C'était le bazar à côté. Des cris atroces résonnent, faisant trembler le sol aux alentours. C'est la guerre. Beverlly porte sa main sur son front, ennuyée par la situation. Elle lui avait dit, mais son père ne l'écoute jamais. Après tout, elle est la benjamine de cinq enfants, c'est la "petite" donc son avis ne compte guère. Résultat c'était le carnage. Son père avait souhaité organiser une réunion avec ses ministres pour répondre à leurs questions sur la consommation de l'énergie des États-Unis. Un sujet qui fâche soit son père, soit les ministres. En dix ans, les États-Unis avaient doublé leur consommation de gaz à effet de serre de par la fabrication de premiers véhicules volants. C'était une innovation qui coûtait chère et polluait énormément alors les autres nations avait demandé aux États-Unis de baisser leur importante consommation ou d'arrêter leur projet futuriste. Ce que le président ne voulait catégoriquement pas. À l'opposé, ses conseillers étaient pour diminuer, voir trouver une autre alternative. Ce qui avait causé un énième désaccord politique.Beverlly s'éloigna du bureau oval pour se diriger vers sa suite. Dans les couloirs "privés"de la maison Blanche, on pouvait remarquer divers portraits de la famille présidentielle. Des peintures ou photos de moments vécus, montrés sur leur meilleur jour.Malheureusement, ces moments en famille étaient devenus rares, son père était "overbooker" et ses frères plus âgés qu'elle, vivaient leur propre vie.
En avançant dans le long couloir, elle commença à apercevoir des portraits individuels des membres de la famille Harrington.Ses frères qui lui ressemblaient énormément, cheveux blonds et beaux yeux bleus, à l'exception de Jason et Michael, qui avaient les traits de leur mère. Cheveux bouclés noirs ainsi que de grands yeux marrons pour Jason, et le tout copier-coller sur Michael. Soudain, elle l'aperçut. Les tableaux autour étaient à plusieurs centimètres de celui-ci, comme si c'était un virus mortel. Le dessin n'était pas bien grand, le tout peu travaillé. C'était morose comme si l'auteur de l'oeuvre avait fait le portrait à contre-coeur. Sa mère paraissait jeune. Certes, son père et elle avaient eut plusieurs années entre eux mais les jeux de lumières lui donnaient dix ans de moins que la normal. Elle avait l'air timide, inquiète. Ses longs cheveux bruns coulaient le long de sa poitrine. Ses grands yeux marron foncé faisaient pitié, elle était contrainte de poser. Etonnement, sa mère portait toujours des vêtements noirs et très chic. Il y avait une étiquette en dessous : Mary Jonas-Harrington, 2022 - 2059. Sa mère était morte dans un accident de voiture, il y a quinze ans. Berverlly l'avait peu connu. Elle continua son chemin, ses pieds fins frôlaient presque le sol avec ses talons aiguilles. Elle s'arrêta net en la voyant. Cette horreur. Une femme fine au visage ferme, les yeux bleu-gris qui montraient une détermination sans faille. Ses cheveux blonds, pareil à de la paille, lui donnait l'air d'une ado "bimbo" qui baise avec des hommes plus âgés. La jeune fille eut un haut-les-coeurs. Elle porta sa main droite à son cou.
Et dire que cette femme était sa belle-mère. Son père et elle s'étaient mis ensemble cinq ans après le décès de sa mère. C'était une des causes qui avait rendu sa relation avec son père difficile. Beverlly ne supportait sûrement pas cette femme, avide de pouvoir et sans amour véritable. Une vieille bique de 54 ans qui se prenait pour Barbie "princesse".
-Beau portrait n'est-ce pas ? dit une voix fluette.
Oh noon, pas la bimbo ! Beverlly se mit à suer, serrant ses poings fermement. Elle ne répondit pas et regarda le tableau avec un air dédaigneux.
-Pour une fois que vous étiez bien habillée, lâcha Beverlly avec un sourire aux lèvres.
Si la vieille femme avait pu la frapper, elle l'aurait fait. Beverlly le savait et lui adressa un grand sourire innocent.
-Bonne journée, articula Beverlly souriante, en partant vers sa chambre.
Elle s'éloigna puis se retourna furtivement. Sa belle-mère regardait attentivement son portrait, puis sa tenue du jour. Elle articula deux/trois mots puis partit à l'opposé de la jeune fille, en rajustant sa veste de tailleur rose pâle. Beverlly, elle, souriait à pleines dents.
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L'alliance des Six
Science FictionElles sont 6. Elles viennent des 6 continents. Elles ont le pouvoir de s'aider. Quand l'une d'entre elles se fait agresser dans les rues de Rio de Janeiro, elles viennent à son secours. Mais ce pouvoir ne serre t'il que à cela ? Ou pour des raisons...