Il fut un temps...

Vers l'inconnu

C'est l'automne, le gibier est abondant dans la forêt. Si je veux pouvoir me nourrir cet hiver, il va falloir y aller. J'espère qu'il y aura un cerf, je verrai bien sa tête au-dessus de mon foyer de cheminée, des lapins, leur fourrure me servirait d'écharpe, et du sanglier... parce que j'aime la viande de sanglier tout simplement. Je prévois peut être un peu trop, et je ne possède rien pour conserver la viande. Il va falloir se contenter de simples lapins, pour le moment. Je pris mon arc et mes flèches, ma dague, une corde, et partis dans la forêt. À peine arrivé au seuil de la forêt j'entendis une voix familière m'appeler.
- Akira!!!
Et je la vis.
- Cassandre ! Que fais-tu ici?
- Cela ne se voit pas? Je viens voir mon meilleur ami!
- C'est très gentil de ta part, mais je m'apprêtais à aller chasser...
- Quoi?! Tu sais bien que c'est interdit. Les personnes de notre condition n'ont pas le droit d'exercer cette activité, elle est réservé aux nobles gens de l'aristocratie. Tu sais très bien que notre place est dans les champs, que nous devons y rester, et nous nourrir uniquement de nos récoltes. Dois-je te le rappeler à chaque fois? " Tout individu..."
- "Tout individu, n'appartenant pas à la haute société, osant pénétrer dans la forêt et chasser du gibier se verra affliger un châtiment mémorable", oui je sais, tu me le répète à chaque fois que je décide d'aller chasser. Tu sais parfaitement que je ne suis pas comme vous tous, je suis un chasseur et non un paysan. J'aime voir le sang de mes proies et non pas ramasser la pomme de terre à longueur de journée. J'ai besoin d'être dans l'action, de grimper aux arbres, faire du repérage, sentir les empreintes fraîches et traquer mes proies. Je ne vis que pour cela Cassandre.
- Oui je sais bien...mais...imagine si tu te fais prendre. Je n'ose même pas imaginer la peine qu'ils réservent aux personnes qui osent enfreindre cette règle. Je n'ai pas envie de te perdre Akira, je tiens trop à toi.
-Cassandre. Je fais cela depuis un moment maintenant. Je ne me suis jamais fais prendre. Je te dis que personne ne viens dans cette partie de la forêt. Et puis je suis un grand garçon maintenant, d'accord? Je te promet de revenir sein et sauf maman!
-Ouh, Akira! Arrête de te moquer de moi!
Je pris vite mes jambes à mon cou pour éviter de me prendre un coup de sa part.
-Tu ne perds rien pour attendre Akira!!
Une fois dans la forêt, après avoir fuis ma meilleure amie, je pu me concentrer sur ma passion: la chasse. Après quelques minutes, une fois au cœur de la forêt, diverses traces de pattes parsemaient le sol. Elles étaient toutes situées autour d'un gros arbre impressionnant. Je grimpai à cet arbre et m'installai à une branche assez robuste, afin de guetter ma future proie.
Je ne me fis pas prier, deux arbres plus loin, une biche. D'habitude je suis censé attendre un bon moment avant d'apercevoir un animal susceptible d'être correcte pour un repas. Je n'étais jamais venu dans cette partie là de la forêt, il faut croire qu'il est plus facile d'en trouver par ici. Je pris mon arc, encochai ma flèche, et la biche ne bougeait pas d'un poil, elle mangeait tranquillement des jeunes pouces au sol. Puis un craquement de branche se fit entendre. La biche prit peur et s'enfuit. Bonjour le karma, je me disais aussi que ce serait trop beau pour être vrai. Au loin, dans la direction d'où provenait le bruit, une ombre de forme humaine. Je restais sur ma branche, non seulement pour que cette ombre ne puisse pas me voir, mais également parce que sa présence dans cette partie de la forêt m'intriguait. Et si c'était un autre chasseur ? Je la voyais progresser dans la direction de l'arbre dans lequel je me trouvais.
- Mais qu'est-ce que cette personne fait ici? me chuchotais-je.
Quand tout d'un coup, elle s'arrêta devant l'arbre, et je l'entendis murmurer des mots en une langue étrangère. Soudain une lumière aveuglante jaillit de l'arbre et la personne mystérieuse disparue, comme par enchantement. Je descendis de mon perchoir, et m'approchai de la lumière qui émanait de l'arbre centenaire. D'un coup, des tentacules de lumière m'attrapèrent et m'attirèrent vers l'arbre. Je me débâtis, mais rien à faire, impossible de se libérer, elles étaient faites de lumière donc impossible de les retirer. Je pris ma dague et essayai de les trancher, rien à faire. Ces tentacules m'amenèrent dans la lumière vive, et quand je fus entièrement dans cette lumière, l'entrée se referma.
Je me retrouvais dans un tunnel lumineux et étincelant, toujours tracté par les tentacules. J'ignore où cela va me mener, je reste donc sur mes gardes. Mes paupières s'alourdissaient, je finis par m'endormir, et n'en sus pas plus sur lieu où je me trouvais suite à cela.