J'arrive enfin devant ma maison. Je souffle un bon coup, secouant énergiquement mes mains espérant faire disparaître mes tremblements.
J'avance lentement jusqu'à la porte d'entrée que je pousse et entre dans le hall.- Nina ?
J'entends des pas qui se rapproche. Je ne répond rien de peur qu'elle remarque qu'il y est un problème. Ma voix est capable de me trahir. Je ferme la porte derrière moi et me baisse par la suite pour défaire les lacets de mes chaussures que j'enlève.
- Tu es déjà rentrée ?
Je me redresse et croise finalement le regard de ma mère, qui est plantée devant moi.
- Oui.
- Oh ma puce... Tu as pleuré ?
Elle se précipite et me prends dans ses bras. Elle caresse lentement mes cheveux en me chuchotant quelques mots doux. C'est tellement réconfortant. Je me blottis un peu plus et mes larmes continuent leur chemin. Je ressers son étreinte. J'aimerais rester une éternité dans ses bras. Je me sens en sécurité. J'ai l'impression d'y avoir trouvé ma place dans ce monde.
Toujours dans ses bras, elle m'avance tranquillement dans le salon. On s'installe sur le canapé. Elle me regarde un petit moment sans rien dire. J'ai l'impression qu'elle essaye de lire dans mon esprit, qu'elle essaye de trouver la cause de mes problèmes. Ses mains tiennent fermement les miennes comme pour m'assurer que désormais tout va bien.
- Raconte-moi. Qu'est-ce qu'il s'est passé ma puce ?- Je... Cameron il...
- D'abord, qui est Cameron ? Prends ton temps. Respire et explique-moi dès le début.
- Et ton travail ?
- Rien n'est plus important que toi ma chérie. Je les appellerais après. Ils comprendront.
Je prend une grande respiration et commence mon récit.
- Le premier jour avait plutôt mal débuté... La sonnerie n'allait pas tarder à retentir alors je m'étais précipité dans les escaliers pour rejoindre ma salle de cour à l'étage. Je ne voulais pas arriver en retard dès le premier jour. J'ai suivi le peu d'élève qui marchait tranquillement et au début des escaliers, je ne sais pas comment s'est arrivé, mais je me suis pris un coup de coude dans le nez. Il n'avait pas tardé à saigner. Le garçon s'était retourné et il s'était excusé. Il avait ce regard inquiet maman. Un vrai regard. Il s'était dépêché de sortir un mouchoir pour m'aider. Et si tu savais ce que sa faisait de voir que quelqu'un d'autre que toi s'inquiéter pour moi... Je n'arrivais pas à détacher mon regard de son visage. Je ne sais pas ce que s'était maman... C'est la première fois que j'ai ressenti ce sentiment. J'étais comme... Hypnotisée ? J'avais pourtant l'air d'une cruche mais c'est comme si je ne contrôlais plus mon corps. Il était tellement gentil, beau, polis... Il était magnifique maman.
Je fais une légère pause, un petit sourire triste sur les lèvres. Il était parfait...
- Puis la sonnerie à retentit. Il s'est excusé une dernière fois et a tourné les talons pour rejoindre sans doute son cours tandis que moi, je me suis dirigé dans les toilettes pour nettoyer les dégâts...
- Et si je ne me trompe pas, ce garçon c'est Cameron ?
Je plante mon regard dans le sien et acquiesce silencieusement.
- Et ensuite ? Que s'est-il passé ? Vous êtes devenu amis ?
Je lâche un petit rire nerveux.
- Si seulement... Si seulement tout aurait pu être aussi simple maman...
Elle pose une nouvelle fois sa main sur mon épaule en signe de soutient. Elle se penche et dépose un doux baiser sur mon crâne avant de se lever.
- Je vais nous faire des chocolats chauds et tu vas tout me raconter maintenant que je sais qui est Cameron.
Je hoche lentement la tête et l'observe silencieusement quitter le salon. Je lâche un profond soupire, essayant de faire redescendre les émotions et mes yeux se perdent dans le vague.
Cameron Dallas... Pourquoi a-t'il fallu que je tombe amoureuse de lui ? Pourquoi pas un autre ?
Flashback.
- Nous allons entamer un nouveau chapitre aujourd'hui. Annonce fièrement ma professeur à tous ses élèves.
Je suis actuellement en cours de mathématiques. Et c'est tellement long que je ne cesse de partir dans mes pensées. Je garde espoir qu'au fond de moi, ses deux heures se déroulent à une vitesse fulgurante.
Pendant que la professeur écrit la leçon sur le tableau, je ne peux m'empêcher de tourner la tête vers la gauche. Mon dos suit le mouvement et vient s'appuyer machinalement contre le mur. Je laisse mes yeux se balader dans les quatre coins de la pièce et sur chaque visage. Mais un seul retient mon attention.
C'est ce garçon qui m'a bousculé dans les escaliers. C'est ce garçon qui m'a soigné.
Je ne peux empêcher mon regard de se balader sur lui de haut en bas et de bas en haut. Son style vestimentaire est vraiment à mon goût tout comme son physique. D'après les premières minutes qu'on a pu passé ensemble, il a l'air d'être quelqu'un de respectueux, poli. Il a l'air d'être un garçon parfait que toute mère rêve d'avoir pour gendre.
Je ne peux m'empêcher de m'attarder sur son visage. Passant de son sourire à ses yeux, continuant le chemin jusqu'à ses cheveux... On dirait qu'il sort tout droit d'un livre pour adolescent. Qu'il été fabriqué à la perfection pour rendre toutes les filles folle de lui et tous les mecs jaloux.
Sentant sûrement un regard sur lui, il tourne le sien en ma direction. Nos yeux se croisent. Il me lâche un sourire dévoilant ses dents blanches avant de se concentrer de nouveau sur sa feuille, sans perdre le sourire.
La chaleur me monte aux joues et je devine facilement que je rougis. Je baisse la tête gênée et finis par me concentrer à mon tour sur mes exercices avant de me faire réprimander par la professeur.
Fin Flashback.
Je finis mon récit et apporte doucement la tasse fumante à mes lèvres.
- Ça s'appelle avoir le coup de foudre ma chérie.
- Pourquoi lui ?
- Les sentiments ne se choisissent pas. Tu ne décides pas de qui tu veux tomber amoureuse ma puce. Et parfois, tomber amoureuse d'une personne fait mal.
- Mais je ne suis pas seulement tomber. Je me suis clairement fracasser la gueule maman.
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🅂🄰🄳 🄶🄸🅁🄻 [ 𝗪𝗶𝘁𝗵 𝗢𝗹𝗱 𝗠𝗮𝗴𝗰𝗼𝗻 ] EN RÉÉCRITURE
FanfictionJe me souviens que j'ai toujours été cette fille qui avait en permanence la joie de vivre. Qui ne voyait que le côté positif des situations. Et surtout qui ne se laissait jamais abattre. J'avais toujours des personnes sur qui compter. Mon jumeau, me...