

-Ça va, ça va ne t'inquiète pas plus que nécessaire. Je t'avoue que ton monologue est charmant, mais réellement ne t'inquiète pas.

Elle finit ça phrase et immédiatement, elle laisse s'échapper un bâillement qui lui arrache la mâchoire. Moi, contaminée, je bâille à l'unisson. On forme un charmant tableau. Deux amies assise en habit de randonner à l'air trop endormi pour même marcher sécuritairement  jusqu'à leurs lits respectifs. Suivant notre engloutissement de tout le stock d'oxygène de la ville, on se mire, le sourire aux lèvres avec un air un peu hagard.

- Dit donc on est vraiment fatiguée.

Auriala m'observe un petit moment avant de répondre:

- Hé oui c'est fou comment plein de choses peuvent nous garder éveillés. Je vais illustrer le fait en parlant de la quantité horripilante de paperasse qui m'attend.

- De la paperasse? Où ça?

- Une auberge ça ne se gère pas tout seule et dans le coin, des comptables, sa court pas les rues. On les retrouve plus tôt dans les grande ville. Alors c'est moi qui m'en occupe.

- Attends.. en plus de tes tas de papiers, tu m'amène visiter des beaux coins... non. Écoute c'est pas si grave. Va faire ton travail, lui dit-je en tournants la mèche rousse qui a réussie à s'échapper de mon chignon ( qui n'avais pas grande volonté, on va se l'avouer ) entre mes doigts.

Juste un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant