Chapitre 4

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Interrogatoire n°1

"-Veuillez décliner votre nom complet, votre âge, votre profession et votre lieu de résidence.

- Je m'appelle Phillipe José Delamard, j'ai cinquante-trois ans et je suis le proviseur du lycée Antonin Carême et j'habite à Paris.

- Bien, je vous remercie. Pouvez-vous me décrire votre relation avec Nicolas Bernier ?

- Pour être honnête, je ne le connaissait pas vraiment. Il était simplement un professeur de français lambda qui n'a jamais vraiment fait parler de lui. La première fois que je l'avais aperçu, c'était le jour de la pré-rentrée de notre établissement. Il paraissait un peu distrait, mais rien de bien extraordinaire pour un nouveau professeur. Si je ne me trompe, il avait sympathisé avec l'une de nos professeur d'allemand, Mlle Bach. Je me souviens qu'il avait posé une question par rapport aux événements passés de l'établissement.

- Vous parlez de l'agression qu'à subit un élève l'année par son professeur de mathématiques ?

- C'est exact, mais ce problème étant résolut il n'y avait plus de soucis à se faire de ce côté là.

- Mis à part cette intervention de sa part, vous n'avez plus eut de contact avec Nicolas au cours de l'année ?

- Bien évidemment aux réunions habituelles du lycée, les conseils de classe, les conseils de disciplines et tout ça. Il parlait assez peu, alors je n'ai pas eu plus de contact direct avec lui."

L'inspectrice lança un regard au proviseur et sortit d'un tas de papier une fiche et replongea son regard dans celui du proviseur.

-"J'ai ici le témoignage de l'un des enseignants du lycée, qui restera anonyme pour le moment, déclarant que vous auriez convoqué Nicolas Bernier aux alentours du 7 octobre 2018 pour des raisons qui lui sont inconnues, je cite: "Ce matin là, Nicolas avait cet air soucieux qui le caractérisait si bien. Il a simplement dit qu'il était convoqué par le proviseur. En revenant il avait le visage fermé et n'a pas voulut développer.""

Le visage de Monsieur Delamard sembla se décomposer un instant, puis il sembla se reprendre et répondit avec un peu trop d'empressement:

-" En effet, c'était pour des raisons purement administratives, cela m'était totalement sorti de la tête ! Rien de très grave ni même important vous voyez.

- Pourriez-vous me détailler cet entretient avec Nicolas Bernier ?

- Je ne me souviens plus très bien... Vous savez sur une journée je peux recevoir trois a quatre professeurs pour de multiples raisons, alors me souvenir d'une conversation en particulier m'est quasiment impossible."

L'inspectrice soutint quelques instant son regard puis se recula dans son siège.

-" Êtes-vous au courant de quoi que ce soit qui pourrait faire avancer l'enquête Monsieur Delamard ? Même un détail aussi futile soit-il pourrait grandement nous faciliter la tâche. Aurait-il dit quoi que ce soit qui pourrait sous-entendre un mal-être, de la colère ou de la peur ? Avait-il eu une altercation avec un professeur, un élève ou quelqu'un d'autre ?

- Comme je vous l'ait dit inspectrice, je ne le connaissait pas vraiment."

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