II. Je pense toujours à toi

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Tu t'écoules et tu stagnes, tu fuis et tu restes

Tu es partout et nulle part, immobile et preste.

Hypnotisé, je ne te lâche pas du regard, je t'observe passer

Avec autant d'admiration que le sable coulant dans le sablier.


Je te cours après quand tu ne bouges pas,

Tu me fuis quand je décide d'arrêter mes pas

Angoissé, je ne te lâche pas du regard, je t'observe filant

Avec autant d'impuissance que les aiguilles sur le cadran.


Je m'interroge quand tu me réponds,

Et j'ignore chacune de tes questions.

Attristé, je ne te lâche pas du regard, je t'observe agir

Avec autant d'horreur que les pétales de la rose fanés.


Tu t'excites, loquace et fugace,

Tu te poses, sagace et salace.

Horripilé, je te lâche enfin du regard, de toi je peux me passer

Avec autant de mépris que la bougie censée régir mon Devenir.


Je t'oublie

Car tu m'as menti

Mais je pense toujours à toi

Les nuits de long Froid...

Cher TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant