"Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité" proclama Alphonse Krüss en spectacle vis-à-vis de l'intégralité des survivants. Cette phrase pessimiste déclarée par Albert Einstein ciblait les véritables soucis de notre société. Les nouveaux progrès dans le domaine de l'informatique et ses excès conséquents avaient envenimé les circonstances désastreuses de la vie humaine, en les endoctrinant dans un confort virtuel, un luxe utopiste bien plus nocif qu'on pouvait l'imaginer. Les humains laxistes étaient totalement dépendants aux robots conventionnels, des technologies révolutionnaires substituant parfaitement la gigantesque liste de métiers, nous rabaissant à nos connaissances primitives, inaptes d'exécuter les moindres simples tâches rudimentaires.
C'est la dernière phrase qu'avait proclamée le seul survivant disposant d'une légitimité d'avoir prospéré sur le territoire inébranlable, avant de se faire trancher la langue par les gardiens pendant son sommeil.
Des paroles pessimistes qui m'ont perturbé lorsque j'étais davantage crédule à cette époque, des souvenirs tenaces qui me viennent directement à l'esprit. Des reliques de mon passé qui sont gravées en moi, des pensées violentes qui ne me semblaient pas si anodines que ça, même si je n'en comprenais pas le sens.
Dans des gigantesques dortoirs fuligineux se trouvent des lits calamiteux aux lattes métalliques, amplifiant l'incommodité de cet emplacement aux traits funèbres où certains survivants somnolent très brièvement, comme des cadavres livides disposés dans une chambre mortuaire à la suite d'une épidémie foudroyante. Le papillonnement des nuisibles s'associe aux grincements stridents des sommiers détériorés, l'humidité asphyxiante m'empêche d'être bercée dans les bras de Morphée, de joindre mes rêves splendides. Ces immondes dortoirs peuvent contenir des centaines de rescapés dans sa totalité, créant des brouhahas assourdissants dans cet aménagement pharaonique, me sevrant de m'assoupir. Les gardes nous appellent les grounders, nous réduisant à une espèce bestiale vaseuse, manipulable à foison selon leurs ignobles volontés. L'impression d'être des bêtes de foires nous fait ressentir une profonde haine envers ces humains sans la moindre compassion.
Tous les grounders tentent d'ensevelir leurs lourdes paupières, excepté moi, je suis assise en sukhasana sur mon lit inconfortable, à zieuter les diverses lumières bleutées en rêvassant des destinés merveilleuses.
Les murets étanches reflètent délicatement ces lueurs bleues, le sol ténébreux s'éveille gracieusement sous ses merveilleuses couleurs. Ces frontières singulières nous mettant à l'abri face aux dangers terrestres des plus inimaginables, sont en réalité de gigantesques remparts impénétrables, une fortification épaisse en roches parsemées de quelques fissures. Franchir ces bâtisses terrifiantes contenant de robustes schistes était totalement insurmontables, clairement impénétrables, l'accès était formellement interdit, condamnant toutes tentatives d'intrusions entre les sections respectives.
Selon les gardiens tyranniques de l'excavation, ces lumières bleues omniprésentes nous fournissent les carences essentiellement bénéfiques à notre survie, finalement je dis ça, mais je ne sais même pas si c'est vrai. Ici, est le problème de notre malaise, je prospère dans un bunker souterrain dont je ne connais ni l'origine, ni les causes de cette construction. Parfois, j'observe des heures, mon poignet douloureux, et particulièrement mon tatouage subtil où il est écrit Shank, un diminutif imposé durant mon enfance désastreuse, calamiteuse, déplorable par des dirigeants exécrables avec les grounders, on les appelle les gardiens. Je suis venue au monde dans ces gigantesques emplacements souterrains, les rayons du soleil, l'herbe verte m'aient un véritable mystère, un suspense si fort qui me hante toutes les nuits . Vous ne pouvez pas imaginer les séquelles physiques et psychologiques de prospérer, de survivre dans ces circonstances si inhumaines, les survivants ne jouissent de la moindre vie privée, ils sont tous destinés à séjourner comme des bœufs défavorisés destinés à l'abattoir. De nombreuses personnes subissent un naufrage psychologique dans cette excavation moderne, certains deviennent agoraphobiques, d'autres agoraphobiques plongeant les survivants dans un mal-être particulièrement profond ou provocant essentiellement des suicides en public, voir même des diverses récidives psychologiques au sein de la base souterraine. Nous sommes dans une gigantesque prison moderne sans la moindre explication, et nos doutes, nos questions nous dévorent à petit feu. Le désir de rejoindre la surface nous obstine maladivement, à un point phénoménal.
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UNDERGROUND
FantasyDans un monde post apocalyptique, Shank, une jeune adolescente doit prospérer depuis sa naissance dans des aménagements souterrains aux origines mystérieuses. Au crépuscule de sa vie, elle découvre des facultés étonnantes avec des yeux similaires au...