VIII

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Après une nuit courte mais peu agitée, nous étions repartis dans des directions différentes. Je n'avais toujours pas l'impression de dormir mais bon... Malgré les hurlements d'Erwin contre Livaï et son insubordination, nous, son escouade, avons tout de même décidés de le suivre. Je me sentais obligé de retrouver ce traître de Suruga. J'étais persuadé qu'il était la clé qui nous aiderait à sauver l'humanité. Sasha et Petra avaient préféré rejoindre l'escouade d'Hanji, trop peureuses de venir avec nous en direction des bas fonds de la capitale française. Nous avions au moins deux jours de trajet à cheval, sans compter les arrêts pour se reposer et le risque de croiser ces saloperies. Quatre membres de la garnison nous suivaient, au cas où. Je n'étais pas vraiment rassuré mais j'avais confiance en mon capitaine.

- C'est du suicide d'aller en ville. Il y aura forcément pleins de zombies et on est pas beaucoup pour les combattre...

Jean, toujours à se plaindre.

- Avec les bâtiments en hauteur, notre équipement tridimensionnel va bien nous servir idiot. On serra en sécurité sur les toits - lui répondis-je pour le rassurer.

Nous longions les routes à travers champs afin de ne pas abîmer les sabots de nos monture, à allure régulière, sans doutes aux alentours des 30km/h. Le premier lieu où nous avions un peu de chance de le retrouver était son lieu de travail. Nous avions évité les villages et villes environnents, et pourtant, il avait fallu se battre contre quelques hordes de zombies prêts à nous dévorer. Livaï et Mikasa s'en étaient chargés avec brio pendant que je protégeais la garnison avec l'aide de Jean. À croire que nous avions fait ça toute notre vie.

- Caporal-Chef Livaï ? Mes parents habitent près de S.Animation... On pourra s'y arrêter ? Fit Connie, la voix tremblante, en regardant sa carte géographique.

Nous avions galopé toute la journée sans s'arrêter, la distance entre les escouades se faisait sur des centaines de kilomètres désormais.
Le chaos avait causé une panne d'électricité mondiale, les centrales nucléaires ne devaient plus être totalement opérationnelles non plus. Pas d'internet pour nous aider, nos téléphones ne servaient plus à rien à part prendre des notes et des photos.

- Tch ! Tant que ça ne nous retarde pas, peu importe.

Ça n'avait pas l'air de l'enchanter de faire un détour dans le centre ville mais il gardait son sang froid.

- Caporal, on ne va pas avoir le choix de s'arrêter, la nuit est déjà en train de tomber.... Fit Mikasa en observant les alentours pour déterminer la meilleure position pour se reposer.

- Je sais ! Eren, tu viens avec moi. On va chercher un endroit où se cacher pour la nuit. Jean et Mikasa, vous prenez la relève et restez avec la garnison sur l'itinéraire de base. J'enverrai un fumigène vert pour que vous veniez nous rejoindre. Connie, tu les guide et tu envoie un fumigène rouge au cas où. C'est clair ?

- Oui chef !

'Attends, pourquoi je dois venir avec lui, juste moi ? C'est pas un peu risquer d'y aller qu'à deux ? '

Je talonnais ma jument pour rattraper Livaï, partit en direction d'une petite butée sur laquelle reposait ce qui ressemblait à un chalet. Je pouvais facilement l'apercevoir de loin. Les autres derrière nous avaient disparus de nos champs de visions.

- Eh Livaï ! T'as accordé à Connie le droit d'aller retrouver sa famille, tu feras pareil pour les autres ?

- Les autres n'habitent pas dans le même secteur alors ils attendront qu'on ai retrouvé cette enflure....

- Faut que je retrouve ma mère....

- Je sais...

Arrivés au pied de cette ancienne maison de vacances, il tira un fumigène vert dans les airs. Le soleil avait disparu, laissant le froid s'installer sur mes membres fatigués. Pas de zombies, pas de survivants. C'était décidément trop calme. Où alors, ils étaient tous partis vers les plus grosses villes du pays.

[The taste of the death] Terminé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant