VII. Lumière pervertie

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Voici la Nuit où les Douleurs se réveillent

Il a cédé face au long hiver noir, le soleil

La vaniteuse Lumière a payé le prix de son règne

Et a ployé sous l'insistance de ses obscures duègnes.

Voici le Soir où la Souffrance se protège

Pour subsister, aidée par son sinistre cortège

Escortée de ses Tourments, toute grande elle se rit

Du triomphe de sa fille Angoisse, qui de cruauté sourit.

Voici le Crépuscule où la Torture moissonne

Ses terres de mort, et où l'Heure s'étire et sonne

L'Agonie l'accompagne, défigurée, et se raille

Des funestes Pleurs qui surgissent de vos entrailles.

Voici pourtant l'auguste Aube qui revient

Métamorphosée cependant, et plus jamais rien

Ne sera comme avant, car la Nuit a sali de sa main

La Lumière que voilà pervertie à jamais par Demain.

Cher TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant