Le lendemain, je descends dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner et tombe sur tante Rose qui se sert du café.
— Bonjour Miss ! Bien dormi ?
— Bonjour. Oui, ça va, dis-je d'une voix encore endormie.
Je prends un bol et me sers un peu de céréales et un verre de jus d'orange.
Tante Rose s'assoit en face de moi et me sourit.
— C'est bien que tu manges. Tu n'as rien avalé hier, encore une fois... C'est étonnant que tu n'es pas perdu de poids, à ce propos. Fais attention quand même, je ne voudrais pas que tu tombes malade.
— Non, ne t'inquiète pas, je la rassure en enfournant une cuillère de céréales dans ma bouche.
Le silence s'installe alors que je finis mon petit déjeuner et que je quitte la table pour poser ma vaisselle dans l'évier.
— Tante Rose, l'appelais-je alors qu'elle lit son journal. Elle est où maman ?
— Au travail, elle a un procès à pourvoir aujourd'hui. Je suis restée cette nuit parce que j'avais un peu trop bu pour rentrer.
Je fronce les sourcils. Elle ne m'en a même pas parlé. Son métier de ténor du barreau lui prend tout son temps...
— Je vois. On a fini tard, c'est vrai.
Elle lève ses yeux vers moi et joint ses mains sur la table.
— Je l'ai trouvé tendu ton amoureux, hier. Vous vous êtes disputés ?
Je hausse les épaules et avale ma salive pour cacher la gêne qui s'empare de moi.
— Non. Mais il était fatigué. Je... Je crois que... L'absence de ses parents lui pèse un peu.
Je me rends dans la salle de bain, pour écourter la conversation afin de me coiffer et me brosser les dents avant de partir au lycée.
— Dépêches-toi, Myla ! Tu vas loupé ton bus !
Je fonce dans ma chambre et attrape le sweat jaune qui ira bien avec mes baskets et prends soin de mettre ma capuche sur la tête avant de prendre mon portable et mes écouteurs.
J'embrasse tante Rose rapidement et sors de la maison pour courir jusqu'à l'arrêt. Le bus sera là dans cinq minutes. Il faut que je me dépêche si je ne veux pas être en retard.
Au coin de la rue, après le feu, j'aperçois le bus scolaire qui s'arrête devant l'arrêt.
Je monte dedans au moment où les portes allaient se fermer, sous le regard agacé du chauffeur.
Je balaie les sièges du bus des yeux pour apercevoir ma meilleure amie.
Je m'approche d'elle. Livye fait la moue, alors que d'habitude elle est de nature assez joviale.
— Salut. Toi et moi on doit parler, j'annonce en m'asseyant près d'elle.
— J'ai rien à te dire, répond-elle froidement sans se tourner vers moi.
— T'es pas sérieuse, putain ! Je t'ai dit de ne rien dire à Medhan ! Pourquoi t'as ouvert ta bouche ? À cause de toi on s'est disputé !
Je me glisse sur le siège et pose mon sac à mes pieds sans la quitter des yeux.
Elle tourne sa tête vers moi et me fixe en pinçant les lèvres de manière énervée.
— À cause de moi ? Non, mais c'est une blague ! C'est toi ! Tu aurais dû en parler à Medhan. Vous êtes en couple, non ?
VOUS LISEZ
Nos Âmes Éternelles
ParanormalLos Angeles, Californie, 2018. Je m'appelle Myla Umber, j'ai 17 ans et un jour je suis morte en chutant du haut d'un toit. Pourtant, j'ai miraculeusement survécu. Depuis, j'ai un don particulier : Je vois la couleur des émotions de ceux qui m'entou...