Je suis un assassin seul qui paraît baguenauder
Dans les ruelles de la vie je suis comme oublié
Pourtant je dépave les trottoirs, et mon poison
S'immisce, noir et sans davantage de raison
Sans davantage de sens que les heures vaines
Qui régissent cette futile vie que tu mènes
Je suis un assassin talentueux et très sollicité
Pour les maladies, les aléas je puis travailler
Mais c'est surtout pour mon propre compte
Que j'apprécie frapper et faire le décompte
Des trottoirs que je dépave, du poison que je verse
Nulle forteresse ne me résiste, j'en défonce chaque herse
Je suis un assassin redoutable qui jamais n'a failli
Sous ma lame chaque homme que j'ai ciblé a défailli
Je dépave les trottoirs, fauche les lampadaires
Et les lumineux pétales qui dans la nuit t'éclairent
Je détruis les ruelles de la vie, avec ma faux je sais labourer
Tu la brûles ou tu l'enterres, la chair sera détruite ou putréfiée
Peu importe l'heure à laquelle tes morts tu te mettras à compter
Tu sauras que c'est moi qui ai frappé, et encore moi qui ai gagné
Je suis un assassin seul qui paraît baguenauder
Je suis un assassin talentueux et très sollicité
Un simple meurtrier je ne suis pas, je suis l'Assassin
Celui que tu connais bien et que par instinct tu crains
Je suis un assassin, l'Assassin de chacun
Et viendra un jour l'heure où je serai le tien.
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Cher Temps
PoetryTic, tac. Tic, tac... Nous connaissons tous ce son entêtant, entraînant, agaçant, angoissant. Cette durée limitée, ce rythme effréné, ce sablier retourné. Mais savons-nous seulement d'où il vient ? Poètes, philosophes et autres physiciens s'acharnen...