❤️ Chapter 2 ❤️

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Je traçais ma route et me rendais lourdement en cours puisqu'un surveillant attendais encore devant la porte principale. Pire qu'une prison. Mes deux heures de cours étaient passés rapidement pour mon plus grand bonheur. Mais la place se réservait maintenant aux heures de colles... ça ne m'enchantais clairement pas. J'avais prévue d'aller boire un verre avec Lauren pour qu'on se raconte nos vacances. Elle avait rencontré un gars pendant celles ci et elle devait me raconter.

J'attendais devant la salle où mes heures de colles allaient avoir lieu en pianotant sur mon téléphone. La porte s'ouvrît assez rapidement pour laisser place à mon prof de français.

Lui- Entrez.

Je m'exécutais et m'asseyais à la dernière rangée.

Lui- Non, venez devant.

Il tapota la table devant lui.

Moi- Je suis bien derrière merci. *provocante.

Lui- Écoute moi bien, tu es une gamine en manque d'affection, qui se croit au dessus de tout le monde et qui obtient les faveurs de tout le monde. Je ne suis pas comme eux, je suis coriace. Tu déranges mon cours, tu es en retenue. Tu réponds mal, tu es en retenue. Tu rabaisses quelqu'un devant moi, tu es en retenue ! C'est clair ?

Moi- Je ne suis pas sure d'avoir compris non. *moqueuse.

Lui- Bravo. Tu obtiens deux heures de colles pour samedi matin.

Moi- Vous pouvez toujours rêver.

Lui- On verra ça. Dissertation pendant ces deux heures. Ça sera noté.

Je soufflais longuement et attrapais un stylos. Je me mettais ensuite au travail et bossais sérieusement.

Lorsqu'il s'agissait de notes, je n'avais pas le choix pendant ma scolarité car sinon mon père me coupait tout.

Une heure était passée, je portais mon stylos à mes lèvres et relisais mes notes. Enfin finis ! Je posais fortement le stylos sur la table, mécontente mais soulagée d'avoir terminé et levais la tête vers le prof qui me regardait déjà. Je ne lui prêtais aucune attention et rangeais mes affaires, gênée. Je me levais ensuite en même temps que lui.

Lui- Qu'est ce que vous faites ?

Il me vouvoyait à nouveau.

Moi- Je rentre chez moi, j'ai finis.

Je posais ma copie sur son bureau et m'apprêtais à me diriger vers la sortie lorsqu'il ferma la porte à double tour et qu'il rangea la clé dans sa poche de jeans avant. Sérieux ??

Moi- Vous n'avez pas le droit de faire ça.

Lui- La preuve que si. Asseyez vous, je vais vous donner autre chose.

Moi- Non. Je rentre chez moi. *têtue.

Lui- J'aimerais bien savoir comment. Asseyez vous et arrêtez de vous attirez des ennuies.

Les événements qui suivirent avaient dépassés tout ce que j'avais imaginé. Je ne pensais pas avoir autant de courage que ça, ni même autant d'audace. En effet, mon geste stupide aurait pu m'attirer des ennuies mais je m'en foutais à ce moment là.

Moi- Je vais venir la chercher vous savez. *sournoise.

Lui- Je ne crois pas. *sure de lui.

Je m'avançais donc vers lui sure de moi. Il ne recula pas comme les autres. Rhaa ! J'allais vraiment devoir le faire ! Je me postais à quelques centimètres de lui et l'affrontait à nouveau.

Moi- Donnez moi cette clé. *tendant la main.

Lui- Non.

Il s'apprêta à me contourner lorsque je posais ma main sur son torse pour l'arrêter, il leva la tête vers moi, surpris et j'avançais ma main vers sa poche. Lorsque je m'apprêtais à aller chercher cette foutu clé, il attrapa mon poignet violemment.

Lui- J'ai dit non !

Moi- Lâchez moi !

Lui- Asseyez vous ! *sec.

Je ne bronchais toujours pas, lui tenant tête. Il m'asseyais contre mon gré et violemment sur la première chaise en face de son bureau.

C'est un malade me direz vous ! Je l'ai pensé mais il était plus que ça. C'était un emmerdeur de première classe.

Lui- Vous êtes coriace Mélissa mais je le suis encore plus. Vous allez répondre à cette question en argumentant : « Pourquoi certaines personnes emploie la provocation ? » Je veux une cinquantaine de lignes. Et après vous pourrez partir.

Moi- Ce que vous êtes lourds.

Énervée et à la fois surprise de sa brutalité, j'avais fais ce devoir sans broncher, à nouveau. Pourquoi les gens employait la provocation ? Je n'en savais rien moi... je l'employais pourquoi ?

J'écrivis alors sur ma copie, après réflexions :

« Il y a une multitude de raisons pour employer la provocation et ces raisons n'appartiennent qu'à celui qui utilise cette forme d'expression. Mais il faut dire que toutes les raisons vont vers un même résultat : obtenir une réponse.
- Certaines personnes peuvent faire part de leur mal-être en employant la provocation, dans un comportement qu'ils ont au sein de la société.
- D'autres veulent montrer aux autres, qu'ils existent.
- Bien souvent, la provocation sert à obtenir une réponse nette et franche à une question restée en suspend bien trop longtemps.
- La provocation sert également à créer un auditoire.
- La provocation, est un fait parfois irrémédiable. »

Je posais mon stylos après avoir rédigé cinquante lignes. J'étais épuisée et surtout énervée contre ce maudit prof.

Moi- Je peux y aller maintenant ?

Lui- Donnez moi votre copie.

Je la lui tendis et il la lu dans la foulée. Sérieux ? Il ne pouvait pas lire chez lui ?!

Un emmerdeur je vous ai dit...

Lui- Maintenant, j'aimerais savoir pourquoi vous, vous provoquez ? À quelle raisons vous identifiez vous Mélissa ?

Quoi ?? Il était hors de question que je réponde à ce type.

Moi- J'ai fait mes cinquante lignes, ouvrez cette foutu porte ! *énervée.

Lui- Énervement ? Vous provoquez donc pour une raison particulière.

Moi- Taisez vous !

Lui- J'opterais pour le mal être. Ou peut être la réponse en suspend. Non ! Vous voulez montrer au monde que vous exister ?! Ou alors...

Moi- La ferme ! Je vous ai dit de vous taire ! *le coupant.

Je m'approchais de lui et lui retira ma copie des mains que je froissais avant de la jeter par terre. Je m'énervais blessée qu'il me pousse à bout et frappais dans le mur de toutes mes forces pour éviter de pleurer. Je criais de douleurs et me laissais tomber au sol après avoir réalisé mon geste.

Je voulais que ce putain de prof dégage.

Il s'approcha tout de même de moi malgré mon excès de colère et sortit un mouchoir de soie de sa poche. Il le plaça délicatement sur ma main qui saignait et capta mon regard plein de haine.

Lui- Il ne faut pas avoir un diplôme en psychologie pour savoir que quelque chose ne va pas dans votre vie. Je suis persuadé que ce n'est qu'un masque et que vous êtes quelqu'un de bien.

Il se releva, attrapa ma copie en boule, déverrouilla la porte et s'en alla avec ses affaires, me laissant planter là.

La journée que j'aimais tant avait finalement virée au drame pour se transformer en journée de merde.

Queen Mel. |En correction|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant